tag:blogger.com,1999:blog-12334680238761312852024-02-23T08:46:16.236+01:00Le 36e RI : des Normands dans la Grande GuerreUnknownnoreply@blogger.comBlogger290125tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-65322300740291914422014-05-15T20:21:00.001+02:002014-05-15T20:21:23.311+02:00Le blog dans "Le Monde"<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-x__3-x7ugLQ/U3UFHMlscGI/AAAAAAAAKe4/CfJ48T_nyGc/s1600/Capture.PNG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-x__3-x7ugLQ/U3UFHMlscGI/AAAAAAAAKe4/CfJ48T_nyGc/s1600/Capture.PNG" height="316" width="320" /></a>Le journal <i>Le Monde</i> vient de mettre en ligne un article sur mon travail sur Twitter et l'actualité du centenaire de la Première Guerre mondiale depuis bientôt deux ans. Il est à découvrir <a href="http://www.lemonde.fr/centenaire-en-france/article/2014/05/15/jeeves-vigie-du-centenaire-sur-twitter_4415167_4366887.html">sur le site du quotidien</a>.</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-45460558508601256302014-04-20T19:56:00.000+02:002014-05-13T18:21:35.935+02:00“Prisme 14-18”, naissance d’un groupeDans un précédent entretien, le général Bach proposait d’en finir avec le “soupçon” qui entoure la question des fusillés de la Première Guerre mondiale et prônait “la transparence, l'ouverture aux citoyens de la réalité d’une des facettes de ce conflit qui a meurtri notre nation”. Aujourd’hui, il joint le geste à la parole et présente le groupe de chercheurs baptisé "Prisme 14-18" (auquel l'auteur de ce blog appartient), rassemblé autour de lui et qui vient de terminer une importante étude statistique du volume des fusillés pour l’exemple.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/---t7q1ozIl0/U1jGlcfeFYI/AAAAAAAAKds/aR76MSeDnlw/s1600/Papa_Avril+2014+sP.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/---t7q1ozIl0/U1jGlcfeFYI/AAAAAAAAKds/aR76MSeDnlw/s1600/Papa_Avril+2014+sP.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<b>Général Bach, dans votre ouvrage Justice militaire 1915-1916 (éd. Vendémiaire), vous remerciez un certain nombre de chercheurs indépendants qui, je cite, vous <i>"ont aidé à compléter vos recherches"</i>. Depuis combien de temps avez-vous rassemblé ce groupe, baptisé “Prisme 14-18” ?</b><br />
Cela s’est fait tout naturellement. Certains, dont un des centres d’intérêt recoupait le mien, ont pris connaissance de mes travaux et se sont manifestés spontanément par e-mail, s’offrant à partager leurs travaux. Ensuite, l’un en a amené un autre, et l'on s’est mis à échanger, à fonctionner par courrier électronique, comme le permet internet. Le bond de connaissances est phénoménal dès que l’on se met à partager ses fichiers. En outre, l’échange autour de ces données et sur ce qu’elles apportent nourrit une réflexion collective très enrichissante. Je ne conçois plus une enquête sur des sujets aussi vastes que celui qui nous intéresse seul dans sa tour d’ivoire. Les résultats sérieux, compris dans leur complexité, sont hors d’atteinte d’une vie humaine.<br />
Il faut noter aussi que cette collaboration stimule la recherche et relance ceux qui momentanément se découragent. Cette mise en commun crée des liens pour une travail inventif, joyeux, empreint d’humour, en pleine lumière. La diversité des caractères et des compétences, et donc leur complémentarité, fait merveille. Chacun apporte avec lui toute sa vision du monde et sa conception des rapports entre citoyens.<br />
On se sent d’autant plus fort pour coopérer que tout cela est informel et gratuit, le seul lien étant l’envie ensemble de retrouver la vérité sur cette guerre dont on souffre, une vérité qui reste encore étouffée sous des poncifs mémoriels séculaires, qui nous n'en donnent souvent encore qu'une image d’Epinal.<br />
Nous savons bien que le sujet auquel nous avons décidé de nous attaquer est compliqué à traiter historiquement, car il est devenu fait de mémoire. De ce fait il entraîne des prises de positions a priori forcément antagonistes, nourries plus de rumeurs que de vérité historique. Le premier travail qu’il nous a paru utile de faire a été de préciser faits et chiffres, laissant à tout un chacun le soin de les interpréter. Nous espérons ainsi mettre de la sérénité dans les échanges sur cette question en fournissant une représentation la plus exacte possible de la réalité statistique du phénomène des "fusillés pour l’exemple".<br />
Le collectif a joué là à plein. Prisme 14-18 est en capacité de vous proposer ce que nous avons trouvé, avec l’ambition que le débat y gagne en clarté à partir d’un socle de connaissances soigneusement vérifié par notre groupe. Les auteurs, qui ont travaillé anonymement dans l’ombre, penchés, pour atteindre ce résultat, sur leur clavier pendant de longues heures, souvent nocturnes, vont se présenter ici.<br />
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<b>Eric Mansuy, vous travaillez depuis plusieurs années sur les combats de la Première Guerre mondiale dans les Vosges. Dans quelle mesure en êtes-vous venu à vous intéresser aux fusillés et qu'avez-vous découvert sur cette question dans votre région ?</b><br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Qkx2zkA2gjY/U02YxbORHJI/AAAAAAAAKcU/M3u8P6lj_X8/s1600/IMG_2823+-+Copie.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-Qkx2zkA2gjY/U02YxbORHJI/AAAAAAAAKcU/M3u8P6lj_X8/s1600/IMG_2823+-+Copie.JPG" height="320" width="253" /></a></div>
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J’ai découvert le sujet, et j’ai énormément appris à la lecture de deux ouvrages fondamentaux :<i> Fusillés pour l’exemple, 1914-1915</i>, du général Bach (éd. Tallandier), puis <i>Le Fusillé innocent</i>, de Didier Callabre et Gilles Vauclair (éd. Autrement). Ces ouvrages particulièrement didactiques m’ont donné l’envie d’en savoir plus, et je me dois d’exprimer ma gratitude à leurs auteurs, en particulier Didier et Gilles, qui ne sont pas historiens de profession et ont cependant effectué un travail d’un sérieux remarquable. Ces deux livres m’ont permis de découvrir les rouages de la justice militaire sur les fronts de la Ire, puis de la VIIe Armée, et l’ampleur du phénomène des exécutions dans ce secteur. Au hasard de rencontres et d’échanges, j’ai ensuite eu le privilège et la chance de pouvoir travailler aux côtés du général Bach et des autres membres du groupe qui s’est formé autour de lui, il y a quelques années. Je me suis, dans un premier temps, intéressé uniquement aux cas de justice militaire – dont les fusillés – des Vosges, du Haut-Rhin, du Territoire de Belfort, et de la Haute-Saône ; j’ai plus récemment étendu mes recherches aux fusillés de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de l’Oise. Ce que j’ai observé sur cette question ? Peut-être est-ce un poncif, mais la découverte majeure a été celle des cas de fusillés de droit commun : aussi ai-je pu, peu à peu, ne plus amalgamer tous les fusillés en une seule et unique "fratrie", celle des fusillés "pour l’exemple".<br />
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<b>Votre tâche vous a également amené à retrouver des lieux de sépultures de fusillés...</b><br />
La problématique des sépultures me paraît essentielle. Car à terme, lorsque différentes parties prenantes se seront positionnées et exprimées sur le statut des fusillés, sur une éventuelle forme de "réhabilitation", leur place dans l’histoire et la mémoire nationales, les regards se porteront vers deux traces tangibles de ce qui demeure de ces hommes de manière prégnante : les monuments aux morts, et les sépultures. Ce fut parfois déjà le cas par le passé, et dans un avenir plus ou moins proche, ces deux lieux emblématiques seront à nouveau un enjeu mémoriel au sein des commémorations. D’aucuns souhaiteront inscrire des noms de fusillés sur des monuments aux morts, d’autres se rendront sur des tombes de fusillés. Ma conscience me pousse à localiser, et dans le meilleur des cas, à retrouver, des tombes de fusillés, puisque ces hommes font partie de notre histoire ; la justice militaire, quel que soit ce que l’on pense de son action, les a jugés, condamnés et fait exécuter. Personne n’y pourra plus rien changer, puisque les faits sont là.</div>
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<b>Qu’est-ce qui vous a poussé à retrouver ces sépultures ?</b><br />
Je pense qu’il est bon de tenter de trouver et de préserver ce qui peut l’être encore, à savoir les sépultures, lorsque cela est possible. Un second point tient aux pérégrinations des corps des fusillés, au gré du bon vouloir de l’autorité militaire ou de la tenue de l’état-civil militaire : certains fusillés ont volontairement été plongés dans l’oubli, alors que d’autres, pour diverses raisons, ont reçu un emblème portant la mention “Mort pour la France". Et bien d’autres cas de figure existent entre ces deux extrêmes... Il est pour moi important de tenter de faire la lumière, si je peux y contribuer, sur les différentes façons suivant lesquelles le fusillé est devenu "un mort bien encombrant", dont la mort a souvent été masquée, avec néanmoins quelques "ratés". Aussi est-ce la tâche à laquelle je me suis attelé au sein de ce groupe, dont j’ai grand plaisir à faire partie tant il est intellectuellement exaltant, et tant ladite tâche semble être toujours inachevée.</div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-tQ9nXsFkKKc/U02YyuE5MmI/AAAAAAAAKcM/Ulx2_5plB0Q/s1600/jean-claude_la-thuile+%2528600x800%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-tQ9nXsFkKKc/U02YyuE5MmI/AAAAAAAAKcM/Ulx2_5plB0Q/s1600/jean-claude_la-thuile+%2528600x800%2529.jpg" height="320" width="240" /></a><b></b><br />
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<b><b>Jean-Claude Poncet, pour votre part, vous avez effectué des recherches sur la presse de province, dans laquelle vous avez retrouvé plusieurs noms de fusillés. Pourquoi employer cet axe de travail ?</b></b></div>
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A la mort de mon père, Savoyard, venu à Paris en 1919, au retour de guerre de son père, j'ai voulu me rapprocher de la famille que j'avais là-bas. J'ai consulté pratiquement toute la presse savoyarde de la Première Guerre mondiale aux archives départementales de Savoie. J'ai négligé à tort le début de l'année 1914, et surtout l'année 1919. Cela devrait faire l'objet de prochaines recherches. J’avais envie de découvrir la richesse de cette presse du début du siècle dernier, avec des journaux locaux engagés politiquement très divers, au ton parfois assez rude. Cette approche permet de se forger rapidement une idée des conflits religieux, politiques, et l'on perçoit toutes les sensibilités. Et puis tous les arrondissements avaient leurs journaux : Chambéry, bien sûr, Albertville, Moûtiers, Saint-Jean-de-Maurienne et Aix-les-Bains. Assez vite, après la mobilisation, des informations sur les unités savoyardes parviennent aux journalistes qui font paraître ces lettres. Les hommes politiques mobilisés publient également. Les avis de décès et les cérémonies religieuses apparaissent. Très vite, j’ai été troublé, et j’ai eu l’impression que tout le monde connaissait l’étendue du carnage… Et puis, j’ai découvert des histoires méconnues : les arrestations de prisonniers allemands évadés cherchant à passer en Suisse, la chasse aux profiteurs, aux embusqués, aux déserteurs, le récit de Français cherchant à passer en Italie au début de la guerre, la recherche des insoumis...<br />
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<b>Pour quel raison avez-vous rejoint le groupe du général Bach ?</b><br />
Faire partie d'une équipe avec le Général Bach m'a semblé tout naturel. J'avais acheté son livre sur les “fusillés pour l'exemple", et j’ai pu rentrer en contact avec lui facilement. Partager est essentiel dans le cadre d’un travail sur la Grande Guerre : la constitution d'un groupe de travail et de réflexion, composé de parfait bénévoles, animés seulement par le désir de s'enrichir intellectuellement et de participer à une œuvre commune, m'a semblé aller de soi. <br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-t3r9mOIKjw0/U02ZJUaorYI/AAAAAAAAKcg/o2u1DH4EGJg/s1600/my+second+photo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-t3r9mOIKjw0/U02ZJUaorYI/AAAAAAAAKcg/o2u1DH4EGJg/s1600/my+second+photo.jpg" height="254" width="320" /></a><b>Yves Dufour, de votre côté, c’est une enquête sur votre grand-père qui a fait naître votre intérêt sur ce conflit...</b></div>
Dans les années 80, après avoir créé plusieurs expositions sur l’histoire du Corps expéditionnaire français (CEF) en Italie 1943/44, je suis parti à la poursuite de mon grand-père, cet inconnu, soldat de la Grande Guerre, puis de son régiment, le 134e régiment d’infanterie, implanté à Mâcon. De la recherche des 2700 morts du régiment pour établir une base statistique fiable - la seule liste des morts connue, celle de l’historique était très en deçà de la réalité -, j’ai fouillé dans beaucoup d’archives, dont les registres de l’état-civil des décès des militaires des régiments,. De fil en aiguille, je me suis attaché à écrire sur ces hommes, à travailler sur tous les aspects de cette guerre, vue du régiment mâconnais, et à élaborer une étude statistique sans doute sous l’influence de Jules Maurin et de sa brillante thèse. <br />
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<b>Pourquoi Jules Maurin ? </b><br />
Sans doute à cause de son livre <i>Armée Guerre Société, soldats languedociens</i>, qui est un formidable ouvrage. Sa thèse a été trop méprisée par ses contemporains. Pour moi, l’approche multidimensionnelle de cet ouvrage a été très enrichissante. En exploitant, pour la première fois à grande échelle, sans les moyens informatiques actuels, un échantillonnage des fiches de matricules, basé sur 31 classes de 1889 à 1919 des soldats languedociens, cet historien a réalisé un monumental ouvrage à la Jean Norton Cru où il a étudié tous ces soldats d’un point de vue historique, sociologique et anthropologique. Jules Maurin voulait donner un coup de projecteur sur ces “hommes ordinaires” et nous faire comprendre l’importance de leurs témoignages. Son livre avance un ensemble de thèmes d’études que chacun peut développer à son tour. Les propos de Jules Maurin sont clairs, audibles pour chacun ; c’est ce qui fait un de ses attraits, loin des phraséologies universitaires utilisées par d’autres. Comme le souligne Frédéric Rousseau, qu’il s’agisse de la plupart de ses conclusions ou simplement de sa manière d’être historien, sans doute comprend-on mieux maintenant pourquoi les historiens culturalistes français préfèrent penser la Grande Guerre sans Jules Maurin et pourquoi sa thèse demeure si obstinément absente de leur horizon<br />
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<b>Comment avez-vous intégré le groupe Prisme 14-18 ?</b><br />
Un des aspects de l'étude du 134e régiment d’infanterie concernait les condamnés de toutes sortes du régiment. J'ai donc dépouillé les 923 dossiers les cartons de la justice militaire de la 15e DI, puis présenté une petite synthèse sur un forum consacré à la Première Guerre. Je suppose que des personnes ont trouvé cela intéressant, car j’ai reçu une invitation à intégrer le groupe en novembre 2013.<br />
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<div style="text-align: right;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-rM5CRiFJWrc/U02Yx_E40rI/AAAAAAAAKcY/U0IVucKj6Ek/s1600/dieppe2013-06.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-rM5CRiFJWrc/U02Yx_E40rI/AAAAAAAAKcY/U0IVucKj6Ek/s1600/dieppe2013-06.jpg" height="282" width="320" /></a><b></b><br />
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<b><b>De nombreux témoignages font état d'exécution de fusillés. Stéphan Agosto vous les avez recensés. En trouve-t-on beaucoup ?</b></b></div>
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Les relations d’exécutions capitales sont relativement présentes dans les carnets, souvenirs ou correspondances laissés par les combattants de la Grande Guerre. Ces récits, variés tant dans leurs formes que dans les impressions qu’ils proposent, offrent une vision incarnée de moments qui restent certainement parmi les plus rudes auxquels il fut donné aux soldats d’assister, voire de participer.<br />
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<b>Quelle en est la teneur et sont-ils des sources dignes de foi ?</b><br />
Outre qu’ils viennent illustrer les faits et gestes des protagonistes d’un cérémonial sèchement dicté par les instructions officielles, ces récits sont surtout l’occasion pour leurs auteurs de venir témoigner des sentiments et des impressions que ces exécutions suscitaient dans la troupe. En ce sens, ils sont un complément utile aux seuls rapports conservés par les archives de la justice militaire. Si une étude des motivations qui justifièrent ces exécutions a été entreprise, il reste utile de saisir parallèlement comment fut perçue cette démonstration extrême de l’autorité militaire. Ces témoignages nous y aident.<br />
Ainsi, il m’a semblé opportun de proposer au groupe de travail qui se mettait en place autour du général Bach, un recensement de ces récits. Au labeur aride de la recherche des cas d’exécutions et des recoupements ardus qu’il oblige, à l’établissement délicat des tableaux et des synthèses, il était important, voire sain, d’opposer ces prises de paroles, parfois bouleversantes, souvent instructives et toujours empruntes d’une humanité absente des rapports officiels.<br />
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<b>Cette tâche est-elle terminée ?</b><br />
Ce travail de recensement des témoignages d’exécution est toujours en cours. A terme, il me semble qu’ils mériteraient une attention particulière, voire une étude spécifique : sont-ils une source fiable et supportent-il les recoupements avec les autres sources disponibles ? Quels sont les apports et les limites de ces récits ? Enfin, un discours se dégage-t-il de ces prises de paroles individuelles ?<br />
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<b>De votre côté Bernard Larquetou, vous avez déniché quantité de dossiers de fusillés dans le fond de Justice militaire, conservé à Vincennes (SHD)...</b><br />
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<b><a href="http://2.bp.blogspot.com/-Dd5gjqY_08s/U02YxZOR1hI/AAAAAAAAKb8/wjGMzlcFNdI/s1600/Ecosse+071+%2528600x800%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-Dd5gjqY_08s/U02YxZOR1hI/AAAAAAAAKb8/wjGMzlcFNdI/s1600/Ecosse+071+%2528600x800%2529.jpg" height="320" width="240" /></a></b></div>
Les dossiers de justice militaire n'étaient pas conservés à Vincennes, comme beaucoup d'autres, mais au fort de l'Est, à Saint-Denis, éloigné de Vincennes de plusieurs kilomètres. Ces archives sont désormais à Vincennes. Avant de travailler sur les fusillés, je cherchais des dossiers concernant des hommes de régiments dont je m'occupe depuis des années (29e; 329e et 420e RI), et qui avaient comparu devant les conseils de guerre pour différents motifs. J'étais alors en contact avec le responsable des archives de justice militaire, contact que j'ai pu maintenir, ainsi qu'avec son successeur, lorsqu'il s'est agi de rechercher les dossiers des hommes qui avaient été condamnés à mort et fusillés. Je transmettais une liste, parfois longue, de cotes de cartons dans lesquels je devais trouver les dossiers. Ces cartons étaient véhiculés depuis Saint-Denis, et tenus à ma disposition au SHD.<br />
<br />
<b>A quelles difficultés vous êtes-vous heurté pour retrouver ces archives ?</b><br />
Sans parler réellement de difficultés, ce qui m'a parfois gêné, c'est le mauvais état de certains dossiers... Les chemises cartonnées renfermant les pièces du dossier, certaines pièces du dossier sont usées par le temps et déchirées. Il faut prendre des précautions afin de ne pas aggraver l'état de ces archives; je m'inquiète à l'idée que ces documents soient souvent manipulés; ils n'y résisteront pas ! Enfin, j'ai eu souvent des difficultés pour obtenir les cartons... Mais je préfère ne pas trop m'étendre sur ce problème.<br />
<br />
<b>Enfin, Jérôme Charraud vous avez rassemblé toutes ces informations, ainsi que celles du général Bach, dans une base de données...</b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
<b><a href="http://1.bp.blogspot.com/-cczcDEznjtQ/U02YwAAFRNI/AAAAAAAAKbw/WluQA_fj9sg/s1600/IMG_0175_1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-cczcDEznjtQ/U02YwAAFRNI/AAAAAAAAKbw/WluQA_fj9sg/s1600/IMG_0175_1.jpg" height="240" width="320" /></a></b></div>
Cette étude a commencé avant de collaborer avec le Général Bach. Mon enquête sur la Première Guerre mondiale, qui a démarré en 2000, a nécessité la mise en place de différents tableaux, comme celui des morts pour la France (MPF) des régiments de l’Indre (environ 11 000 noms). De mon propre chef, je m'étais également lancé, vers 2010, dans un inventaire des fusillés, afin de combler le manque de données disponibles, notamment concernant le 9e Corps d'Armée. Des fiches papier, je suis alors passé à la base de données, afin de mieux visualiser la masse d'informations. Une fois mon projet bien avancé et après avoir lu les références sur le sujet, entre autres Pedroncini, Offenstadt, Loez, Saint-Fuscien... j’ai pris contact presque naturellement avec le général Bach, et nous avons pu échanger nos données.<br />
<br />
<b>Combien de noms de fusillés regroupe votre base de données fusillés, classés selon quels champs ?</b><br />
Plus que des données précises, d’ailleurs en constante évolution et qui feront l’objet d’une publication ultérieure, je préfère m'intéresser à l’outil. Le but d’une base de données est de recenser la multitude de sources d’informations. Le challenge, pour moi, était de mettre au point un outil qui puisse rendre service à notre groupe sans nécessiter trop de compétences informatiques. Le nombre d’entrées possibles est assez important, du fait notamment de la grande disparité des sources, officielles ou non. Au final, aujourd’hui, la base est constituée de plusieurs bases, chaque "mini-base" abordant un thème différent, afin de différencier les cas, souvent peu semblables. On trouve ainsi les fusillés aux armées, les fusillés de l’intérieur, les fusillés aux colonies, les exécutions sommaires... Il y a même une base contenant uniquement le soldat François Waterlot, seul survivant d’une exécution. Tout ce travail a été récemment repris, cas par cas, par Eric et Yves, qui avec le général Bach, ont recroisé toutes les données afin de valider les informations existantes.<br />
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<b>Comment travaillez-vous ?</b><br />
Avec les membres du groupe, nous échangeons régulièrement sur le sujet, chaque nouvelle piste est exploitée, et lorsque nous avons assez d’informations, j’enregistre cela dans la base. Une autre activité consiste à gérer le serveur documentaire, regroupant toutes les données iconographiques du groupe, via un serveur dédié sur internet, que ce soit les photos de Bernard, les témoignages de Stéphan, les articles de Jean-Claude et, bien sûr, la base originelle du général Bach. On y retrouve les actes de décès collectés, les copies de JMO, de dossiers de justice, les articles de presse... La mise en commun permet une plus grande réactivité et une vision globale nécessaire au vu de l’ampleur du sujet.<br />
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<i>Premier billet de Prisme 14-18 à lire en <a href="http://prisme1418.blogspot.fr/2014/05/mise-au-point-statistique-elaboree-par.html">cliquant sur ce lien</a>.</i><br />
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<span style="font-family: Arial; font-size: 15px; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"></span></div>
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Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-51086267705880743932013-05-21T15:08:00.000+02:002013-05-21T15:08:34.956+02:00Les invités du 36e : Michel Rouger et Léon Vivien. L’homme de Meaux et l’homme de mots<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-rbHXnEvvLuU/UZs3tZdBB0I/AAAAAAAAJUA/9OAyU8H6l2I/s1600/RMeau.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://1.bp.blogspot.com/-rbHXnEvvLuU/UZs3tZdBB0I/AAAAAAAAJUA/9OAyU8H6l2I/s400/RMeau.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Michel Rouger, directeur du musée de la Grande Guerre de Meaux. (Photo DR)</td></tr>
</tbody></table>
Un mois et demi après le lancement de la page <a href="https://www.facebook.com/leon1914">Facebook de Léon Vivien</a> - ce poilu de fiction qui raconte quotidiennement son expérience du front en direct des années 1914-1915 -, Michel Rouger, directeur du <a href="http://www.museedelagrandeguerre.eu/">musée de la Grande Guerre de Meaux</a>, revient sur la genèse et les intentions du projet.<br />
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<b>Comment est née l’opération Léon Vivien ?</b><o:p></o:p></div>
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A l’occasion de notre premier anniversaire [novembre 2012, NDR], l’agence de publicité française DDB, dans le cadre d’un mécénat, nous avait offert <a href="http://www.museedelagrandeguerre.eu/une_campagne_de_communication_marquante">une campagne de communication</a>, déclinée en huit visuels, basée sur des photos de la collection du Musée de Meaux. En 2013, l’agence a récidivé et nous a proposé de faire un “Facebook 1914”. L’idée nous a été donnée et, en deux minutes, nous avons été immédiatement conquis. Cette initiative était une nouvelle fois le prolongement de notre travail au musée. Et puis j’aimais particulièrement la confrontation d’un outil d’aujourd’hui avec un événement qui s’est déroulé il y a cent ans. <o:p></o:p></div>
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<b>Quelle dimension du conflit souhaitiez-vous transmettre ?</b><o:p></o:p></div>
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Plus qu’une “dimension” du conflit, notre but principal était de parler du conflit au plus grand nombre, d’avoir une approche sensible de la Première Guerre mondiale, à hauteur d’homme. Avec Léon Vivien, nous n’étions pas dans une vision “aérienne” du conflit. Il s'agissait indiscutablement de faire écho au travail que nous nous nous efforçons de faire au musée de Meaux. Notre volonté n'était donc pas de faire un “coup” marketing... De même, le choix d'un poilu instituteur était volontaire. Il s’agissait d’avoir, à un moment donné, un regard un peu critique à l’égard de ce conflit et d’en démontrer toute son absurdité. <o:p></o:p></div>
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<b>Combien de personnes ont travaillé sur cette opération ?</b><o:p></o:p></div>
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Elle a mobilisé plusieurs intervenants. A l’agence DDB, elle réunissait deux créatifs : un sur l’écriture, l’autre sur la création artistique. Du côté du musée de Meaux, nous avions une coordinatrice du projet, une documentaliste, un webmaster et une personne du service conservation. Toute l’opération a été écrite au préalable. Une première version du témoignage a été produite par l'agence au terme d’une immersion complète dans les témoignages et les archives. Sur ce premier jet, j’ai fait trois ou quatre relectures complètes, avec Jean-Pierre Verney, l’historien qui a vendu sa collection d’objets au musée. Nous avons, entre autres, corrigé les faits historiques qui n’étaient pas fidèles. Nous avons, enfin, fait un gros travail sur la sélection des images les plus pertinentes, notamment sur la période concernée. <o:p></o:p></div>
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<b>Pourquoi avoir justement choisi cette période 1914-1915, qui englobe le début de la guerre et les grandes offensives ?</b><o:p></o:p></div>
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C'était délibéré. Cela nous permettait, en premier lieu, d'insister sur l’ignorance qu’ont les soldats sur la durée que va prendre le conflit. Et l’on souhaitait également faire le lien avec l’arrière. C’est la raison pour laquelle Léon ne part pas immédiatement sur le front. Cela permet de suivre sa formation, sa période d’instruction...<o:p></o:p></div>
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<b>L’idée de reprendre un vrai témoignage ne vous a-t-elle pas séduit ?</b><o:p></o:p></div>
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Non. Pour plusieurs raisons. Nous avons bien ce type de témoignage au musée, dans nos collections... Mais nous n’avions pas forcément les photos pour “nourrir” le témoignage. Car cette opération était aussi un moyen de valoriser nos collections et de les faire vivre. En outre, comment faire pour aborder autant de thèmes que nous le souhaitions : la camaraderie, la vie et la mort dans les tranchées, la peur, etc. ? Et puis, comment pouvait-on se permettre à partir d’un témoignage authentique d’”inventer” une femme, une mère, des amis, etc ? D’un point de vue moral, cela me gênait énormément. A sa manière, Léon incarne un peu ce que chaque soldat a vécu dans son quotidien. De même, nous ne souhaitions pas associer Léon à de vrais noms de lieux et de champs de bataille. L’idée était de tendre vers l’universel. <o:p></o:p></div>
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<b>Pourquoi le problème de la censure du courrier des soldats n’est pas évoqué ?</b><o:p></o:p></div>
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Léon Vivien, c’est le témoignage d’un soldat de la Grande Guerre qui possède un smartphone dans une tranchée... Le présupposé de cette opération ouvre de nombreux champs du possible. Dès lors, on peut imaginer qu’il existe une certaine tolérance de l’état-major. De même, on accepte que Léon Vivien ait des camarades, qui ont aussi une page Facebook et qui communiquent avec lui. Pour autant, le problème de la censure n’a pas été évacué : nous y faisons référence dans deux ou trois billets.<o:p></o:p></div>
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<b>La “philosophie” Facebook, avec les amis de Léon, les commentaires, le récit sur un plan anecdotique, etc. s’est imposée d’elle-même dès le départ ?</b><o:p></o:p></div>
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Elle est apparue immédiatement. Léon devait avoir une famille, des amis... Dès la genèse du projet, il y avait cette notion de réseau. En revanche, nous voulions que le “mur” de Léon ait du sens, qu’il ait un contenu intéressant, avec de l’information, qu’il ne présente pas forcément des moments anodins, comme sur certaines pages Facebook contemporaines. Les billets, tels qu’ils ont été écrits, auraient-ils pour autant été considérés comme futiles il y a cent ans ? Je n’en sais rien. Cet exercice ouvre de nombreuses interrogations dont nous n’avons pas forcément les réponses. <o:p></o:p></div>
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<b>Comment avez-vous travaillé les “commentaires” qui sont faits sur le mur de Léon Vivien ?</b><o:p></o:p></div>
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Ils étaient écrits en parallèle des images que l’on trouvait intéressantes. Les images “fortes”, que l’on souhaitait faire apparaître, imposait l’“angle” du texte. Et puis, il y avait des idées que l’on voulait faire passer. Pour cela nous avons utilisé les commentaires...<o:p></o:p></div>
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<b>L’opération doit s’achever cette semaine. Pourquoi ne pas la prolonger, sur une valeur de plusieurs mois ?</b><o:p></o:p></div>
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C’est une opération très contraignante. Pour ce mois et demi de mise en ligne, nous avons travaillé pendant quatre mois en amont. Ce n’était donc pas compatible sur une démarche de plus grande ampleur, <i>a fortiori</i> dans le cadre d’une opération de mécénat. Et puis, peut-être que nos lecteurs se seraient lassés. Nous voulions raconter le plus de choses possibles dans un temps court. En “diluant” sur six mois aurions-nous conservé le même intérêt et la même tension ? Je n’en suis pas certain. <o:p></o:p></div>
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<b>Qu’allez-vous faire de cet engouement pour Léon Vivien ?</b><o:p></o:p></div>
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Plus de 54 000 personnes se sont abonnés à cette page. C’est un succès auquel nous ne nous attendions pas. Il n’y a qu’à voir la façon dont les lecteurs se sont appropriés le personnage. La question de l’après-Léon se pose bien évidemment. Mais encore faut-il prouver l’intérêt d’une déclinaison... Peut-on imaginer un livre sur Léon Vivien ? C’est à voir. Cette opération conserve un réel sens si l’on considère le support sur lequel elle a été créée. Certaines personnes m’ont ainsi confié n’avoir jamais avoir ouvert d’ouvrage sur la guerre 14-18, mais attendre, chaque jour, la publication d’un billet de Léon Vivien. En revanche, ce qui est certain, c’est que l’on va utiliser la page Léon Vivien dans le cadre de nos ateliers pédagogiques pour intéresser les collégiens à ce conflit.<o:p></o:p></div>
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<b>Va-t-il y avoir demain des Léon Vivien allemand, anglais, américain...?</b><o:p></o:p></div>
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Qu’un musée allemand, belge, lance chacun son projet Léon dans sa langue, ça serait en effet la plus belle des récompenses.<o:p></o:p></div>
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<table border="0" bordercolor="#999999" cellpadding="3" cellspacing="3" style="background-color: #999999; width: 600px;"><tbody>
<tr><td><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-sjRayShlV2Q/UZs3tcLk2dI/AAAAAAAAJT8/mredyBVx3cs/s1600/Leon.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" height="200" src="http://2.bp.blogspot.com/-sjRayShlV2Q/UZs3tcLk2dI/AAAAAAAAJT8/mredyBVx3cs/s200/Leon.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Léon Vivien. (création DDB)</td></tr>
</tbody></table>
<b><span style="font-size: large;">Interview : six questions <br />
à Léon Vivien</span></b><br />
<br />
<b>Quel est votre moral ces derniers jours ? </b><br />
<i>Evidemment, la situation n’est pas facile, et tous ces morts que nous croisons de plus en plus nombreux chaque jour me perturbent toujours un peu plus. Et puis quand la mort s’approche encore plus près de vous et frappe un de vos amis les plus chers, alors c’est terrible et le moral en prend un coup. On se dit que l’on pourrait être le prochain sur la liste. Mais si je garde le moral et un peu d’espoir c’est pour ma femme, Madeleine, et mon fils, à qui je ne cesse de penser et pour qui je me dois de tenir coûte que coûte. </i><br />
<br />
<b>Vous avez bénéficié d'une permission. Qu'avez-vous pensé du “monde de l'arrière” ? </b><br />
<i>Quelle bouffée d’air cette permission et, surtout, quel bonheur de découvrir mon fils ! J’étais tellement impatient ! En chemin, j’ai bien vu que la vie continuait et s’organisait, mais je n’avais qu’une idée et qu’une pensée en tête : rejoindre les miens et découvrir les joies d’être père pour la première fois. Je leur ai consacré tout le peu de temps dont je disposais lors de cette permission exceptionnelle. </i><br />
<br />
<b>Comment se passe le travail de votre épouse à l'usine d'armement ? </b><br />
<i>C’est un travail difficile au cours duquel les femmes manipulent des tonnes d’acier pendant près de 12 heures par jour. Alors, enceinte, vous imaginez bien à quel point cela peut être encore plus pénible. C’est pour ça qu’elle a arrêté. Mais plus vite tout le monde se mobilisera, plus vite on sortira de ce marasme. Et puis, pour Madeleine, c’était sa manière à elle de sauver la vie de son mari.</i><br />
<br />
<b>Que pensez-vous de la contribution des femmes à l'effort de guerre ? </b><br />
<i>Tous les hommes sont désormais partis au front, même moi qui avais pourtant été réformé ! Alors, il faut bien que la vie continue à l’arrière ; nous avons besoin des femmes, leur mobilisation et leur travail sont indispensables. Et puis je pense que c’est une façon aussi pour elles de se sentir utiles et de soutenir leur père, leurs frères, leurs fils, leur mari partis au front. </i><br />
<br />
<b>Ne craignez-vous pas que votre correspondance avec votre épouse et vos camarades soit interceptée par la censure ? </b><br />
<i>Je sais que potentiellement tous mes échanges peuvent être lus, bien que seuls mes amis peuvent techniquement avoir accès à nos échanges. Je n’ai pas peur, je ne fais que relayer la dure réalité, et puis il faut bien que l’on s’apporte tous un peu de réconfort au moins par les mots. </i><br />
<br />
<b>Vous attendiez-vous à une guerre de cette dimension ? Considérez-vous toujours cette guerre comme nécessaire ? </b><br />
<i>Bien sûr que non ! Je ne pensais même pas un jour être mobilisé ! Et, au final, nous sommes au printemps 1915 et toujours dans un sacré bourbier ! Mais tout ça, ça sera bientôt terminé, je n’en doute pas. Mais si ça a été de plus en plus dur jusqu’ici, on est près de l’issue du conflit… Du moins, je l’espère. De toute façon, la contre-offensive était nécessaire pour repousser l’ennemi ; nous n’avions pas d’autres choix. Il va pourtant bien falloir que tout ça s’arrête, il y a trop de morts… Je crois en l’Homme, mais son absurdité dépasse parfois l’entendement. Tout cela vaut-il encore réellement la peine ? J’espère que oui…. pour l’avenir de mon fils.</i><br />
<br /></td></tr>
</tbody></table>
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Merci à Vincent pour l'idée, au musée de Meaux et à son équipe pour leur participation.</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-6981198283924207842013-04-23T19:48:00.000+02:002013-04-24T08:36:14.681+02:00L’invité du 36e : André Bach et la réhabilitation des fusillés de la Grande Guerre<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-bxKbkinpnHU/UXaUP25jQjI/AAAAAAAAJRY/c_f8vPtKkWU/s1600/CraonneBac.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="265" src="http://2.bp.blogspot.com/-bxKbkinpnHU/UXaUP25jQjI/AAAAAAAAJRY/c_f8vPtKkWU/s400/CraonneBac.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Coiffé du drapeau français à la mairie de Craonne, <br />
le général André Bach (photo DR).</td></tr>
</tbody></table>
La décision récente du gouvernement de <a href="http://www.notretemps.com/droit/fusilles-de-la-grande-guerre-kader,i26223">réhabiliter au cas par cas les soldats fusillés "pour l'exemple"</a> de la Première Guerre mondiale a provoqué une <a href="http://www.fnlp.fr/spip.php?article865">levée de boucliers de la Fédération Nationale de la Libre Pensée</a> (FNLP), qui milite pour une action collective. Voyant à ces deux approches le risque qu'elles ne répondent qu'inadéquatement aux attentes de l'opinion en général, et aux descendants des fusillés, surtout, André Bach, ex-chef du Service historique de l’armée de terre (Shat) de Vincennes, historien, chercheur et écrivain, dont le deuxième ouvrage consacré à la question vient de paraître*, a répondu à nos questions et imagine une troisième voie.<br />
<br />
<b>Mon général, vous avez lu la récente réaction de la Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP) à propos des déclarations du ministre chargé des Anciens combattants, quant à sa position sur la question des modalités de réhabilitations éventuelles de "fusillés pour l’exemple" en 1914-1918 ?</b><br />
Oui. C’est une position catégorique que je comprends, mais qui n’est pas la mienne.<br />
<br />
<b>La position de la Libre Pensée vous a-t-elle surpris ?</b><br />
La FNLP est une organisation militante et on ne peut lui reprocher de prendre une position militante. Ses objectifs sont clairs : une défiance envers les pouvoirs établis. En (bon ?) historien, je peux citer quelques extraits d’un article de Christian Eyschen, leur vice-président, sur ce qu’est la laïcité, article paru dans leur très bonne revue : <i>La Raison</i>, tout récent, en mars 2013.<br />
<i>“Contre qui lutte la Libre Pensée ?<br />
“Une société où le pouvoir et ses affidés entendent imposer partout ce qu’il faut penser, ce qu’il faut manger, comment il faut se vêtir, dans la rue et même chez soi.<br />
“Une société où l’on nous inculque que penser, c’est déjà désobéir.<br />
“Un Etat qui se considère comme fermement démocratique parce qu’il est d’accord avec lui-même, [...] un système de caste qui se reproduit par lui-même et pour lui-même. Un Etat qui connaît toujours la volonté des gens avant de la leur demander. Un Etat qui peut les maltraiter impunément.<br />
“Un Etat dans lequel une conception de l’Histoire fait la loi.<br />
“Un Etat dans lequel l’Histoire est un auxiliaire de la politique.”</i><br />
<br />
<b>Que vous évoque cet extrait ?</b><br />
Parmi les institutions deux sont clairement visées, celles regroupées dans la fameuse formule : “Le sabre et le goupillon”. Nous avons donc une approche “libertaire”. Je précise que pour moi ce n’est pas un gros mot, et qu’il attire ma sympathie comme l’appel à penser par soi-même, à se fier à son libre arbitre. J’ajoute qu’invité à maintes reprises pour m’exprimer dans des soirées de la Ligue, j’ y ai trouvé toujours un accueil chaleureux, un grand intérêt pour mes recherches et j’ai constaté qu’elles étaient prises en compte pour nourrir le discours militant. J’aime échanger dans ce milieu qui a une haute idée de l’homme... Les militants sont nécessaires à l’approfondissement de la pratique démocratique. Ils sont légitimes à mettre sur la place publique des sujets clivants. Ils portent une voix libre, une voix de combat et il n’est pas surprenant de les voir s’exprimer sur un sujet qu’ils détestent singulièrement : l’embrigadement par l’Etat des citoyens pour la guerre.<br />
<br />
<b>Vous souhaitez réagir sur la question des “fusillés pour l’exemple”(1). Pourquoi et à quel titre ?</b><br />
En qualité d’historien, je ne devrais pas normalement réagir... C’est un débat récurrent : l’historien a à se confiner à l’analyse de son sujet en le maintenant à distance. Il n’est et reste historien qu’en se défiant de toute charge émotionnelle et surtout en n’intervenant pas dans le débat public. Nicolas Offenstadt résume bien cette injonction dans son ouvrage <i>Les Fusillés de la grande Guerre</i>. Il écrit : “<i>La discipline historique n’a pour vocation ni d’instruire des procès ni d’être la science organique des pouvoirs...”</i>(2)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-pohFJCmgDXo/UXbCjZrsNsI/AAAAAAAAJR4/jeFq963wkxo/s1600/Descendants.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="127" src="http://3.bp.blogspot.com/-pohFJCmgDXo/UXbCjZrsNsI/AAAAAAAAJR4/jeFq963wkxo/s400/Descendants.jpg" width="400" /></a></div>
<b>Vous souhaitez pourtant vous inviter dans le débat aujourd’hui ?</b><br />
Je travaille sur la justice militaire depuis que j’ai dirigé le Service historique de l’armée de terre (SHAT), à Vincennes, entre 1997 et 2000. Ma résolution, connaissant la sensibilité mémorielle du sujet - notamment depuis la déclaration de M. Lionel Jospin, Premier ministre, sur la mémoire des soldats "fusillés pour l'exemple", à Craonne le 5 novembre 1998 -, avait été, comme tout historien, de rester le plus à distance du sujet pour ne pas me laisser entraîner dans les polémiques. Un seul but : dépouiller les fonds de Justice militaire peu visités jusqu’alors pour y chercher la réalité conservée et la restituer. En 2003 mon ouvrage <i>Fusillés pour l’exemple 1914-1915</i> paraissait. Il évoquait, en initiales, le destin de quelques-uns de ces derniers. Cela m’a valu, j’aurai pu l’anticiper, un courrier conséquent, demandeur de précisions sur l’identité de quelques “Pour l’exemple”. Certaines de ces lettres m’ont perturbé : elles provenaient de descendants de fusillés. J’y découvrais une souffrance vécue encore de nos jours au quotidien. Qu’une petite fille de fusillé m’écrive, après m’avoir raconté ce qu’elle avait pu apprendre, très tardivement :<i> "Je dois dire qu'en ce qui me concerne, sans cette réhabilitation, ma vie perdrait une partie de son sens, puisque je n'aurais pu libérer totalement les miens de cette honte et de cette infamie"</i>, m’a, entre autres, interpellé.<br />
<br />
<b>Quel était la teneur de ces lettres ?</b><br />
Le leitmotiv général était : <i>“Vous qui avez pu avoir accès aux dossiers, faites nous connaître ce qui s’est vraiment passé, que nous ne savons que par bribes, par ouï-dire.”</i> Certaines disaient : <i>“Nous vivons douloureusement encore aujourd’hui cette incertitude. Nous soupçonnons une grave injustice. Nos grands-parents et parents ont souffert en silence, nous ont tu les faits ou les ont déformés. Informez nous de ce que vous savez. Nous avons besoin de savoir la vérité, qu’elle soit connue publiquement.”</i> D’autres ajoutaient : <i>“On est prêts à tout entendre sur ce qui s’est passé, même si ce n’est pas fatalement glorieux, mais notre apaisement dépend de cette révélation.”</i><br />
<br />
<b>Quelle a été votre réaction ?</b><br />
Jusque-là, j’étais plutôt serein. Je n’avais aucune difficulté, bien au contraire, à m’ancrer résolument dans mon idée de me refuser à tout débat sur des formes de réhabilitation, du domaine des joutes politiques. Mais ces courriers, s’ils n’ont pas modifié mes questionnements, m’ont fait prendre en compte cette souffrance et ces appels. Ils résonnaient en moi, inconsciemment lorsque je revenais à l’objet de mes recherches : qui étaient ces fusillés ? Pourquoi avaient-ils été condamnés ? Par quelles procédures ? Au nom de quoi ? Injustice, cruauté, ou bien justice rendue ? S’impliquer ainsi, j’en étais conscient, supposait que j’allais encourir la double accusation de prêtre défroqué de l’église Histoire et de conformiste. On risquait de dire que j’étais à la recherche de notoriété, surfant sur la vague porteuse du tout-émotionnel, du discours victimaire, qui dorénavant a pignon sur rue...<br />
<br />
<b>Vous avez pourtant poursuivi vos travaux...</b><br />
J’ai persévéré en acceptant délibérément ce mélange des genres. J’étais poussé peut-être par ce goût du libre arbitre, si cher à la Libre Pensée, dont, ma hiérarchie, dans ma vie professionnelle antérieure, m’a fait sentir parfois qu’il était hypertrophié et peu goûté par l’institution.<br />
<b><br /></b>
<b>Cette souffrance dans les lettres que vous évoquez ne vient-elle pas du caractère prétendument “secret” de ces archives ?</b><br />
Oui, en partie, car jusqu’il y a peu de temps les archives étaient encore soumises à autorisation de consultation. De ce fait, jusqu’à présent, n’a été parcouru qu’une part très faible de ce corpus archivistique. Sans archives, une question douloureuse ne peut que se traiter sur des on-dit, à partir de perception d’enjeux clivants du présent. On ne peut faire autrement. Ici des archives existent, on dispose de la possibilité de faire évoluer la connaissance et faire qu’ensuite, le débat se poursuive mais en toute connaissance de cause.<br />
<br />
<b>A quelle conclusion en êtes-vous venu sur ces hommes “fusillés pour l’exemple” ?</b><br />
Pour nos fusillés, on a la chance de disposer, comme je viens de vous le dire, d’une grande partie des dossiers de justice. Un des premiers chercheurs à avoir consulté un nombre conséquent de dossiers, Nicolas Offenstadt, a fait un constat que je confirme comme absolument pertinent, après avoir poursuivi moi-même le dépouillement de quelque 150 dossiers, et qui est celui-ci : <i>“La notion d’exemple n’implique pas</i> ipso facto <i>une innocence du condamné, un cas douteux qui aurait dû faire l’objet d’une moindre sévérité ou un soldat fautif dans des circonstances exceptionnelles. On fusille "pour l’exemple” des innocents, des soldats désignés arbitrairement, pas plus responsables que le voisin, mais aussi des coupables au regard du Code de Justice militaire, ayant parfois bénéficié d’une certaine clémence jusque-là."</i>(3)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-y0EqWTCL8Xg/UXbCjS8Z6lI/AAAAAAAAJRw/QpXn3y6vJe8/s1600/Laches.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="136" src="http://2.bp.blogspot.com/-y0EqWTCL8Xg/UXbCjS8Z6lI/AAAAAAAAJRw/QpXn3y6vJe8/s400/Laches.jpg" width="400" /></a></div>
<b>Pour quelles raisons sont-ils fusillés ?</b><br />
Une tentative de regroupement des causes d’exécution sur justement 150 dossiers me donne empiriquement les ensembles suivants : ceux qui, tout d’abord, ont clairement subi comme dit le général Rouquerol <i>“le frémissement et la révolte de la chair au sifflement des balles et à l’explosion des obus"</i>(4) et qui ont fléchi. On y retrouve les abandons de poste à chaud en lancement d’attaque, ou dans les tranchées en disparaissant dans les caches à proximité, ceux qui ont été manifestement commotionnés, les mutilés volontaires, une grande partie de ceux condamnés pour désobéissance. Personne aujourd’hui ne peut décemment prétendre qu’ils méritaient ce traitement. Dans un tel environnement de furie destructrice, le système neuro-végétatif joue des tours et on peut un jour être perçu comme héroïque tout en étant victime le lendemain d’un moment de défaillance. Les impressions ne sont pas des états, mais des fulgurances, et elles se succèdent sans solution de continuité. Des nerfs moins solides que d’autres, et voilà des soldats qui ont succombé aux névroses de guerre. Que leurs noms soient connus, débarbouillés de l’épithète inappropriée de “lâches”. Qu’ils reçoivent publiquement notre compassion.<br />
<br />
<b>Quelles sont les autres catégories ?</b><br />
Les sous-groupes suivants peuvent être classés dans une zone d’un gris qui va jusqu’au noir : abandon de poste en temps calme et fuite délibérée à l’intérieur, tentatives de désertion à l’ennemi, voies de fait sans conséquences mortelles, pillages, multirécidivistes, repris de justice, meurtres et tentatives de meurtres. On peut affiner ces sous-groupes, en sachant qu’il ne s’agit pas de tracer une barrière infranchissable entre ces ensembles. Chaque homme fusillé y est classé un peu artificiellement avec son passé et son tragique destin.<br />
<br />
<b>Des catégories floues...</b><br />
Les cas de figure sont très divers, et il est abusif d’en faire un bloc dénommé “Fusillés pour l’exemple”. On ne peut imaginer qu’un homme qui a eu du sang sur les mains, soit déclaré victime de guerre, inscrit sur un monument aux morts alors que sa victime à lui, a déjà son nom gravé comme héros de la guerre sur un autre monument. René Richard, président de l’association Bretagne 1914-18, qui a enquêté sur les fusillés bretons a fait le même constat : <i>“Après lecture de tous ces dossiers, peut-on vraiment plaider pour la réhabilitation de tous les soldats fusillés pendant la Grande Guerre ? Tous ont en commun d'avoir été soldats, d'avoir été déférés devant un conseil de guerre, d'avoir été condamnés à mort et fusillés... Mais les motifs de condamnation vont de la faute vénielle à la dérive monstrueuse.”</i> René Richard tient à ce que ceux frappés et diffamés pour des défaillances compréhensibles et excusables, "pour l’exemple" vraisemblablement, ne soient pas dissous dans l’ensemble des fusillés, car ce <i>"serait leur ôter cette respectabilité ou même cet honneur que l'on revendique pour eux, pour qu'ils soient lavés d'une accusation souvent inique, pour que leur condamnation, considérée comme infamante par le public et vécue comme infamante par leurs familles, soit reconsidérée, même de façon symbolique et même si elle fut prononcée dans un cadre tout à fait légal"</i>(5). En lisant ce texte de René Richard, j’ai retrouvé l’écho des propos tenus par des descendants de fusillés, soucieux, après avoir découvert que leur ancêtre avait été traité injustement, de ne pas les voir reconnus comme tels aux côtés d’autres soldats à la conduite moralement répréhensible. Pour eux, à leurs yeux, s’il en était ainsi, ce serait une nouvelle injustice, les chargeant d’une nouvelle et aussi injuste peine.<br />
<br />
<b>Qui incriminer alors ?</b><br />
La mobilisation en France, plus que dans tout autre pays, si ce n’est en Serbie, s’est caractérisée par un prélèvement d’hommes d’un volume tel que les tares physiques ou fragilités psychiques, devant les besoins, n’ont pas été prises en compte dans la sélection. La fraction minoritaire marginale, vivant d’expédients dans une société dure aux pauvres, sans Etat répartiteur de solidarité nationale, a elle aussi rejoint les drapeaux, se comportant sous l’uniforme comme dans la vie civile. Il est aisé de comprendre qu’habituée des tribunaux civils, elle ait eu maille à partir avec la Justice militaire. Militer pour stigmatiser le fait que dans notre histoire nationale de 1857 à la fin de la Première Guerre mondiale, l’Etat français ait pu donner force de loi à un code de justice militaire qui, dans son préambule, portait qu’il faut en présence de l’ennemi <i>“une répression aussi prompte et aussi exemplaire que possible”</i> et qui, dans son titre II, précisait à l’intention des juges : <i>“C’est l’intimidation que l’on doit toujours avoir en vue, parce qu’elle va droit au but et qu’elle seule peut produire de salutaires effets”</i>, relève de la démarche citoyenne. Rendre mieux visible à l’opinion ce que la Libre Pensée estime être une faute morale grave de l’Etat, en obligeant celui-ci à proclamer injustes les jugements militaires dans leur totalité, à se déclarer en quelque sorte coupable de cet état de fait et donc s’en repentir, peut se concevoir. Mais, si on me suit dans ma démarche qui consiste à rendre justice à ceux cruellement traités pour des défaillances ponctuelles “à titre d’exemple”, cela ne peut laisser qu’un goût amer d’inachevé, d’inabouti.<br />
<br />
<div>
<b>Est-ce à dire qu’il faudrait dès lors reprendre tous les procès et les rejuger cas par cas ?</b><br />
J’ai été tenté par cette voie il y a quelques années et j’ai entamé un dialogue fructueux et enrichissant avec la Ligue des droits de l’Homme. Elle peut s’enorgueillir d’avoir entre les deux guerres réussi à secouer l’inertie étatique pour que soit réexaminés les dossiers les plus criants d’injustice et obtenu des réhabilitations exemplaires, et, de ce fait, on comprend que, pour elle, dans la continuité, la demande de réouverture des dossiers non rejugés est naturellement du domaine du réflexe.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-us0TuSLoJmQ/UXbCjWznJfI/AAAAAAAAJR0/bBXXb9VBab4/s1600/Dossiers.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="111" src="http://4.bp.blogspot.com/-us0TuSLoJmQ/UXbCjWznJfI/AAAAAAAAJR0/bBXXb9VBab4/s400/Dossiers.jpg" width="400" /></a></div>
<b>Votre position a donc évolué...</b><br />
A la réflexion, et au fur et à mesure de l’immersion dans une réalité complexe, j’en suis venu à la conviction que cela ne menait qu’à une impasse. Rouvrir des dossiers impliquerait de faire apparaître des erreurs judiciaires à corriger. Or, on risque de n’en trouver que très peu. Dans un milieu où la promiscuité se vit 24 heures sur 24, tout un chacun sous le regard de l’autre, le constat de matérialité des faits ne demande pas grand effort... La majorité des inculpés ne faisait aucune difficulté pour en convenir. La vraie question est plutôt de savoir si de tels manquements à la discipline rendaient légitime un traitement aussi barbare et cruel que celui de se faire exécuter par ses propres camarades. En bref, rouvrir les dossiers pour rejugement ne peut mener qu’à une impasse.<br />
<br />
<b>Tout de même, le cas récent de réhabilitation du lieutenant Chapelant peut laisser penser qu’une réhabilitation au cas par cas est possible...</b><br />
J’y viens justement... Le 11 novembre 2012, par une décision du ministre chargé des Anciens combattants, est paru un texte déclarant le sous-lieutenant Jean Chapelant, fusillé le 11 octobre 1914, “<i>Mort pour la France</i>”. Le commentaire y attenant disait qu’il s’agissait d’une nouvelle politique visant à la réhabilitation au cas par cas, suite aux demandes de particuliers ou d’associations. La communication ajoutait que cet officier avait été condamné sur le faux motif qu’il s’était rendu, alors qu’en réalité il avait été fait prisonnier, s’était évadé et blessé lors de cette évasion. C’est cette version qui encore aujourd’hui est déclarée officiellement.<br />
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<b>Version à laquelle vous ne souscrivez pas ?</b><br />
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L’historien ne peut confirmer cette version. Je vais vous expliquer pourquoi. Le dossier Chapelant à Vincennes est peut être celui qui est le plus volumineux parmi ceux concernant les fusillés. Il s’est en particulier gonflé lorsque la Cour spéciale de justice militaire, entre 1933 et 1935, s’est penchée sur les demandes de réhabilitation. Cette cour avait été exigée par les anciens combattants qui avaient obtenu que la moitié des jurés soient issus de leur rang, hormis cadres d’active. Un grand bond juridique y a été accompli permettant la réhabilitation entre autres des caporaux de Souain et des quatre fusillés de Flirey par le biais de l’attendu suivant :<i> “Attendu que si les nécessités impérieuses de la discipline commandent en temps de guerre le sacrifice de la vie au devoir, ce sacrifice ne peut être imposé lorsqu’il dépasse les limites des force humaines.”</i> En dépit de cette prise de position jurisprudentielle, en date du 3 mars 1934, la Cour a confirmé, le 6 juillet 1934, la validité juridique du jugement ayant condamné à mort Jean Chapelant. Ce jugement n’a jamais été cassé depuis, et donc la décision du 11 novembre n’a pas pouvoir de remplir cet office. On est donc en face d’une décision déclarant “<i>Mort pour la France</i>” un officier qu’un tribunal, en temps de paix, hors des pressions du conflit, a refusé de déclarer innocent... Inutile d’insister sur la prééminence des décisions de justice sur des déclarations politiques. Faire casser ce jugement de 1934 me paraît problématique.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-y1m0g5-91KY/UXbGXeAUbBI/AAAAAAAAJSU/1kXUJMtBoJg/s1600/Tribunal.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="127" src="http://1.bp.blogspot.com/-y1m0g5-91KY/UXbGXeAUbBI/AAAAAAAAJSU/1kXUJMtBoJg/s400/Tribunal.jpg" width="400" /></a></div>
<b>Est-ce à dire que Jean Chapelant ne peut pas être réhabilité ? </b><br />
A mes yeux si, mais pas par la voie juridique ! Que nous dit son dossier ? Jean Chapelant est un jeune homme de 23 ans qui s’est engagé pour trois ans dans l’armée, en 1909, à 18 ans. A l’issue de ces trois ans, il a prolongé son séjour jusqu’en 1914, par rengagements successifs, de chaque fois un an, en 1912, 1913 et 1914. A la mobilisation, il est sergent depuis deux ans et demi. Les hécatombes de la fin du mois d’août font que le 1er septembre il est promu brutalement sous-lieutenant, chargé des mitrailleuses. Cette section est d’une grande importance pour le combat. Il n’y en a qu’une par bataillon. On désigne son chef avec grand soin. Chapelant a donc été distingué parmi ses pairs. En octobre son régiment est engagé dans un tourbillon meurtrier dans l’Oise. Après l’échec de la Marne, les Allemands tentent de passer en force au travers de la IIe Armée. On est entre la fin de la guerre de mouvement et le début de la guerre des tranchées. Le 7 octobre, Chapelant et ses hommes appuient la défense de la 3e compagnie du régiment. Tous les officiers de la compagnie sont hors de combat. Reste un sergent-major qui demande à Chapelant, plus haut gradé sur le terrain, de prendre le commandement. Il lui dit en même temps que les restes de la compagnie sont encerclés et à bout de munitions. Il conseille fortement de se livrer à l’ennemi. Durant ce dialogue, les survivants sans attendre, se rendent. Devant cela, Chapelant dit aux rescapés de ses mitrailleuses : “Suivons !”. Rendu dans les lignes adverses, il est contraint de se montrer avec un mouchoir blanc, pour inciter à la reddition les derniers opposants. Il est alors atteint à la cuisse et tombe au sol. Il va rester 48 heures ainsi et sera récupéré le 9 octobre, encore vivant lors du repli allemand. C’est ce qui se trouve dans le dossier. Le 10 octobre, il est condamné à mort pour capitulation en rase campagne. C’est ce jugement qui est resté confirmé en 1934.<br />
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<b>Est-il donc “réhabilitable” à vos yeux ?</b><br />
Dans toutes les armées, il existe des redditions. Parmi les 7600 officiers français prisonniers durant cette guerre, il y en a un certain nombre qui ont considéré de leur devoir, en conscience, de faire cesser un combat qui ne menait plus qu’à un anéantissement sans profit. Le code de justice militaire n’entrait pas dans cette subtilité. La conduite à tenir était résumée par les deux répliques de Corneille dans Horace : <i>“– Que vouliez-vous qu’il fit contre trois ? – Qu’il mourût !”</i> Mais reprenons l’histoire. Voilà un gradé qui, en début de guerre n’était que sergent, et se voit sollicité dans un environnement démentiel à prendre une initiative concernant une compagnie, à laquelle le hasard l’a tactiquement lié ce jour-là. Cette décision lui est soufflée par un sergent-major, gradé qui, il y a un mois, lui était hiérarchiquement supérieur. Pendant qu’il réfléchit à une situation dont on peut imaginer qu’il ne l’a, à ce stade, en rien envisagée, il voit les débris de la compagnie fuir sans armes du coté allemand... Il suit. Le motif est donc abusif. Il n’a pas organisé une reddition.<br />
<br />
<b>A quelle conclusion en arrivez-vous aujourd’hui concernant Chapelant ?</b><br />
Avec nos yeux d’aujourd’hui, on ne peut qu’être en désaccord avec l’épithète de lâche qui lui a alors été jetée à la figure. Il a fait ce qu’il a pu dans une situation qui le dépassait, et qui dépassait son niveau de compétence. C’est pour moi un officier estimable, qui aurait du être soigné, réconforté, avant de reprendre sa place au front. Certains cherchent à sauvegarder sa mémoire en mettant en doute la version contenue dans le dossier. Ils répandent la version de la capture et de l’évasion, reprise dans la communication du ministre en novembre dernier. Telle qu’elle ressort du dossier, la réalité est plus terrible et rend d’autant plus évident la proclamation publique que ce jeune officier n’était pas un lâche et que sa mémoire doit être honorée.<br />
<br />
<b>Que faire alors si l’étude au cas par cas est - je reprends vos mots - “une impasse” ?</b><br />
Je me suis longuement étendu sur le cas de Chapelant, car il a renforcé ma façon de voir les choses en tant qu’historien, ancien officier et citoyen. Il serait bien que cent ans après les faits, la question des “fusillés pour l’exemple” soit soumise au tribunal du peuple. Loin de harceler encore une fois l’Etat pour lui arracher une énième loi mémorielle, ce dernier, dans sa fonction d’impartialité pourrait mettre en place les conditions de publication-diffusion sur Internet de la version numérique des dossiers des fusillés. La plupart existent encore. Il faudrait naturellement une prise de décision de la Cnil pour autoriser la production des noms.<br />
<br />
<b>Mais à partir de quels éléments pourra-t-on se faire une opinion ?</b><br />
Contrairement à ce que l’on peut penser, la parole des inculpés a été souvent recueillie dès la constatation de l’infraction, lors de l’enquête et assez fréquemment à l’audience. Tout n’est pas à charge. Les archives existent. On ne les cache pas, mais leur consultation est difficile compte tenu de leur état. Pour en finir du soupçon d’une histoire qu’on veut enterrer loin des regards, profitons du centenaire pour crever l’abcès.<br />
<br />
<b>Y a-t-il des risques à, sortir ces dossiers de leur relatif anonymat ?</b><br />
Notre communauté nationale ne peut avoir peur de ces révélations. On dispose de suffisamment d’historiens spécialistes pour présenter les dossiers sans dire ce qu’il faut en penser(6). J’ai hésité longtemps à proposer cette transparence, même si elle est au goût du jour. Mais je ne vois que ce moyen pour que tout un chacun puisse distinguer les victimes d’injustice de ceux pour lesquels on peut se poser des questions. J’ai conscience que la révélation de ce qu’ont fait les turbulents aïeux de certaines familles, puisse heurter ces dernières. Ce n’est pas simple... Ce que je sais est qu’il est techniquement et financièrement faisable de mettre sous les yeux de tous les dossiers sur lesquels j’ai travaillé et continue à travailler.<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-wO-a5w0vmaw/UXbCkQbvstI/AAAAAAAAJSE/fCpGErxqkuU/s1600/Maitres.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="130" src="http://4.bp.blogspot.com/-wO-a5w0vmaw/UXbCkQbvstI/AAAAAAAAJSE/fCpGErxqkuU/s400/Maitres.jpg" width="400" /></a></div>
<b>En résumé réfléchir à des modalités de réhabilitation : oui, mais en sortant des voies classiques...</b><br />
Oui. Une réhabilitation globale décrétée par l’Etat ? J’ai dit en quoi elle me gênait. De plus mon esprit un tantinet “libertaire” me fait dire que je trouve que pour un mouvement qui rejette <i>“Un Etat dans lequel une conception de l’Histoire fait la loi”</i>, il est piquant de demander à ce dernier de dire l’Histoire, sans attente que les historiens mettent à disposition ce sur quoi fonder une opinion. Une réhabilitation en reprenant juridiquement cas pas cas ? L’exemple malheureux de Chapelant, que je viens de vous expliquer, déconseille une démarche qui conduit à une impasse. Reste ma solution, iconoclaste peut-être, qui bouscule les usages : faire la transparence avec l’arrière-pensée que le citoyen est capable sans maîtres penseurs de décréter en son for intérieur ceux à qui il rend leur honneur foulé aux pieds dans les égarements d’un monde en folie... Pour cela, décider, en visant la transparence, l'ouverture aux citoyens de la réalité d’une des facettes de ce conflit qui a meurtri notre nation, me paraîtrait un signe fort de la volonté de l'Etat, en cette veille de la commémoration du centenaire de la guerre de 1914-1918, de contribuer à faire connaître la vérité tout en offrant aux descendants de fusillés un moyen d'apaiser une amertume et une souffrance qui les taraudent encore aujourd'hui. Le politique ne s'abaisse pas quand, à l'écoute de nos compatriotes, il cherche à concilier justice et humanité. J’assume, bien sûr, le côté incongru de cette démarche, longuement réfléchie au long de ces dix années consacrées à la quête de la vérité sur cette question. Ce sont les lettres bouleversantes de familles de fusillés qui sont la cause de ce “dérapage” d’un historien, qui n’oublie ni son expérience militaire auprès de ceux qu’il a eu à commander, ni le fait que, citoyen, il se doit de participer à la vie de la cité.<br />
<br />
* A lire les ouvrages du général A. Bach : <i>Fusillés pour l’exemple 1914-1915</i>, 2003 Tallandier (épuisé, mais reédité 2013), Tallandier ; <i>Justice militaire 1915-1916</i>, 2012, Vendémiaire ; <i>L’Armée de Dreyfus, Une histoire politique de l’Armée, de Charles X à l’Affaire</i>, 2004, Tallandier.<br />
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<b>1 </b><i>“Je n’ai pas parlé des fusillés pour mutineries (26 fusillés sur un total de 670 combattants français pendant la guerre). Par rapport à la question des fusillés, c’est un point statistiquement marginal. C’est en réalité un sujet en lui-même qui mérite une réflexion à part.”</i><br />
<b>2</b> Nicolas Offenstadt, <i>Les Fusillés de la grande Guerre et la mémoire collective (1914-1999),</i> Odile Jacob, Paris, 1999, 285 pages, page 16. <i>"Excellent ouvrage à conseiller à tous ceux qui veulent d’emblée découvrir synthétiquement cette problématique."</i><br />
<b>3</b> Nicolas Offenstadt, op. cit., page 37.<br />
<b>4</b> Général Gabriel Rouquerol, <i>Le 3° CA de Charleroi à la Marne, essai de psychologie militaire, Les combattants et le commandement</i>, préface du général Estienne, Ed Berger-Levrault, 1934, 164 pages, page 106.<br />
<b>5</b> Bretagne 14-18, association de recherches et d'études sur la vie des Bretons dans la Grande Guerre, Bulletin n° 85 Décembre 2010, pages 9 à 14.<br />
<b>6</b> Ils sont peu nombreux encore mais compétents. Citons Nicolas Offenstadt, André Loez, Denis Rolland, Emmanuel Saint-Fuscien.<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-70444258054453357932013-04-18T10:23:00.002+02:002013-04-18T10:23:54.524+02:00L’invité du 36e : Pierre-François Toulze, la Grande Guerre aux portes de l'Unesco<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-rgfIO1hfCwM/UW7nI8xR6_I/AAAAAAAAJOk/U3HbUN8FPKg/s1600/P1000282-(3).JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-rgfIO1hfCwM/UW7nI8xR6_I/AAAAAAAAJOk/U3HbUN8FPKg/s320/P1000282-(3).JPG" width="257" /></a>Initié en 2010, le projet d’inscription au
patrimoine mondial de l'humanité des paysages et sites de mémoire de la Première
Guerre mondiale poursuit discrètement son avancée à l'orée du centenaire <i>(voir sur ce sujet, <a href="http://36ri.blogspot.fr/2010/09/linvite-du-36e-serge-barcellini-quand.html">l'interview de Serge Barcellini</a>, réalisée en octobre 2010 sur ce blog)</i>. Avec un allié de
poids, la Belgique, mais encore des incertitudes. Pierre-François Toulze,
permanent de l’association "Paysages et sites de mémoire de la Grande
Guerre" a bien voulu répondre à nos questions.<br />
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<o:p></o:p></div>
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<br /></div>
<b>Pourquoi inscrire les sites et vestiges de la Première Guerre mondiale sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ?</b><br />
L’objectif premier de ce projet, intégré au centenaire mais qui vise en même temps à le prolonger, est de protéger, de sauvegarder et de transmettre aux générations futures une sélection de sites de la Première Guerre mondiale qui ont besoin d’être mis en valeur, car certains d’entre eux sont même à l’abandon et pourraient disparaître… À quoi serviront ces paysages sans mémoire ? Ayant été professeur, je puis vous dire que ces paysages ont un impact énorme sur les élèves lorsqu’ils les découvrent. La transmission de cette mémoire est donc essentielle … L’autre axe de ce projet est de diffuser le message de paix et de réconciliation renvoyé par ces sites.<br />
<br />
<b>Combien de sites des deux derniers conflits sont d’ores et déjà classés Unesco ?</b><br />
Aucun site de la Première Guerre mondiale n’a fait jusqu’à présent l’objet d’une inscription au patrimoine mondial. Quant à la Seconde Guerre, on ne compte que le mémorial de la paix d'Hiroshima - le dôme de Genbaku - et le camp allemand nazi de concentration et d'extermination d’Auschwitz-Birkenau. Toutefois, des sites de la Grande Guerre ont été inscrits sur les “listes indicatives” du Patrimoine mondial de l'Humanité, ces inventaires rassemblant les biens que chaque État partie à la Convention du patrimoine mondial de l'Unesco a l'intention de proposer pour inscription <i>(voir encadré ci-dessous)</i>. Ainsi, en Roumanie, il y a l’ensemble monumental du sculpteur Constantin Brancusi "La Voie des Héros", réalisé en 1937, à la mémoire des soldats tombés pendant le conflit et les lieux de mémoire et monuments de la Grande Guerre en Flandre belge.<br />
<br />
<b>Sur les 962 biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial, on compte des biens culturels, des biens naturels et des biens “mixtes” ? À quelle catégorie appartiennent les sites et les vestiges de la Première Guerre mondiale ?</b><br />
Ces biens ont été classés en trois grandes catégories : le patrimoine paysager – les bouleversements du sol, les cratères, mais aussi les ruines des villages non reconstruits, les espaces reboisés –, le patrimoine militaire du front – les tranchées, les ouvrages défensifs de toutes sortes, les carrières ornées de dessins ou de sculptures –, et le patrimoine mémoriel, avec tous ces cimetières, nécropoles et mémoriaux commémoratifs qui ponctuent les champs de bataille ou leurs environs. Ils se rattachent à la catégorie des paysages culturels. C’est la dénomination qui pour le moment a été choisie. Mais le dossier n’est pas clos. Cette notion peut être affinée par la suite.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-4v4GjMFww2E/UW0eu7cN0wI/AAAAAAAAJN4/Ll1MB1seLug/s1600/Artois.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="182" src="http://4.bp.blogspot.com/-4v4GjMFww2E/UW0eu7cN0wI/AAAAAAAAJN4/Ll1MB1seLug/s640/Artois.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paysage d'Artois. A l'horizon, le mont Saint-Eloi et, à droite, le clocher de Neuville-Saint-Vaast (photo J. Verroust)</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal">
<b>Pour figurer sur la liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. Quels sont ces critères appliqués aux sites et vestiges de la Première Guerre mondiale ?</b></div>
Il s’agit du critère IV <i>(les biens doivent, selon l'Unesco, “</i>offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine<i>”)</i> et du critère VI <i>(les biens doivent </i>“être directement ou matériellement associés à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle”<i>)</i>. Le dossier sera étudié à l’aune de ces critères.<br />
<br />
<b>Le projet que votre association porte est-il exclusivement français ?</b><br />
Non. Nous travaillons désormais avec la Belgique (Flandre et Wallonie) sur ce dossier que nous avons intitulé "Paysages et sites de mémoire du front occidental de la Première Guerre mondiale". Ce qui est logique : il était irrationnel, dans le cadre de notre travail d’inventaire, de nous arrêter à la frontière française et de ne pas aller plus loin. La totalité du front a donc été prise en compte. Cela tombe bien : les Flamands ont inscrit sur liste indicative, depuis 2002, les lieux de mémoire et monuments de la Grande Guerre. Nous avons rédigé, avec eux, une “déclaration de valeur universelle exceptionnelle commune”. Ce dossier n’est donc pas strictement français, c’est un projet transnational.<br />
<br />
<b>Avez-vous également le soutien d’autres pays dans votre travail ?</b><br />
Oui. Pour notre démarche, ce soutien joue un rôle non négligeable : c’est la raison pour laquelle nous essayons de mettre en avant au maximum les sites de mémoire des différents pays engagés : les pays anglo-saxons et l’Allemagne, mais aussi les pays africains et les pays asiatiques... Cela recoupe les principes d’universalité qui sont prônés par l’Unesco.<br />
<br />
<b>D’autres pays sont-ils susceptibles de vous rejoindre dans cette démarche ?</b><br />
Il peut y avoir des initiatives émanant d’autres pays... En Italie, par exemple, la région du Frioul réfléchit à l’opportunité d’un dossier. On n’en est qu’aux prémices et il va bien évidemment falloir convaincre les autres régions concernées (Lombardie, Trentin et Vénétie) du bien-fondé de cette démarche. Là encore, il est difficile d’imaginer une démarche strictement italienne : je vois mal comment l’Italie pourrait faire l’économie d’une candidature conjointe avec la Slovénie (le site de la bataille de Caporetto est aujourd’hui situé en Slovénie, NDR), où certains biens pourraient remplir les critères Unesco. Enfin, outre l’Italie, il y a aussi la péninsule de Gallipoli, en Turquie, qui présente un réel potentiel : on peut y voir, outre les plages où débarquèrent les alliés, de nombreux mémoriaux et une grande concentration d’ouvrages militaires.<br />
<br />
<div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-nz-JrnldEy4/UW0fRH4sO_I/AAAAAAAAJOE/qyFsvaR0mW4/s1600/Thiaumont.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="102" src="http://2.bp.blogspot.com/-nz-JrnldEy4/UW0fRH4sO_I/AAAAAAAAJOE/qyFsvaR0mW4/s640/Thiaumont.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les trous d'obus de Thiaumont, dans la Meuse (photo J. V.)</td></tr>
</tbody></table>
<b>Revenons à la France : votre projet concerne combien de départements ?</b><br />
Sur les douze départements de la zone de front occidental – les départements où a eu lieu la guerre des tranchées –, ceux qui ont formellement adhéré à l’association sont au nombre de neuf : Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Oise, Somme, Ardennes, Moselle, Meuse et Meurthe-et-Moselle. Le Haut-Rhin devrait adhérer très prochainement. Enfin, nous avons entrepris des discussions avec la Seine-et-Marne, les Vosges, le Bas-Rhin et la Marne. Sur le terrain, l’association est relayée par un élu coordonateur et par un chargé de mission du conseil général qui travaillent tous deux au sein d’une structure chargée de réaliser le dossier technique au niveau départemental.</div>
<div>
<br />
<b>Où en êtes-vous dans la mise au point de ce projet ?</b><br />
Notre dossier de demande d’inscription sur liste indicative française est bouclé. Il recense tout le travail qui a été fait depuis un an et demi. Il a été transmis, en février, aux experts mandatés par le ministère de la Culture et de l’Écologie, qui doivent rendre un avis. Si la réponse est positive, le dossier pourra alors être présenté par la France, qui propose chaque année un ou deux dossiers en vue d’une inscription sur la liste du Patrimoine mondial.<br />
<br />
<b>En France, quel est le périmètre de classement : s’agit-il de tout classer ?</b></div>
<div>
Bien évidemment, il ne s’agit pas de tout classer ! Notre démarche s’appuie sur les départements. Nous leur avons demandé dans un premier temps de faire l’inventaire des sites de la Grande Guerre. Mais nous ne pourrons pas intégrer, dans le dossier final, toutes les zones qui ont été préalablement retenues... Un travail de sélection et d’affinage des sites retenus dans notre actuel périmètre d’investigation va être entrepris. Certains départements ont d’ailleurs effectué ce travail en amont. Il est certain que l’étendue et la complexité de notre dossier peuvent effrayer. Contrairement à d'autres, nous ne demandons pas l'inscription d'un bien dans une région ou un département. Prenez par exemple le projet d’inscription des plages du Débarquement : il concerne essentiellement le Calvados, un peu la Manche pour Utah Beach, et la région Basse-Normandie. C’est plus restreint au niveau spatial, et c’est aussi plus facile de fédérer des personnes sur le terrain.<br />
<div class="MsoNormal">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-heFseaXASp0/UW1ot6cdzoI/AAAAAAAAJOU/1TUFXs_TYxg/s1600/Frise.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="190" src="http://2.bp.blogspot.com/-heFseaXASp0/UW1ot6cdzoI/AAAAAAAAJOU/1TUFXs_TYxg/s640/Frise.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans la Somme, le marais de Frise (photo J. V.)</td></tr>
</tbody></table>
<b>Comment allez-vous procéder à ce travail d'affinage que vous mentionnez ?</b></div>
Tout le travail va consister à se mettre en adéquation avec les critères de l’Unesco. Dans cet exercice, il n’y a pas de règle générale... Il suffit qu’une ligne à haute tension passe à proximité du site ou que les angles de vues soient perturbés par d’autres constructions pour qu’un site, même remarquable, ne puisse être présenté. <br />
<br />
<b>L’Unesco n’est-elle pas réticente à inscrire des sites guerriers ?</b><br />
Non, l’Unesco n'est pas réticente puisque de très nombreux biens militaires sont déjà inscrits. La question est plus de savoir si l’on reconnaît la valeur universelle exceptionnelle de certains biens issus, par exemple, des deux guerres mondiales. Il semble qu’il y ait des avis divergents. Pourtant, ces sites nous permettent de tirer les leçons du passé pour construire un avenir plus pacifique et l’Unesco ne peut y être insensible.<br />
<br />
<b>Quelles sont les échéances prévues pour le dépôt de ce projet ?</b><br />
Avec nos partenaires belges, nous prévoyons un dépôt en janvier 2015 pour une inscription en 2016 ou 2018.<br />
<br />
<b>À quelles difficultés vous heurtez-vous ?</b><br />
Nous avons reçu le soutien du ministre des Anciens combattants et les échos sont plutôt bons du côté des ministères de l’Écologie et des populations locales. Nous avons aussi des soutiens à l’étranger, notamment dans les pays anglo-saxons, et les départements – même s’ils sont accaparés par leurs manifestations pour le centenaire – nous soutiennent. Mais nous attendons encore un soutien clair de la Mission du Centenaire qui nous permettrait d’asseoir notre légitimité. Nous venons de rencontrer son président, le général Irastorza, qui semble avoir été très sensible à notre démarche. Nous espérons officialiser un partenariat qui me semble logique puisque dans <a href="http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/rapport_jz.pdf">le rapport rédigé par M. Zimet en 2011</a> <i>(voir <a href="http://36ri.blogspot.fr/2013/03/linvite-du-36e-joseph-zimet.html">interview de Joseph Zimet sur ce blog</a>)</i>, le dossier porté par notre association figurait parmi les "trois grands projets pour un Centenaire" .</div>
<div>
<br />
<b>Un “classement” Unesco entraîne-t-il des contraintes pour les personnes qui vivent à proximité du bien ?</b><br />
Il ne faut pas oublier que ces sites sont pour certains déjà dans des zones protégées : Natura 2000, parcs naturels régionaux, Znieff... Ils sont par conséquent déjà dans un environnement protégé. En ce qui nous concerne, tous les problèmes seront aplanis en amont d’une éventuelle inscription : au besoin, il y aura des réajustements. Par ailleurs, une fois que le site sera labellisé, vous n’aurez pas le même type de protection si le bien est en “zone cœur” ("périmètre inscrit”), en “zone tampon” (qui fournissent un autre degré de protection) ou dans des zones d’accompagnement. Mais il ne faut pas surestimer les contraintes d’une inscription sur la liste du Patrimoine mondial : les centres historiques de Lyon ou de Bordeaux ont été inscrits et cela n’empêche pas les gens d’y vivre et d’y dormir.<br />
<br /></div>
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<b>Et si votre projet n'est pas sélectionné pour une inscription au Patrimoine mondial ?</b><br />
Nous n'envisageons pas cette possibilité, d'autant plus que la Belgique est en pointe sur ce dossier.<br />
<b>Pourquoi votre association communique-t-elle peu sur son travail ?</b><br />
Notre association a été fondée en juillet 2011, le travail a commencé au même moment dans les différents départements, mais jusqu’à présent peu d'annonces ont été faites autour de ce dossier. Une table ronde a été tenue au Festival de géographie de Saint-Dié et aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, une conférence de presse a été organisée en janvier au Sénat, ainsi qu’une présentation au Salon mondial du Tourisme. C’est délibéré. Il faut rester discret lorsque l’on monte une inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Notre idée n’était pas de partir dans tous les sens. Nous devions terminer notre inventaire sur le terrain des sites susceptibles d’être sélectionnés dans un premier temps. Maintenant que celui-ci est achevé, nous organisons un colloque, avec des tables rondes, le 8 juin prochain, à l’École militaire, à Paris : nous présenterons le projet, mais nous souhaitons aussi réunir un maximum d’associations de sauvegarde du patrimoine pour qu’elles puissent échanger leurs expériences respectives. Il est primordial pour nous d’associer tous ceux qui oeuvrent sur le terrain pour valoriser ce patrimoine unique.<br />
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<br /><table border="0" bordercolor="#999999" cellpadding="3" cellspacing="3" style="background-color: #999999; width: 600px;"><tbody>
<tr><td><b>Unesco : un processus d'inscription en quatre étapes</b><br />
<i>L'inscription d'un bien sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité se fait au terme d'un long travail mené par l'Etat signataire de la convention de l'Unesco.</i><br />
<div class="MsoNormal">
<b>1. </b><i>Il doit en premier lieu dresser une "liste indicative" des biens qu'il propose pour inscription au cours des cinq à dix années à venir (en France, un dossier est à présenter au préalable, devant le Comité national des biens français du patrimoine mondial, et doit recevoir un avis favorable du ministère de la Culture ou/et de l’Écologie).<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal">
<b>2. </b><i>La proposition d’inscription est ensuite soumise au Centre du patrimoine mondial qui vérifie si elle est complète. Si c’est le cas, le Centre l’envoie à l’organisation consultative compétente pour évaluation.<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal">
<b>3. </b><i>Les biens proposés pour inscription sont évalués par deux organisations consultatives indépendantes, désignées par la Convention du patrimoine mondial : le Conseil international des monuments et des sites (Icomos) et l’Union mondiale pour la nature (UICN).<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal">
<b>4. </b><i>Enfin, le Comité intergouvernemental du patrimoine mondial prend la décision finale concernant l'inscription du bien. Il peut aussi différer sa décision et demander aux États parties de plus amples informations sur leurs sites.</i></div>
</td></tr>
</tbody></table>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-34144151399798625452013-03-27T12:29:00.000+01:002013-03-27T12:29:39.351+01:00L'invité du 36e : Joseph Zimet, "missionnaire" du Centenaire <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-E2UeG1ge9no/UVK6owAqYMI/AAAAAAAAJMI/cxKAOuZyJrI/s1600/photo+Histoire+2011.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="http://2.bp.blogspot.com/-E2UeG1ge9no/UVK6owAqYMI/AAAAAAAAJMI/cxKAOuZyJrI/s400/photo+Histoire+2011.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Joseph Zimet, directeur général Mission du Centenaire <br />
de la Première Guerre mondiale 1914-2014 (photo DR).</td></tr>
</tbody></table>
A quinze mois des cérémonies du 28 juin 2014 à Sarajevo, qui marqueront l'anniversaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la pression monte à la Mission du Centenaire 14-18. Son directeur général, Joseph Zimet, entre un déplacement à Angers, pour l'installation d'un "comité départemental du centenaire", et un rendez-vous à l'ambassade de Grande-Bretagne, nous accueille pour faire le point sur l'avancement de son programme commémoratif. Pas de temps à perdre : nous avons une heure devant nous, montre en mains…<br />
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<b><br /></b></div>
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<b>Dans la perspective du centenaire de la Première Guerre mondiale, des comités départementaux (CDC) ont été installés dans chaque département français afin de coordonner les actions du Centenaire de chaque territoire. Sait-on combien de comités ont été créés à ce jour ? </b><br />
92 comités ont été institués dans les départements français. C'est un indéniable succès... </div>
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<b>Pour quelles raisons certains départements ne se sont pas dotés de comités ? </b><br />
La circulaire du ministère de l'Intérieur du 20 avril 2012, relative à la création des comités départementaux du centenaire, n'est pas coercitive : elle suggère que dans les départements qui se sentent concernés, les préfets mettent en place un comité. Dès l’été 2012, une cinquantaine de comités ont ainsi été créés. Nous avons été très surpris par cet engouement. Pour autant, un certain nombre de départements n'ont pas encore constitué de CDC : c’est le cas notamment de la Manche, du Calvados, du Lot et du Gard. Il y a par ailleurs un certain nombre de départements qui ne sont pas en position de refus mais qui n'ont encore réuni leur CDC : c’est le cas des Alpes-Maritimes, de la Haute-Corse, de la Vienne, de la Haute-Vienne et du Gers.</div>
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<b>Comment se passe le travail au sein de ces comités départementaux du centenaire ? </b></div>
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Depuis l’été 2012, ils sont au travail pour la préparation du Centenaire. Dans les départements du front, pour des raisons évidentes, la dimension tourisme de mémoire et toutes les questions tournant autour de la valorisation du patrimoine sont très présentes. Dans ces territoires, la plupart du temps, le CDC met en synergie ou en cohérence des actions qui sont engagées depuis plusieurs années déjà. </div>
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<b>Et dans ceux de l'"arrière-front" ? </b><br />
La situation est différente dans ces départements. Nos interlocuteurs se sentent parfois démunis par rapport aux départements du front. Il faut alors les encourager. Paradoxalement, les projets de l'"arrière-front" sont souvent plus "créatifs". Ils bénéficient d'une bonne implication des archives départementales, des universités locales, de la communauté éducative, des élus locaux.<br />
<br />
<b>Quel va être le calendrier pour les CDC dans les mois qui viennent ? </b></div>
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Dans chaque département, une date butoir a été donnée afin qu’ils nous fassent remonter leurs projets. Une fois cette date expirée, le CDC devra effectuer une synthèse et une mise en cohérence des travaux qui lui auront été remis. Le 1er juin, les préfets feront remonter à la Mission du Centenaire les demandes de labellisation qui auront été actées par les membres du CDC.<br />
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<b>Sur quels critères un projet recevra-t-il cette labellisation ? </b></div>
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Afin d’accompagner l’ensemble des projets développés dans le cadre de la préparation du centenaire de la Première Guerre mondiale, la Mission du centenaire a créé un label "Centenaire" pour distinguer les projets les plus innovants et les plus structurants pour les territoires. Je précise que cette labellisation permettra en outre aux projets retenus de figurer sur le programme national officiel des commémorations du Centenaire et d’être éligible à un financement de la Mission du Centenaire. Il y a aura deux niveaux de sélection pour la labellisation : au niveau des comités départementaux, sous l’autorité des préfets, à partir d'une grille de critères portant sur la créativité, la valorisation du patrimoine, l'attractivité touristique… (<a href="http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/critere_labellisation.pdf">lire sur le site de la Mission</a>). Ensuite, il y aura une labellisation au niveau de la Mission, par une commission de labellisation <i>ad hoc</i>.. Nous rendrons nos arbitrages pendant l'été. En novembre 2013, nous serons ainsi en mesure de proposer un véritable catalogue des projets de la "saison Centenaire". </div>
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<b>Cette labellisation entraînera-t-elle obligatoirement un financement ? </b></div>
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La labellisation rendra éligible à un financement, qui ne sera toutefois pas obligatoire. Ce financement sera décidé à l'automne, après le train de labellisation des projets. </div>
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<b>Certains critères dans la labellisation sont-ils plus importants que d'autres : l'originalité, l'innovation... </b></div>
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Non. Nous ne pondérons pas ces critères. En règle générale, on "sent" la qualité d'un projet lorsqu'il est bien pensé et bien orienté. </div>
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<b>Au final, ne risque-t-on pas de se retrouver avec plus de cérémonies et dépôts de gerbes que d'expositions ? </b></div>
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Je ne le crois pas. Les grands animateurs du Centenaire sont les acteurs culturels et scientifiques, appuyés par les collectivités territoriales, les archives départementales, les musées, les scènes nationales, les festivals, les collèges, les lycées... Ce Centenaire sera nettement culturel, scientifique et pédagogique, avec des projets tournant autour de la mémoire, de la valorisation patrimoniale, culturelle, scientifique. Par ailleurs, les maires vont certainement inaugurer un maximum de projets, qui ne seront pas forcément des défilés, avant les municipales de mars 2014. Paris prépare ainsi cinq grandes expositions sur le thème de la Première Guerre mondiale entre janvier et février 2014. </div>
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<b>Comment dois-je m'y prendre si je souhaite faire aboutir un projet dans mon département ? </b></div>
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Il faut que vous rentriez en contact avec le préfet ou le référent du CDC de votre département. Si vous écrivez à la Mission, nous vous mettrons en contact. Si vous résidez à Paris et que vous avez un projet d'exposition nationale ou un projet multisite, nous traiterons votre demande en direct dans le cadre d’un comité dédié. </div>
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<b>Et pour les projets scolaires ? </b></div>
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Afin de rassembler tous les acteurs territoriaux de la communauté éducative, nous avons créé, sous l'autorité des recteurs, des comités académiques du Centenaire. Ils préparent l'accompagnement et la sélection des projets et les font remonter à la commission pédagogique du conseil scientifique de la Mission, qui est animée par Laurent Wirth, doyen honoraire du groupe histoire et géographie de l’Inspection générale de l’Education nationale. </div>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Jk5scOJaLGA/UVK7_MSRevI/AAAAAAAAJMg/ZO-7ksWjE70/s1600/Accroche--interview4.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="147" src="http://3.bp.blogspot.com/-Jk5scOJaLGA/UVK7_MSRevI/AAAAAAAAJMg/ZO-7ksWjE70/s400/Accroche--interview4.jpg" width="400" /></a></div>
<b>Votre rapport, remis au président de la République en septembre 2011, pour commémorer le centième anniversaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, proposait la conduite par l'État de trois grands projets pour le centenaire : un projet d'inscription des paysages et sites de mémoire de la Première Guerre mondiale à l'Unesco. Où en est-on aujourd'hui ? </b></div>
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Ce projet est aujourd’hui piloté par une association, Paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre, qui ne dépend pas de la Mission du Centenaire. A ma connaissance, le travail de recensement et de capitalisation des ressources autour des principaux sites est avancé. J'ai vu notamment des fiches sur les départements de l'Oise et de l'Aisne d'une très grande qualité. Toutefois, une campagne pour un classement au patrimoine mondial de l’Unesco est un processus long et ardu… Il faut notamment prouver la dimension exceptionnelle et universelle de ce patrimoine. L’association devra aussi préciser sa stratégie : que veut-on classer ? Veut-on tout classer et, quand bien même, le peut-on ? Quelle est l'échelle géographique de classement : le front de l'ouest ? L'Europe ? Le monde ? On imagine aisément que les Russes vont souhaiter classer la ville de Kaliningrad, les Turcs les plages de Gallipoli, etc. Pour la France, il y a concurrence avec d'autres projets comme les plages du Débarquement. Bref, les obstacles techniques ne sont pas négligeables. Enfin il ne faudrait pas que l'attention des élus se focalise exclusivement sur ce projet au long cours, au détriment de la préparation concrète et immédiate du Centenaire. </div>
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<b>Qu'en est-il du grand chantier de numérisation d'archives individuelles de la Grande Guerre ? </b></div>
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Le service interministériel des Archives de France pilote ce dossier sans l'aide de la Mission du Centenaire. Il faut savoir que ces archives ont été versées aux archives départementales, qui sont placées sous l’autorité des conseils généraux (CG). Dans 50 % des cas, les Archives départementales ont amorcé la numérisation des registres matricules sans l’aide de l’Etat. Certains conseils généraux les ont déjà mis en ligne. Cette campagne est donc morcelée et soulève des difficultés d’ordre techniques, financières et juridiques. J'espère que le ministère de la Culture parviendra à les résoudre. L'enjeu est de taille, puisque l’ambition initiale consistait à créer un portail national, susceptible de présenter au public l'ensemble des registres matricules, soit environ 8 millions de dossiers. En somme, comme souvent pour le Centenaire, les départements n’ont pas attendu l’Etat… </div>
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<b>Enfin votre rapport évoquait la mise en place d'une commission de réflexion sur la question des fusillés pendant le conflit... </b></div>
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Sur la question des fusillés, aujourd'hui, peu de choses échappent à la connaissance "savante" : des travaux de Guy Pedroncini à ceux de Nicolas Offenstadt, en passant par ceux du général André Bach – je ne peux pas tous les citer... En revanche, le grand public, lui, ne sait pas encore. Il est entretenu dans une forme de confusion par les médias, qui opèrent souvent un amalgame mutins-fusillés, en faisant parfois fi de cinquante ans de recherche, et entretiennent un halo de mystère autour de ce dossier soi-disant "tabou". Il n'y a pourtant aucun secret : les archives sont librement communicables à Vincennes, et un certain nombre de ces fusillés sont d'ores et déjà inscrits sur les monuments aux morts. Nous devons donc inventer le processus civique ou politico-mémoriel pour faire disparaître cet obstacle entre mémoire savante et représentations du grand public. Et résoudre le débat sur les modalités de sortie de ce dossier : il y a ceux qui prônent un scénario juridique (réhabilitation, amnistie, grâce, etc.), et d'autres, dont je fais partie, qui militent pour un scénario de sortie culturelle et scientifique... J'ai proposé la création d'une commission pour que naisse un processus mémoriel dans le pays sur cette question. Cette proposition n'a pas été retenue pour le moment, mais je ne désespère pas… </div>
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<b>Que répondez-vous à ceux qui estiment que la France avance trop lentement dans la préparation du centenaire de la Première Guerre mondiale ? </b></div>
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Ce que l'on attend aujourd'hui, c'est la décision gouvernementale sur les grands événements nationaux de l’année 2014. Il ne faut pas oublier qu'il y a eu une alternance au printemps 2012. Le gouvernement a changé. Il a légitimement souhaité porter une appréciation nouvelle sur ce qui devait être mis en œuvre pour l’année 2014, et au-delà. Nonobstant ce processus de remise à plat des grands rendez-vous officiels de 2014, les préparatifs du Centenaire se poursuivent partout en France et l'État n'est pas absent de ce processus. Il est inversement au cœur des préparatifs dans les territoires. N'oubliez pas qu'il est à l'origine de la création des comités départementaux du Centenaire... Il faut regarder la situation dans les autres pays : la Nouvelle-Zélande vient tout juste de recruter son directeur général, la Belgique possède trois comités d’organisation plus ou moins avancés dans leurs préparatifs, l'Allemagne se cherche, les États-Unis viennent de créer un comité pour le Centenaire et de désigner ses membres... </div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Ez0AogX1Xj0/UVK7_EhERrI/AAAAAAAAJMc/iDEZPPV0oTI/s1600/Accroche--interview3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="160" src="http://1.bp.blogspot.com/-Ez0AogX1Xj0/UVK7_EhERrI/AAAAAAAAJMc/iDEZPPV0oTI/s400/Accroche--interview3.jpg" width="400" /></a></div>
<b>Certains pays, comme la Grande-Bretagne ont tout de même annoncé consacrer au centenaire d'importants moyens... </b></div>
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En octobre dernier, le Premier Ministre, David Cameron, a annoncé que l'Angleterre consacrerait un budget de 50 millions de livres (62 millions d'euros) pour le Centenaire. C'est un chiffre impressionnant, mais il faut l’analyser en détail. Ce chiffre inclut par exemple 35 millions de travaux de rénovation de l’Imperial War Museum, à Londres. Si on regarde finement les choses, on voit ainsi que le gouvernement britannique, hors financement privé, a débloqué moins de 10 millions de livres de "cash" pour l’ensemble de la période du Centenaire. Si on applique la même méthode de calcul pour la France et qu’on inclut, par exemple, les budgets de rénovation des nécropoles militaires sur la période 2012-2018 (30 M€) où un effort de 30% a été consenti par le ministère de la Défense, on obtient un chiffre beaucoup plus élevé. Si on y ajoute les budgets de la Mission du Centenaire, les dépenses des collectivités territoriales, des musées, des acteurs privés (production audiovisuelle, publications, etc.), on obtient un chiffre global qui est proche de 120 M€. Ceux qui prennent appui sur les annonces du Premier Ministre britannique pour critiquer les préparatifs en France et le soi-disant manque d’ambition de notre pays pour le Centenaire devraient être plus prudents. Les bloggeurs compulsifs devraient faire preuve de plus de discernement dans leurs analyses et les fonder sur des faits et des sources précis. En l’occurrence, les chiffres de la Grande-Bretagne ont été pris pour argent comptant. Or, les annonces du Premier Ministre britannique ont fait sourire beaucoup de hauts fonctionnaires et de praticiens du Centenaire en Grande-Bretagne, avec lesquels j’échange quotidiennement des informations. Cela étant, la déclaration de David Cameron ne manquait pas de souffle et j’espère que le moment venu, les plus hautes autorités de notre pays s’exprimeront à leur tour.</div>
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<b>Quel est le risque pour le Centenaire en France ? </b><br />
Le risque principal, et que l'on doit à tout prix éviter, c'est que l'État soit en déconnexion avec la société. La société française dans son ensemble va entrer dans la commémoration du Centenaire dès l'automne 2013. L'État ne doit pas commettre l'erreur de ne commémorer que les batailles, sinon il y aura huit mois de décalage entre l'État et la société. Or, la force de la commémoration à venir, c'est l'union sacrée, si vous me passez l'expression, entre l'État et la société. Il faut impérativement trouver un modèle commémoratif qui gère cette dialectique entre l'État et la société. Le Centenaire n’est pas un anniversaire décennal amélioré. Il est, <i>sui generis</i>, il a sa force intrinsèque. Notre problème, sur le plan de l'organisation, sera de gérer cette dichotomie entre une commémoration sociétale et une commémoration d'Etat. C'est pour cette raison que l'année 2014 est une année fondamentale, car c'est une année d'ouverture, l'occasion d'offrir une vision globale, pédagogique, aux Français (lire ici <a href="http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/analyse_programme_commemoratif_cs.pdf">l'analyse du programme commémoratif par le conseil scientifique</a>, sur le site de la Mission du Centenaire). C'est pour cette raison qu'avant de rentrer dans le tunnel commémoratif, qui s'imposera de lui-même, il est nécessaire de proposer quelque chose de différent et d’ambitieux pour entrer dans le cycle commémoratif.<br />
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-6912524395625995392013-03-16T13:32:00.001+01:002013-03-16T15:48:06.157+01:0036e : portrait de groupe<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-0xjA8aLMwSQ/UT8bmy8uW2I/AAAAAAAAJLM/4wlROckNVgI/s1600/Capture3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="278" src="http://3.bp.blogspot.com/-0xjA8aLMwSQ/UT8bmy8uW2I/AAAAAAAAJLM/4wlROckNVgI/s320/Capture3.jpg" width="320" /></a></div>
Qui étaient les
soldats du 36e RI ? Depuis la création de cet espace, cette question
sous-tend peu ou prou l'écriture de chaque billet, s'attachant à
des individus et des lieux où s'est battue l'unité. Un exercice
limité sachant qu'un
régiment est un groupe de plus de 3000 hommes dont le recrutement,
assez homogène en août 1914, fut profondément modifié par
l'apport de renforts tout au long de la guerre. L'unité, dont le
casernement était à Caen, était-elle pour autant "normande" ? Pour tenter d'en savoir plus,
près de 3600 patronymes de soldats de cette unité ont été
collectés au fur et à mesure de mes recherches, et autant de fiches
individuelles du site <a href="http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique16">Mémoire des Hommes</a>. Les travaux de Gilles Saucier sur le Calvados, de Xavier Bocé sur la Seine-Maritime, du <a href="http://lorette.canalblog.com/">Collectif Artois</a> et du spécialiste de la démographie historique <a href="http://36ri.blogspot.fr/2009/07/lecrasant-tribut-des-soldats-de-la.html">Jacques Renard</a>, qui m'ont tous les quatre spontanément envoyé leurs travaux sous forme de tableaux, ont été d'indispensables apports à cette entreprise. Mais encore fallait-il unifier ces études...<br />
<br />
<b>Quelle méthode ?</b> A partir des fiches rassemblées, les tableaux qui me sont parvenue ont été complétés et fusionnés. D'autres ont été créés pour tous les départements français, à l'aide notamment de la base <a href="https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&sqi=2&ved=0CDIQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.memorial-genweb.org%2F&ei=IkU_UaiyHMOQhQfZrICgBg&usg=AFQjCNFCduwRsxdRxjReL3VARNqyt9CnHg&sig2=IZKE4PbUQvJtVArPk2wZxg&bvm=bv.43287494,d.d2k">Memorial GenWeb</a>. Un document a donc été établi portant pour chaque soldat du 36e régiment d'infanterie "mort pour la France" son nom, prénoms, année et lieu de naissance. D'un point de vue strictement militaire, le grade, l'année de recrutement, date et lieu de décès, ainsi que le type de mort ont également été collectés. Au final, les résultats permettent d'en savoir plus sur les combattants du 36e régiment d'infanterie. Mais cet outil demeure perfectible... Les fiches Mémoire des Hommes sont en effet parfois émaillées de petites erreurs : erreur d'unité (soldat du 336e RI affecté au 36e RI), lieu de naissance pas toujours clairement identifié, erreur de département, méprise dans la date de décès... Ces attributions erronées sont rares, mais elles existent. Il n'en reste pas moins que cet outil permet de dessiner quelques grandes tendances.<br />
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<br />
<div>
<b>De quel département est originaire le soldat du 36e RI ? </b>Première surprise, le 36e RI n'est pas strictement le régiment du Bas-Calvados que l'on prétend. Si l'on retient les individus nés dans le département, sans tenir lieu de leurs déplacements ultérieurs, ils sont principalement natifs de la Normandie... avant le partage de ce territoire en 1790. Sur les trois premières marches du podium, on trouve ainsi le Calvados (982 fiches soit 27 %), la Manche (788 soit 22 %), et la Seine-Maritime (413, 11 %), trois entités à cheval sur deux régions militaires en 1914 (la 3e et la 10e région). Dans le premier département, certaines communes se détachent par le nombre de soldats, tels Trouville-sur-Mer, Condé-sur-Noireau, le petit village de Littry... En Manche également, à Hambye, BrixLoin, Sainte-Marie-du-Mont... En quatrième position figurent les soldats de Paris (223, 6%), dont est issu <a href="http://36ri.blogspot.fr/2007/12/les-trs-riches-heures-de-jean-hugo.html">Jean Hugo</a>, avant de retrouver les départements de l'Orne (105 fiches), Eure (134 ), puis les Yvelines (75 fiches, sachant que ce département s'appelait auparavant la Seine-et-Oise avec une zone de recrutement plus grande que les Yvelines actuelles). Originaires en majorité de bourgades, voire de hameaux, les soldats du 36e RI viennent aussi des villes : Paris (161 fiches), Caen (102), Le Havre (73), Rouen (44), Cherbourg (24)...<br />
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<b>Le critère de l'âge </b>Si l'on ne tient pas compte des chefs de bataillon Eugène Roig (1859) et Auguste Bouleis (1862), morts dans les deux premières années de la guerre, le soldat le plus âgé "mort pour la France" du 36e régiment d'infanterie est à ce jour le sergent parisien <a href="http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=MiVYVypehgLqdvYCLGJ8EQ==&_C=2088589116">Charles Colusse</a>, tué à 53 ans en Artois et dont nous aurons à reparler un jour prochain. Mais il s'agit ici de cas extrêmes : si l’on compare la proportion des pertes selon l’année de naissance par rapport au total des décès, le plus gros contingent demeure celui né entre 1888 et 1895 (2021 fiches), soit des soldats qui ont entre 19 et 26 ans en 1914. Un autre segment important comprend les soldats nés entre 1880 et 1884 (737 fiches), une classe d'âge où le soldat est théoriquement dans la réserve de l'armée d'active ou dans la territoriale. Nous pouvons donc imaginer que le 36e régiment d'infanterie est plutôt un régiment d'hommes dans la force de l'âge. Les classes d'âges de recrutement suivent évidemment la même courbe : les années les plus représentées sont 1908 à 1915, en majorité dans la ville de Caen (775 fiches), Cherbourg (421), Saint-Lô (301), Le Havre (238). Plus loin encore, les soldats du 36e sont aussi recrutés à Versailles, Falaise, Rouen Nord...<br />
<br /></div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-jMpGAQc-7To/UURlxnRujwI/AAAAAAAAJLc/NSi14ssEGjc/s1600/20130315_174042.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://1.bp.blogspot.com/-jMpGAQc-7To/UURlxnRujwI/AAAAAAAAJLc/NSi14ssEGjc/s400/20130315_174042.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le monument aux morts du Havre. 238 soldats de la ville sont morts <br />
au 36e RI (photo courtesy of Xavier Bocé)</td></tr>
</tbody></table>
<b>Cinq années de guerre </b>Le premier soldat du 36e RI déclaré "Mort pour la France" est le Calvadosien <a href="http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=UCKsUZhSLAKUdoAN/GKUEQ==&_C=1777790041">Désiré Brière</a>, mort d'une fracture du crâne le 8 août 1914, à Lisieux. Le dernier est également Normand : il s'agit de <a href="http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=lCRIUs5VHgOSdLIHwGA8EQ==&_C=733792660">Victor Esnault</a>, décédé des suites d'une "maladie" à l'ambulance 1/96 d'Avesnes, le 4 juin 1919.<b> </b>Si l'on suit la courbe des pertes de l'unité qui va de 1914 à 1918, celle-ci s'envole dès 1914 (986 soldats) et atteint un point culminant en 1915 (1249), avant de baisser en 1916 (734) et de s'effondrer en 1917 (124), sans doute en raison des "mutineries" et du faible engagement au Chemin des Dames. La dernière année de guerre voit à nouveau une progression, avec près de 500 morts recensés. Sans surprise dans ces résultats, près de 71 % des combattants sont déclarés "tués" au combat ou à l'ennemi, le reste se répartissant entre les morts par blessures (20 %), par maladie (7%) et les disparus (2%). De même, la grande majorité des décès concerne les soldats du rang (90 %, en comptant les 8% de caporaux). Elle est rejointe par les sergents, dont 196 fiches ont été rassemblées (6 %). Pour les officiers subalternes (3 %), 9 capitaines, 19 lieutenants et 60 sous-lieutenants ont été identifiés. A noter enfin, que le 36e RI compte six chefs de bataillons morts pendant la guerre, dont quatre en Artois.<br />
Sur les 2583 soldats mentionnés comme "tués", 37 % tombe en Artois pour la conquête du village de Neuville-Saint-Vaast, début juin 1915, dans les combats autour de Souchez, le 22 juin, et lors de l'offensive de septembre 1915 dite du plateau de la Folie. Les périodes qui encadrent cette période se montrent également léthifères : plus de 400 soldats (17 %) vont trouver la mort lors de l'assaut sur Charleroi en août 14, et à Verdun, au mois d'avril et mai 1916, 478 hommes vont perdre la vie (19 %). Enfin, lors de l'année 1918, deux secteurs vont enfin se montrer funestes : les combats sur l'Aronde et l'avance sur Lassigny, tous deux situés dans l'Oise.<br />
Si vous souhaitez connaître le nom des soldats du 36e RI de votre commune, n'hésitez pas à <a href="mailto:jerome.verroust@gmail.com">rentrer en contact</a>.<br />
<i>Merci à Arnaud Carobbi et Xavier Bocé pour leurs remarques sur ce billet.</i></div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-34384693232793593392013-02-18T11:33:00.000+01:002013-02-18T11:34:17.473+01:00Intermezzo<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-nE2YjWi6acg/UQbI-GWnrTI/AAAAAAAAIkY/pHCeNUNPV5c/s1600/Intermission.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="http://2.bp.blogspot.com/-nE2YjWi6acg/UQbI-GWnrTI/AAAAAAAAIkY/pHCeNUNPV5c/s400/Intermission.jpg" width="400" /></a></div>
Après plus de 60 billets hebdomadaires sur l'actualité contemporaine de la Grande Guerre et de nombreux liens référencés, j'interromps provisoirement cette revue de presse en raison de la charge de travail croissante qu'elle représente. A quelques mois de l'ouverture des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, l'exercice se poursuit néanmoins sur le compte Twitter <a href="https://twitter.com/36regiment">@36regiment</a> auquel vous pouvez vous abonner (voir la colonne de gauche plus bas). Je reprends donc - avec grand plaisir - ma chronique sur le 36e RI.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-56330606141721557382012-12-13T17:40:00.001+01:002012-12-13T17:40:52.972+01:00La presse en revue, semaine 62<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-WdFdJ4hXmiY/UMiqRJqSpdI/AAAAAAAAIjw/4NOqvx9WdfQ/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://3.bp.blogspot.com/-WdFdJ4hXmiY/UMiqRJqSpdI/AAAAAAAAIjw/4NOqvx9WdfQ/s400/Capture.JPG" width="290" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de décembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Dans un long article paru le 5 décembre dernier, <a href="http://www.marianne.net/2014-les-artifices-d-une-polemique_a224700.html">Marianne </a>revient sur la "<i>drôle de polémique</i>" autour de la création d'une <i>"mission interministérielle des anniversaires des deux guerres mondiales"</i>, sur laquelle s'opposent historiens, universitaires et politiques, ainsi que sur le "temps long" de commémoration préconisé par Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale - une "<i>aberration chronologique</i>" dénoncée par certains. Un article auquel Joseph Zimet a répondu directement sur le même site (<i>photo ci-contre)</i>. Selon le monsieur centenaire de la Grande Guerre, il ne faut en effet pas opposer les deux cycles mémoriels qui ont "<i>chacun leur légitimité" </i>et n'ont pas la même portée. En outre, la commémoration de la Grande Guerre doit concerner toute la durée de la guerre et, dès lors, <i>"épouser les méandres de la topographie et la chronologie du champ de bataille" </i>(pour plus d'informations, voir les revues depuis la n°53)<i>. </i>● Avis aux éditeurs : à l'occasion du festival de BulleBerry, qui se tenait les 6 et 7 octobre derniers à Bourges, un projet de BD pour célébrer le centenaire de la mort d’Alain-Fournier, l’auteur du <i>Grand Meaulnes</i>, tué à la guerre en 1914, a été présenté au public, raconte <a href="http://www.leberry.fr/cher/actualite/pays/boischaut/2012/12/05/un-projet-de-bande-dessinee-sur-alain-fournier-1361951.html">Le Berry.fr</a>.<br />
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● <b>En Russie</b>, l'organisation d'un "Memorial Day" pour honorer la mémoire des soldats russes "<i>oubliés</i>" de la Première Guerre mondiale a été proposée par les députés de la Douma chaque 1er août, date de la déclaration de guerre de l'Allemagne et la Russie, rapporte <a href="http://rt.com/politics/world-war-soldiers-memory-437/">Russia Today</a> <i>(en anglais, </i>voir revue n°44 sur le même sujet<i>)</i>. ● <b>En Belgique</b>, selon un communiqué du premier ministre <a href="http://premier.be/fr/organisation-des-c%C3%A9r%C3%A9monies-comm%C3%A9moratives-nationales-de-la-premi%C3%A8re-guerre-mondiale">Elio Di Rupo</a>, le Conseil des ministres belge a décidé d’organiser trois cérémonies commémoratives nationales à rayonnement international pendant la période 2014-2018 : le 4 août 2014, à Liège, pour le 100e anniversaire de l'invasion de la Belgique et de la violation de sa neutralité ; le 28 octobre 2014, à Ypres et à Nieuport, pour le centenaire de la première bataille d'Ypres ; et le 11 novembre 2018, à Bruxelles, pour le centième anniversaire de la signature de l'armistice. Outre ces cérémonies, les autorités fédérales participeront à quatre grandes activités commémoratives. ● <b>Aux Etats-Unis</b>, la lutte politique au sein du Congrès et de la Chambre des Représentants se poursuit entre les défenseurs de la ville de Washington (source : <a href="http://www.washingtontimes.com/news/2012/dec/5/bill-authorizing-wwi-memorial-advances-house/#.UMEKlesQhyw.twitter">Washington Times</a> + <a href="http://www.examiner.com/article/world-war-i-commemoration-up-for-vote-congress-today">Examiner.com</a>) comme lieu d'installation du mémorial "national" de la Première Guerre national et de conduite des cérémonies du centenaire, et les partisans de la ville de Kansas City (source : <a href="http://www.kansascity.com/2012/12/12/3963047/house-passes-bill-to-anchor-national.html#.UMmsEdvOrac.twitter">Kansas City Star</a>) <i>(en anglais, </i>voir aussi les revues 33, 40 et 44<i>)</i>. ● <b>Au Royaume-Uni</b>, un jardin mémorial, à la mémoire des soldats morts dans les Flandres, va être aménagé à Londres à partir de la terre des champs de batailles. Il sera achevé pour l'année 2014, selon le site <a href="http://www.army.mod.uk/news/24654.aspx">Army</a> <i>(en anglais)</i>. ● Le musée de la Royal Air Force, situé à Londres, selon une interview d'Adam Shepherd, conservateur en chef de l'établissement, poursuit actuellement une grande compagne de numérisation et d'indexation d'archives sur une période allant de l'année 1912 aux années 1930 (source : <a href="http://www.centenarynews.com/article/?id=279#.UL4cLKhv9Kc.twitter">Centenary News</a>, <i>en anglais</i>). ● <b>En Australie</b>, afin de mieux cerner les attentes du grand public et de la société australienne, le mémorial australien de la guerre de Canberra souhaite rénover ses galeries et dioramas. Il va donc procéder à une enquête auprès de ses visiteurs sur le bien-fondé de cette "modernisation", raconte le <a href="http://www.canberratimes.com.au/act-news/public-gets-say-on-awm-makeover-20121130-2amo7.html">Canberratimes</a> <i>(en anglais)</i>. ● En Australie toujours, la célèbre histoire du soldat John Simpson et de son âne, qui ont sauvé plusieurs combattants blessés lors des combats à Gallipoli, va être porté à l'écran par le réalisateur de la série australienne policière "Underbelly", Peter Andrikidis (source : <a href="http://www.canberratimes.com.au/national/star-cast-drawn-to-enduring-tale-of-simpson-and-his-donkey-20121021-27zs5.html">Canberra Times</a>,<i> en anglais</i>).<br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>Dans l'agenda</b> ● Sur le site <a href="http://www.fabula.org/actualites/1914-guerre-et-avant-gardes_54187.php">Fabula</a>, appel à communications pour un Colloque international sur le thème "1914 : guerre et avant-gardes", qui interrogera les relations complexes entre les arts visuels, au sens le plus large, et l’histoire, en février 2013.</span><br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">A voir, à lire et à écouter...</b> ● A voir, la première bande-annonce de l'adaptation de <i>Private Peaceful,</i> d'après le roman de Michael Morpugo, dirigé par le réalisateur Pat O'Connor (<a href="http://www.privatepeaceful.co.uk/">site officiel ici</a>). ● A lire : à l'occasion de la sortie du livre <i>When the United States invaded Russia: Woodrow Wilson's siberian disaster</i> (éd. Rowman & Littlefield Publishers, 29,87 €), <a href="http://voicerussia.com/radio_broadcast/58461471/97037381.html">The Voice of Russia</a> a interrogé son auteur Carl J. Richard sur l'expédition en Sibérie des Forces expéditionnaires américaines (AEF), en 1918. ● A lire, sur le blog <a href="http://sourcesdelagrandeguerre.fr/WordPress3/?p=1673">Sources de la Grande Guerre</a>, un compte-rendu des premières rencontres Images et histoire à Brazzaville, organisées autour du thème "L’Afrique dans les tranchées", par l'un de ses participants, Michaël Bourlet, officier et enseignant-chercheur en histoire. ● A lire dans le <a href="http://www.winnipegfreepress.com/opinion/fyi/shock-waves-181651901.html">Winnipeg Free Press</a>, le récit d'une catastrophe qui, en 1917, a rasé la ville d'Halifax, au Canada, après l'explosion d'un navire français transportant des munitions. ● Le n° 269 de la <em style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13px; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;"><a href="http://rha.revues.org/index7256.html">Revue historique des armées</a></em> vient de paraître, avec trois articles consacrés à la période de la Première Guerre mondiale : "L'image du prussien dans la littérature française contemporaine", de Jean-François Dominé, "L'impérialisme britannique vu par la Gazette des Ardennes durant la Première Guerre mondiale", de Bernard Wilkin, et "L'image officielle du soldat allemand pendant la Grande Guerre", d'Hélène Guillot. ● Bon "editing" pour le compte-rendu de lecture du roman <i>14,</i> de Jean Echenoz : en un peu plus de quatorze points et autant de chiffres, Alain Chiron fait l'éloge de l'ouvrage. A noter également sur le même site une longue et riche recension de l'étonnant ouvrage d'<a href="http://www.ceuxde14.fr/2012/12/l%E2%80%99imaginaire-des-poilus-laisse-aux-soins-d%E2%80%99un-infirmier-linguiste/">Albert Dauzat</a>, <i>Légendes, prophéties et superstitions de la Grande Guerre</i> (éd. Vuibert, 19 €).</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-53208261065558522322012-12-09T12:25:00.001+01:002012-12-09T12:27:04.858+01:00La presse en revue, semaine 61<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-FBTq0EMa3BY/UMR0QK-ItVI/AAAAAAAAIjc/RQfRHsCTQQA/s1600/Capture.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="297" src="http://4.bp.blogspot.com/-FBTq0EMa3BY/UMR0QK-ItVI/AAAAAAAAIjc/RQfRHsCTQQA/s640/Capture.jpg" width="640" /></a></div>
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Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de décembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Dans une vidéo mise en ligne sur le site de la <a href="http://www.lagazettedescommunes.com/141050/centenaire-de-la-premiere-guerre-mondiale-appel-a-la-mobilisation-pour-les-collectivites-locales/">Gazette des communes</a>, le 27 novembre dernier, David Zivie, directeur général adjoint de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, précise les missions d’assistance du GIE auprès des collectivités locales dans la préparation des commémorations. A noter que sur le même sujet <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/les-ardennes-se-projettent-dans-la-mission-commemorative?xtcr=1&xtmc=*#.ULX5Hnkw1K4.twitter">L'Union-L'Ardennais</a>, dans son édition du 12 novembre dernier, relatait la mise en place du comité départemental du centenaire de la Première Guerre mondiale des Ardennes et les grandes modalités du dispositif d'aide aux projets. ● Yves Le Maner, directeur de la mission "Histoire, Mémoire, Commémorations" auprès de la Direction générale des Services de la Région Nord - Pas-de-Calais, a <a href="http://www.echo62.com/imprime.asp?type=actu&num_art=3470">donné quelques précisions</a> sur le classement des patronymes qui seront portés sur le futur Mémorial de Notre-Dame-de-Lorette, dont il porte le dossier pour la région. Ce monument prendra la forme d'un anneau sur lequel seront inscrits les noms des 600 000 soldats. Il sera inauguré au printemps 2014 (voir RP 42&43 pour plus d'informations). ● Editorial virulent de Pierre Baron, directeur de la rédaction de la revue <a href="http://www.historia.fr/mensuel/792/incultes-28-11-2012-84548">Historia</a>, sur l'organisation conjointe du centenaire de la Première Guerre mondiale et du 70e anniversaire du débarquement en Normandie. Sous le titre "<i>Incultes</i>", il dénonce un événement qui tourne le dos à la "<i>culture historique</i>" (un extrait est reproduit sur le blog de <a href="http://guerres-et-conflits.over-blog.com/article-commemoration-s-de-14-112979734.html#fromTwitter">Rémy Porte</a>). ● La circulaire et les modalités de participation de la nouvelle édition des "Petits artistes de la mémoire, la Grande Guerre vue par les enfants - édition 2013" sont parues sur le site du <a href="http://www.defense.gouv.fr/educadef/rubrique-actualites/concours-des-petits-artistes-de-la-memoire-la-grande-guerre-vue-par-les-enfants-edition-2013#.ULYQhd0vzUd.twitter">ministère de la Défense</a>.<br />
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● <b>Au Royaume-Uni</b>, rapporte la <a href="http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-20415045">BBC</a>, les discussions se poursuivent au sein du gouvernement et à la chambre des Lords sur le choix des grandes dates commémoratives du centenaire (<i>en anglais)</i>. ● Dans leur dernier livre paru récemment <i><a href="http://www.amazon.co.uk/Trench-Talk-Words-First-World/dp/0752471546">Trench Talk: Words of the First World War</a></i> (éd. The History Press, 9,99 £)<span style="background-color: white; font-family: verdana, arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;">, </span>les historien Peter Doyle et Julian Walker reviennent sur les mots et expressions anglais qui sont nés dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, tels que "<i>binge drink</i>" (que je me hasarderais à traduire par "défonce alcoolique"), '<i>Pushing up daisies</i>' ("manger les pissenlits par la racine"?) ou <i>'lousy</i>' (qui désignait une infestation par les poux). Le Daily Mail, dans son <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-2238187/How-mixing-millions-soldiers-World-War-One-led-words-binge-drink-washed-cushy-enter-everyday-use.html">édition du 25 novembre</a>, en recense quelques-uns (<i>en anglais)</i>. ● Dans une page du site <a href="http://pinterest.com/rafmuseum/100-first-air-war-objects/">Pinterest</a>, mise en ligne le mois dernier (<i>photo)</i>, "100 First Air War Objects", le musée de la Royal Air Force de Londres, propose à ses visiteurs de choisir via une consultation sur Internet les pièces qu'ils souhaitent voir figurer dans une prochaine exposition pour marquer le centenaire (<i>en anglais)</i>.<br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">A voir, à lire et à écouter...</b><span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;"> </span>Sortie du livre <i>La captivité de guerre au XXe siècle, Des archives, des histoires, des mémoires</i>, par Anne-Marie Pathé, Fabien Théofilakis (éd. <a href="http://www.armand-colin.com/livre/454952/la-captivite-de-guerre-au-xxe-siecle.php">Armand Colin</a>, 27,50 €). <span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">● </span><span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">A voir </span><span style="color: #333333; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 18px;"> </span>quelques pages à feuilleter du beau livre <i>Tromper l'ennemi, l'invention du camouflage moderne pendant la Grande Guerre</i>, de la conservatrice Cécile Coutin (éd. <a href="http://www.editionspierredetaillac.com/camouflage/">Pierre de Taillac</a>, 35 €). <span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">● </span>A lire, un compte-rendu de lecture du livre <i>1914: la grande illusion</i> (éd. Perrin, 23 €) de J.Y. Le Naour. Selon Hervé Chabaud, rédacteur en chef et éditorialiste à L'Union, le livre est "<i><a href="http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2012/12/02/1914-la-grande-illusion-est-un-livre-passionnant/">passionnant</a></i>". <span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">● </span>A lire, un article de l'artiste engagé Dirk Tuypens consacré au musée In Flanders Fields, à Ypres, sur le site du <a href="http://www.ptb.be/index.php?id=1326&tx_ttnews%5Btt_news%5D=32588&cHash=2c200197bae2016e1f0eb35be822c836">Parti du Travail de Belgique</a> dans lequel il interroge <i>"le défi dans la conception d’un musée de la guerre 1914-1918</i>".</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-13214346326625919342012-12-02T17:28:00.002+01:002012-12-11T12:35:58.916+01:00La presse en revue, semaine 60<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-hxy7vrVzlrI/ULt95Ih7n4I/AAAAAAAAIjE/fVz-ya2M7WA/s1600/Capture.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="392" src="http://3.bp.blogspot.com/-hxy7vrVzlrI/ULt95Ih7n4I/AAAAAAAAIjE/fVz-ya2M7WA/s400/Capture.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une litho de CRW Nevinson ('<i>Column on the March'</i>), <br />
qui sera vendue aux enchères le 4 décembre prochain, chez Bloomsbury.</td></tr>
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Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de novembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Les communautés de communes du pays Noyonnais, du canton d’Attichy, du pays des Sources, des Deux Vallées et du pays de la Vallée de l’Aisne viennent de lancer un projet touristique et historique, baptisé "<a href="http://www.noyon-tourisme.com/Decouvrir/La-Grande-Guerre-14-18/14-18-Musee-Territoire2">14/18 Territoire</a>", dont l’objectif est de mettre en valeur les vestiges matériels et immatériels de la Grande Guerre le long de l’ancienne ligne de front, en créant une Ligne Rouge entre la Somme et le Chemin des Dames. ● L’Association des maires de France (AMF) a invité tous les élus municipaux à se mobiliser auprès des comités départementaux du centenaire en vue des commémorations de la Grande Guerre, qui seront organisées en 2014 sur l’ensemble du territoire national, rapporte <a href="http://www.lagazettedescommunes.com/140119/l%E2%80%99amf-bat-le-rappel-pour-les-preparatifs-du-centenaire-de-la-grande-guerre/">La Gazette des Communes</a> dans son édition du 22 novembre dernier. ● Un généalogiste, passionné par la Grande Guerre, vient de démarrer un vaste projet : recenser tous les combattants du département de la Vienne morts pendant la Première Guerre mondiale, raconte <a href="http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communautes-NR/n/Contenus/Articles/2012/11/20/Pour-les-12.000-poilus-de-la-Vienne-morts-en-14-18">La Nouvelle République</a>. ● Les travaux d’extension (900 m2) du Mémorial de Verdun devraient débuter dans un an sous réserve que son financement soit bouclé, rapporte <a href="http://www.verdun-meuse.fr/images/files/LhistoireenmarcheER24102012.pdf">L'Est Républicain</a> du 24 octobre dernier. Cet agrandissement prévoit, outre l’agrandissement avec une remise aux normes (aménagements pour les personnes à mobilité réduite, rampes d’accès, ascenseurs, toilettes adaptées, …), une rénovation de la scénographie. Dans le même temps, les travaux de l'ossuaire se poursuivent rapporte <a href="http://www.verdun-meuse.fr/images/files/TravauxdhiveralossuaireER18112012.pdf">le quotidien</a>.<br />
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● <b>Au Royaume-Uni</b>, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par Bloomsbury qui aura lieu le 4 décembre, deux artistes "de guerre" - Christopher Nevinson et Paul Nash - et leur travail peuvent être redécouverts au travers de quelques lithos, rapporte <a href="http://www.telegraph.co.uk/culture/art/9698428/Lost-work-by-renowned-First-World-War-artists-come-to-light.html">The Telegraph</a> (<i>photo</i>, en anglais). ● <b>La Belgique </b>et l’Australie viennent de signer un protocole d’accord ouvrant la voie à une coopération étroite dans le cadre de la commémoration des deux Guerres mondiales, a annoncé le ministère belge de la Défense, Pieter De Crem, selon <a href="http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20121123_00235700">L'Avenir</a>. ● En outre, le pays d'outre-Quiévain peaufine le programme de commémoration australo-belge prévu à partir de 2014, programme qui sera, selon Pieter De Crem, une "<i>occasion pour la Belgique de confirmer, en tant que plaque tournante, son image de marque</i>", rapporte <a href="http://lalibre.be/">LaLibre.be</a>. ● En Belgique toujours, la ville de Dinant proposera en août 2014 une grande fresque historique étalée pendant 7 jours, sur 7 lieux de mémoire, en ville et dans les villages des environs. Pour réaliser ce spectacle les organisateurs recherchent des acteurs et des figurants, selon la <a href="http://www.rtbf.be/info/regions/detail_dinant-recherche-674-figurants-pour-un-spectacle-de-commemoration-en-2014?id=7877700">RTBF</a>. ● Au <b>Népal</b>, l'association des anciens militaires Gurkhas a honoré la mémoire des 60 000 Gurkhas tués sous les couleurs britanniques depuis le 19e siècle, raconte le blog Lignes de Défense.</div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>Dans l'agenda</b> nouveau cycle de conférences: "La guerre au XXe siècle, nouvelle édition" à l'institut historique allemand, du 3 décembre au 5 juin. Programme à consulter <a href="http://www.dhi-paris.fr/fileadmin/user_upload/downloads/vortrag/Programm_La_guerre_au_XXe_si%C3%A8cle_Saison_2012_2013.pdf">sur le site</a> de l'IHA.</span><br />
<span style="background-color: #f6b26b;"><b style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">A voir, à lire et à écouter...</b><span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;"> ● A écouter : à</span> l'occasion des premières Rencontres Images et Histoire, qui se sont déroulées à Brazzaville, du 11 au 16 novembre 2012, l'émision "<a href="http://www.rfi.fr/emission/marche-monde">La Marche du monde</a>", sur RFI, a été consacrée aux Africains dans la Grande Guerre (en quatre volets, diffusés le 24 novembre et le 1er décembre). ● A lire sur le blog Guerres et conflits, un compte-rendu de lecture du livre <i>Une enfance provençale au temps de la Première Guerre mondiale,</i> d'Henri Michel (éditions Forcalquier, 28 €). ● A lire <i>La Belgique et la Grande Guerre</i>, de <a href="http://www.decitre.fr/livres/la-belgique-et-la-grande-guerre-9782916385334.html">Michaël Bourlet</a> (éd. Soteca, 25,40 €).</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-1499420767343808082012-11-24T18:12:00.000+01:002012-11-24T18:12:04.636+01:00La presse en revue, semaine 59<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-r97AU07oLYE/ULD1KnLgzQI/AAAAAAAAIis/zZQWrPMKZ10/s1600/Capture.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="382" src="http://1.bp.blogspot.com/-r97AU07oLYE/ULD1KnLgzQI/AAAAAAAAIis/zZQWrPMKZ10/s400/Capture.jpg" width="400" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de novembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Dans une interview, le 12 novembre dernier, au quotidien Le <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/11/12/le-basculement-definitif-de-la-memoire-a-l-histoire">Républicain Lorrain</a>, Kader Arif, ministre des Anciens Combattants, tente de clarifier le débat autour de la réhabilitation des fusillés pour l'exemple, pour laquelle il ne souhaite pas de loi de "repentance", mais estime plusieurs "<i>initiatives nécessaires"</i>. Quant à la polémique qui entoure l'organisation des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, associant le 100e anniversaire de 1914, le 70e du débarquement allié de 1944 et de la libération de la France, il justifie la "<i>tradition</i>" de deux anniversaires et propose de confier la gestion des deux anniversaires à deux commissions distinctes (voir revue de presse précédente pour complément d'infos). ● Après sa fille Sylvie (voir RP n°52), Suzanne Genevoix, veuve de Maurice Genevoix, s’est éteinte, le 9 novembre dernier, à l’âge de 101 ans, à Châteauneuf-sur-Loire, là même où Maurice Genevoix passa plusieurs années de sa jeunesse (source : <a href="http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/loire-sologne/2012/11/12/la-veuve-de-maurice-genevoix-s-est-eteinte-1329303.html">Larep.fr</a>). ● Une nouvelle découverte, rapportée par le blog <a href="http://www.marianne.net/blogsecretdefense/11-novembre-1918-Augustin-Trebuchon-fut-il-vraiment-le-dernier-mort-Actualise_a830.html">Secret Défense</a>, dans le "Journal de Marches et Opérations" du Service de santé du 415e régiment vient relancer la question : le soldat Augustin Trébuchon, natif d'un hameau de la Lozère, comme le rappelle <a href="http://www.midilibre.fr/2012/11/10/je-pense-a-trebuchon-depuis-mon-enfance,592005.php">Midi Libre</a>, fut-il vraiment le dernier mort le 11 novembre 1918 ? ● Le musée Nicéphore Niépce, de Châlon-sur-Saône, spécialisé dans l'histoire de la photographie, participe à la création d'applications pour smartphones afin de mettre en ligne des fonds photographiques de la Première Guerre mondiale, rapporte une page de <a href="http://bourgogne.france3.fr/2012/11/11/chalon-des-photos-de-la-grande-guerre-numerisees-pour-internet-141538.html">France 3 Bourgogne</a>. ● Comment fonctionne un comité de pilotage de la "Mission pour le centenaire de la Première Guerre mondiale 1914-1918" ? A lire, l'exemple de la Creuse dans son travail de labellisation des projets éligibles à un financement, mis en ligne par la <a href="http://www.creuse.pref.gouv.fr/Dossiers/Centenaire-de-la-guerre-1914-1918">préfecture du département</a>. ● Comment valoriser le fort de la Pompelle (Marne), monument classé depuis 1922 ? La ville de Reims propriétaire des murs et des riches collections, peaufine, à l'aube du centenaire, son projet selon <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/grande-guerre-le-sacre-du-fort-de-la-pompelle">L'Union-L'Ardennais</a>. ● En perspective des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, le député de la Marne (UMP) Arnaud Robinet a proposé à ses collègues députés des départements de la ligne de front de se regrouper dans une démarche partagée au sein d’"<i>un comité des députés de la ligne de front</i>", selon le blog <a href="http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2012/11/14/grande-guerre-un-comite-des-deputes-de-la-ligne-de-front/">L'Histoire en rafale</a>. ● À Gravelotte (Moselle), le "Mur des noms", qui va recenser les listes des combattants mosellans morts en 1870 et au cours de la Première Guerre mondiale, sont closes. Par ailleurs, le musée de la Guerre et de l’Annexion qui en sera le prolongement est en passe de sortir de terre, rapporte le <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2012/11/14/le-mur-des-noms-prepare-ses-listes-a-gravelotte">Républicain Lorrain</a>. ● Pour commémorer, en 2014, le centenaire de la Première guerre mondiale, le Conseil général de Loire-Atlantique avec 221 communes du département et près de 200 associations souhaite recenser les soldats morts pour la France au cours de la guerre 1914-1918, selon <a href="http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Guerre-1914-1918-le-Departement-veut-se-souvenir_40815-2131992_actu.Htm#.UKDhRki1eVM.twitter">Ouest-France</a>. ● Selon l'association <a href="http://lorette.canalblog.com/archives/2012/11/15/24588489.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=lorette">collectif Artois</a>, le Mémorial à ND de Lorette pour le centenaire des combats d'Artois, qui sera inauguré au printemps 1914, <i>"ne fait pas l'unanimité chez les historiens locaux et suscitent beaucoup d'interrogations"</i>, entre autres sur la conception de ce monument.<br />
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● <b>Au Royaume-Uni</b>. Quatorze femmes et hommes, issus du monde littéraire, politique aussi bien que militaire composent désormais le comité chargé de la préfiguration du centenaire de la "Great War" (liste à découvrir sur le site <a href="http://www.warhistoryonline.com/press-releases/culture-secretary-names-wwi-centenary-advisory-group-members.html">War History Online</a>, en anglais).● Grande exposition en préparation au Manx National Heritage, chargé de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel et historique de l'île de Man, sur le rôle des femmes dans l'effort de guerre lors de la Première Guerre mondiale, selon la <a href="http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-isle-of-man-20254446">BBC</a> (en anglais, <i>photo</i>). ● <b>En Belgique</b>, les orientations du musée rénové de la Tour de l'Yser se précisent. "<i>Nous ne devons pas nous limiter à la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, </i>a expliqué Paul De Belder, du comité du pèlerinage de l'Yser à la <a href="http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-tour-de-l-yser-deviendra-museum-aan-de-ijzer?id=7872550">RTBF</a><i>. Nous devons également penser au thème: 'plus jamais de guerre".</i>● <b>Au Canada</b>, la diffusion récente du documentaire <i>Canadian Soldier Sikhs: A Little Story in a Big War</i> a dévoilé, selon le site Dawn.com, l'engagement des immigrants Sikhs, engagés dans le corps expéditionnaire canadien lors de la Première Guerre mondiale (voir <a href="http://canadiansoldiersikhs.ca/">site officiel ici</a>, en anglais).● <b>En Nouvelle-Zélande</b>, la consultation, organisée par le gouvernement à l'échelle du pays, sur le système de tirage au sort qui devrait être mis en place pour les "pèlerins" qui souhaitent se rendre sur la presqu'île de Gallipoli en 2015 sera close <a href="http://ww100.govt.nz/gallipoli-anzac-day-2015-have-your-say-by-25-november#.ULDXc-SCCmi">le 25 novembre</a>.</div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;">A voir, à lire et à écouter...</b><span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;"> ● </span><span style="color: black;"><b>A lire, l'ouvrage </b></span><i>Les témoignages de Gaston Mourlot, 1914-1919</i> (éd. Edhisto, 25 €) et l'interview de son éditeur Yann Prouillet dans <a href="http://www.vosgesmatin.fr/vosges/2012/11/12/les-recits-des-combattants-eclairent-la-grande-guerre">Vosges Matin</a>. <span style="font-family: Georgia, Times, serif; font-size: 15px;"> ● </span>A lire dans la <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/paul-bird-seul-officier-d-exhumation-en-france-charge-des-jna29b0n819880">Voix du Nord</a>, l'étonnant portrait de l'Anglais Paul Bird, seul officier d'exhumation pour toute la France de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC), qui a la charge de l’entretien des sépultures de guerre du Commonwealth, ainsi que le travail de<a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/une-morgue-unique-jna29b0n818671#.UJ7q4atRIXJ.twitter"> la "morgue"</a> au sein de cette institution, où sont hébergés les ossements de soldats du Commonwealth morts, en France, lors des Première et Seconde Guerres mondiales en attente d'identification.</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-JlErEQzeQzo/UKO5eLIB_uI/AAAAAAAAIgk/bF93kE1hnVA/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="385" src="http://3.bp.blogspot.com/-JlErEQzeQzo/UKO5eLIB_uI/AAAAAAAAIgk/bF93kE1hnVA/s400/Capture.JPG" width="400" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de novembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>11 novembre.</b> Environ 800 commémorations se sont déroulées le 11 novembre sur le territoire mobilisant plus de 10 000 militaires (source <a href="http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/11/09/800-commemorations-du-94e-anniversaire-de-l-armistice-du-11.html">Lignes de Défense</a>). A Paris, à l'arc de triomphe, le président François Hollande a rendu pour la première fois hommage aux morts de la Grande Guerre et "<i>à tous les morts pour la France"</i>. Mais cet anniversaire de l'armistice a aussi été l'occasion de voir se poursuivre la polémique à propos de l'organisation des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, véritable "<i>guerre de tranchées</i>" selon un article alarmiste du <a href="http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/11-Novembre-la-bataille-de-tranchees-pour-le-centenaire-574776">JDD</a>. Outre celles évoquées dans nos précédents billets (voir revue 53 à 57), d'autres voix se sont élevées contre le projet de création d’une mission interministérielle associant le 100e anniversaire de 1914 et le 70e du débarquement allié de 1944 et de la libération de la France : parmi elles, les historiens <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/11/10/un-rapprochement-tire-par-les-cheveux">François Cochet</a>, <a href="http://www.franceinfo.fr/politique/un-historien-critique-les-commemorations-du-centenaire-de-la-premiere-guerre-m-799137-2012-11-11">Denis Pechanski</a> et <a href="http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/11-Novembre-la-bataille-de-tranchees-pour-le-centenaire-574776">Jean-Noël Jeanneney</a>, ou le président du conseil général de la Meuse Christian Namy (in <a href="http://www.humanite.fr/medias/ce-vendredi-dans-lhumanite-11-novembre-la-memoire-trouble-508277">L'Humanité</a>). Ce projet est-il une "<i>mise sous contrôle</i>" par le gouvernement du Conseil scientifique national, chargé de la réflexion sur la commémoration de la Première Guerre mondiale, conseil mis en place en 2012 avant l’alternance politique, s'interroge <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/11/10/2014-la-commemoration-qui-ne-passe-pas">Le Républicain Lorrain</a> (<i>photo) </i>?<br />
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Par ailleurs, ce 11 novembre a été l'occasion pour la Ligue des Droits de l'Homme et la Libre Pensée d'organiser plusieurs rassemblements afin de poursuivre l'appel à la réhabilitation des soldats fusillés de la Première Guerre mondiale. Et ce, quelques heures après l'annonce, par le ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif (source <a href="http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Kader-Arif-Le-11-Novembre-doit-renforcer-le-patriotisme-des-Francais-_EG_-2012-11-08-873662/(CRX_ARTICLE_ACCESS)/ACCESS_CONTENT#.UJzUatQyDHg.twitter">La Croix</a>), d'attribuer la mention "mort pour la France" au sous-lieutenant Chapelant, passé par les armes en novembre 14. Plusieurs communes, comme à <a href="http://midi-pyrenees.france3.fr/2012/11/11/saint-ybars-celebre-la-memoire-de-louis-flourac-fusille-pour-l-exemple-en-1917-141546.html">Saint-Ybars</a> (Midi-Pyrénées) ont ainsi rendu hommage à ces combattants, parfois en inscrivant leur nom sur le monument aux morts, comme à Salviac (Lot, source <a href="http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/10/1485922-fusille-en-14-18-le-salviacois-louis-benoit-rehabilite.html">La Dépêche</a>). A noter que le canton de Tauves (Puy-de-Dôme) a décidé pour sa part de se doter d'une rue baptisée "rue des fusillés de 1917", rapporte le site de <a href="http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/puy-de-dome/clermont-ferrand/2012/11/11/en-2013-la-commune-de-lartense-celebrera-a-sa-facon-ses-deux-mutins-de-la-grande-guerre-1328785.html">La Montagne</a>. De son côté, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault s'est voulu apaisant et a déclaré lors de la cérémonie du 11 novembre sur la clairière de Rethondes (Oise) que le centenaire, "<i>s'inscrivant dans une politique de mémoire forte et volontaire, aura une dimension particulière</i>" (source : <a href="http://www.liberation.fr/depeches/2012/11/11/ayrault-veut-donner-une-dimension-particuliere-au-centenaire-de-1914-18_859632">Libération</a>).</div>
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<b>En France</b> ● Le site de l'association <a href="http://www.ceuxde14.fr/2012/11/rejoignez-lappel-pour-la-pantheonisation-de-maurice-genevoix-le-11-novembre-2014/">Ceux de 14</a> a lancé un appel pour la panthéonisation de Maurice Genevoix le 11 novembre 2014 (à signer, nom et profession, en envoyant un mail à contact@ceuxde14.fr). Le transfert des cendres au Panthéon de l'écrivain serait, pour l'écrivain Michel Bernard, membre de l'association, "<i>une reconnaissance officielle de la nation du grand service rendu par cet écrivain</i>" (source : <a href="http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/11/11/ceux-de-14-au-pantheon">Est Républicain</a>). ● A l'occasion du 11 novembre, le portail <a href="http://www.genealogie.com/1418">Genealogie.com </a>a fait son autopromotion en mettant en ligne gratuitement, le temps du week-end, une collection répertoriant 400 000 civils français déplacés pendant la guerre de 14-18. ● Après plus de trois ans de travail, le <a href="http://lorette.canalblog.com/archives/2012/11/08/25418141.html">Collectif-Artois 1914/1915</a>, association dont le siège se trouve à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), vient de terminer son travail d'inventaire à partir du fichier Mémoire des Hommes pour recenser les "<i>94 379 soldats</i>" français qui sont venus mourir dans le Pas-de-Calais durant la Première Guerre mondiale. ● Avec le centième anniversaire de la déclaration de guerre, le site Wikipasdecalais (encyclopédie collaborative qui rassemble articles et images concernant le département) souhaite constituer un livre d’or en hommage aux militaires du département morts pour la France de 1914 à 1918 (communiqué <a href="http://www.archivespasdecalais.fr/content/download/48652/635468/file/Un_nom_un_visage_une_histoire[1].pdf">à télécharger ici</a>). ● La mémoire industrielle de la société Schneider tout au long de la Première Guerre mondiale est désormais en ligne via l’académie François Bourdon du Creusot, nous rappelle <a href="http://www.lejsl.com/edition-du-creusot/2012/11/06/100-000-pages-d-archives-des-societes-schneider-de-la-1-re-guerre-numerisees">Le Journal de Saône et Loire</a>. Ces données, accessibles gratuitement, se composent de "<i>100 000 pages, 650 plans et 800 photos pour cette seule période de l’histoire</i>". ● Pour le prochain centenaire, selon le site <a href="http://champagne-ardenne.france3.fr/info/la-marne-au-coeur-du-100aire-de-la-der-des-der-77268755.html">France 3</a>, le gouvernement devrait choisir deux sites marnais - Mondement et Dormans - pour les cérémonies commémorant la Grande Guerre. ● A la nécropole du Natus, près d'Arcachon, le 11 novembre, on s'est souvenu des soldats africains morts pour la France au camp du Courneau, durant la Première Guerre mondiale (source <a href="http://www.sudouest.fr/2012/11/06/hommage-aux-africains-morts-pour-la-france-871433-2733.php">Sud-Ouest</a>, voir RP 47 à 50).<br />
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● <b>Au Royaume-Uni</b>, <a href="http://www.guardian.co.uk/uk/2012/nov/11/remembrance-sunday-grief-reconciliation-twitter?CMP=twt_gu">beaucoup de solemnité</a> (voir cette galerie photos du <a href="http://www.guardian.co.uk/uk/gallery/2012/nov/11/remembrance-day-uk-pictures?CMP=twt_gu">Guardian</a>) ainsi que des gestes symboliques ont émaillé les cérémonies du 11 novembre, comme ces sportifs arborant un brassard avec un <i>poppy </i>(source : <a href="http://www.independent.co.uk/sport/football/news-and-comment/poll-released-backs-support-for-special-sportfree-day-to-mark-remembrance-day-2014-8301459.html">The Independent</a>) ou encore ce <a href="http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-20208933">politique irlandais</a> affichant la fleur symbole à la chambre basse irlandaise (le <i>poppy appeal</i>, lancé chaque année par la Royal British Legion en Grande-Bretagne, visant à soutenir les familles des soldats morts ou blessés au combat, aurait rapporté cette année 765 000 £ - près de 957 000 € -, selon la <a href="http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-london-20204585">BBC</a>). Mais cette semaine a été marquée par le lancement de plusieurs initiatives intéressantes par leur diversité. En Angleterre, des dossiers de prisonniers ont été mis en ligne par le site (privé) Ancestry.co.uk (source <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-2228892/Thousands-British-prisoners-war-records-published-online-time.html">DailyMail</a>). <b>En Irlande</b>, un site web officien <a href="http://www.irelandww1.org/">Irelandww1</a> a été ouvert pour recueillir des informations sur la participation de l'Irlande à la Première Guerre mondiale, alors que dans le même temps les reproductions de 9 000 testaments de soldats irlandais ont été mis en ligne, selon <a href="http://www.thesundaytimes.co.uk/sto/news/ireland/article1158844.ece">Thesundaytimes</a>. ● <b>En Belgique</b>, selon <a href="http://www.levif.be/info/belga-generique/mise-en-ligne-d-un-repertoire-de-soldats-russes-morts-en-belgique-lors-de-la-1ere-guerre/article-4000204638590.htm#.UJuIRU2Wr0M.twitter">LeVif.be</a> l'ambassade de la Fédération de Russie a lancé sur son site web une carte qui répertorie les photos des tombes de soldats de l'empire de Russie morts durant la Première Guerre mondiale en Belgique. Par ailleurs, le bourgmestre de Sambreville, en Wallonie, a inauguré le 10 novembre un parcours proposant un itinéraire vélo et pédestre, commémorant les massacres perpétrés à Tamines, lors du premier confli mondial, selon <a href="http://www.rtbf.be/info/regions/detail_inauguration-d-un-parcours-memoriel-de-la-premiere-guerre-mondiale-a-sambreville?id=7872140">RTBF.be</a> En Italie, ouverture de la première grande exposition labellisée centenaire, à Rome, au Vittoriano. Intitulée "Vers la Grande Guerre. Histoire et passions de l'Italie. La crise de la fin du XIXe siècle à D'Annunzio", elle présente plus de deux cents œuvres jusqu'au 6 janvier prochain (source <a href="http://www.adnkronos.com/IGN/News/Spettacolo/Verso-la-Grande-Guerra-oltre-200-opere-in-mostra-al-Vittoriano_313858275924.html">Adnkronos</a>, en italien).<br />
<span style="color: black;"><span style="color: black;"><br /><b style="background-color: #f6b26b;">Dans l'agenda...</b></span><b style="background-color: #f6b26b;"> ● </b></span><span style="background-color: #f6b26b;">Jusqu'au 31 décembre, l'artiste Béatrice Turquand d'Auzay raconte et transmet l’histoire de sa famille, "<i>petite histoire inscrite dans une grande histoire tourmentée</i>", tout au long d'une exposition d'art contemporain très aboutie, intitulée "Prière de conserver", au <a href="http://www.museedelagrandeguerre.eu/lexposition">musée de la Grande Guerre de Meaux</a>. Peintures, sculptures avec du fil barbelé, croquis... : le site de <a href="http://www.77info.fr/article-1410-Culture-CULTURE+++Une+artiste+franco-allemande+expose+au+musee+de+la+Grande+Guerre+du+Pays+de+Meaux">77info.fr</a> nous en dit plus.</span></div>
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<b><span style="background-color: #f6b26b; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></b></div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A lire un article d'<a href="http://www.elwatan.com/hebdo/france/quel-hommage-aux-combattants-des-colonies-07-11-2012-191431_155.php">El Watan</a> qui s'interroge, à quelques jours du 11 novembre, à partir du rapport de préfiguration du centenaire de la Première Guerre mondiale : quel hommage aux combattants des col</span><span style="background-color: #f6b26b;">onies ? ● A lire une critique d'Alain Chiron, du site Ceux de 14, sur le quatrième tome de la BD de Kris et Mael <i><a href="http://www.ceuxde14.fr/2012/11/la-serie-notre-mere-la-guerre/">Notre Mère la Guerre</a>, t.4 Requiem</i> (éd. Futuropolis, 16,25 €) et le livre <i><a href="http://www.ceuxde14.fr/2012/11/infirmiere-pendant-la-premiere-guerre-mondiale/">Infirmière pendant la Première Guerre mondiale</a>. Journal de Geneviève Darfeuil, Houlgate-Paris 1914-1918</i> (éd. Gallimard jeunesse, 9,95 €). ● A lire : sous l'égide de l'association Bretagne 14-18, deux passionnés d'histoire viennent de publier le second tome de l'ouvrage <i>Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre</i> (25 €, plus 6 € de frais de port), selon <a href="http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/guerre-14-18-la-mort-frappait-aussi-des-profondeurs-11-11-2012-1902486.php">Le Télégramme</a>.</span></div>
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-67049349588301794702012-11-11T17:16:00.001+01:002012-11-12T14:34:07.117+01:00L'impossible bilan<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<object class="BLOGGER-youtube-video" classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" data-thumbnail-src="http://i.ytimg.com/vi/YNSlw_rqmIA/0.jpg" height="266" width="320"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/YNSlw_rqmIA?version=3&f=user_uploads&c=google-webdrive-0&app=youtube_gdata" /><param name="bgcolor" value="#FFFFFF" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><embed width="320" height="266" src="http://www.youtube.com/v/YNSlw_rqmIA?version=3&f=user_uploads&c=google-webdrive-0&app=youtube_gdata" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
Il est très délicat d'évaluer l'ensemble des pertes que fit la Première Guerre mondiale dans les rangs du 36e régiment d'infanterie. Une étude du Journal de marche et d'opérations du régiment normand ne donne ainsi que des chiffres épars selon les périodes. Le petit monument aux morts régimentaire, situé en bord des bois de Beaumarais, dans le département de l'Aisne, ne mentionne, lui, que 43 patronymes, alors que l'imposant monument au gisant du château de Caen, qui englobe les 36e, 236e, 403e régiments d'infanterie et les 23e et 223e régiments d'infanterie territoriaux, énonce en épitaphe "<i>8895 morts pour la France</i>". Au Service Historique de la Défense, situé à Vincennes, un carton portant la cote 7N574 donne toutefois un "<i>état numérique par année de décès ou de disparition des hommes décédés ou disparus au cours de la guerre</i>", chiffres établis en 1919 à partir des archives des dépôts. Trois états figurent dans le carton - un relatif aux officiers, un pour les hommes de troupe et sous-officiers, un par classe - sur quelques feuilles jaunies par l'âge en date du 29 juillet 1919 sans plus de précision. Elles mentionnent ainsi pour le régiment du Calvados "<i>4993 morts</i>", comprenant "<i>157 officiers</i>" (décompte effectué "<i>sur le terrain, dans une formation sanitaire ou un hôpital, en captivité et dans toutes les autres conditions</i>"), et "<i>1324 disparus</i>", dont on est sans nouvelle, sans corps, sans témoin et donc sans mort "légale". Un chiffre abyssale à manier avec précaution, car il n'englobe peut-être pas seulement le régiment d'active du Calvados.<br />
Pour se faire une idée plus précise, il faut donc recouper ce résultat avec les fiches nominatives du site Mémoire des Hommes, élaborées au lendemain de la Première Guerre mondiale (entre 1921 et 1929) par l’administration des anciens combattants. Ce que nous faisons depuis la création de ce blog au gré des fiches qui nous sont envoyées et de celles que nous trouvons. Nous en comptons désormais plus de 3000. Mises bout à bout, comme ici à 25 fiches secondes, dans notre sélection, elles forment un étrange folioscope, où comme dans un film, la lumière varie en intensité et les lettres semblent prendre vie.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-47724178784025485942012-11-08T10:43:00.002+01:002012-11-08T14:36:25.258+01:00La presse en revue, semaine 57<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-yoe_tB2d9Xk/UJqjiUsGR3I/AAAAAAAAIgQ/Us-HWxYXN3E/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://4.bp.blogspot.com/-yoe_tB2d9Xk/UJqjiUsGR3I/AAAAAAAAIgQ/Us-HWxYXN3E/s400/Capture.JPG" width="336" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de novembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
<br />
<b>En France</b> ● La fronde contre la commission interministérielle qui chapeautera l'organisation du centenaire de 14-18 et le 70e anniversaire de 39-45 (résumée ici dans cet article du <a href="http://www.dday-overlord.com/forum/annee-2014-choc-des-memoires-t7073.html">Monde</a>) se poursuit : Christian Namy, président du conseil général de la Meuse, estime cette organisation "<i>inadaptée</i>", selon <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/11/02/polemique-sur-les-celebrations">Le Républicain Lorrain</a>, voire un "<i>non-sens</i>" sur <a href="http://lorraine.france3.fr/info/verdun---non-a-la-double-celebration-77082755.html">France 3</a> (voir RP n°53 à 56). ● Le <a href="http://www.museedelagrandeguerre.eu/11_novembre_2011_11_novembre_2012_premier_anniversaire_du_musee">Musée de la Grande Guerre</a> du pays de Meaux fête son premier anniversaire avec une campagne de publicité conçue par l'agence DDB. Déclinée en huit visuels, basés sur des photos de son fonds iconographique, cette campagne aborde les différentes thématiques du parcours de visite de l'établissement (les femmes, les familles, les troupes coloniales, ...), qu'il s'agisse du front comme de l'arrière. ● A l'occasion d'une conférence autour des monuments aux morts pacifistes en France, <a href="http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/01/1479249-decazeville-un-monument-aux-morts-pacifiste-d-une-reelle-valeur.html">La Dépêche</a> a mis en ligne un article intéressant sur le monument de Decazeville (Aveyron). ● A noter, le 1er novembre dernier, deux articles consacrés sur ce "front de l'arrière" : un article de <a href="http://www.sudouest.fr/2012/11/01/memoire-d-autres-tombes-866971-3452.php">Sud-Ouest</a> sur le cimetière allemand de Mont-de-Marsan (Landes), "<i>où reposent 258 militaires </i><i>de la Grande Guerre, fruit d'un pan d'histoire qui reste méconnu"</i>, et <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/un-dromois-retrouve-son-grand-pere-mort-dans-l-avesnois-jna12b0n798238#.UJOfuZRj97w.twitter">La Voix du Nord</a>, qui raconte comment un Drômois a retrouvé son grand-père, prisonnier, mort dans l'Avesnois en 1918, durant la guerre. ● A l’approche de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, un documentaire TV (diffusé en avant-première à l'<a href="http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:WR-w4iFdv7MJ:www.historial.org/Manifestations/Agenda/Manifestations/Documentaire+&cd=6&hl=fr&ct=clnk">Historial de Péronne</a>) rappelle le destin tragique des poilus qui furent "fusillés pour l’exemple", rapporte le <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/11/04/pour-reposer-en-paix">Républicain Lorrain</a> (<i>photo).</i> ● Au micro de <a href="http://www.franceinfo.fr/politique/defi-futur/14-18-comment-en-parler-encore-toujours-780817-2012-11-04">France Info</a>, Jean-Pierre Guéno, initiateur du livre <i>Paroles de poilus, </i>parle de son opération Bleu(e) Mémoire, qui s'articule à partir des monuments aux morts de chaque village de l'Hexagone.<br />
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● <b>En Angleterre</b>, la campagne pour décorer à titre posthume Walter Tull, le premier officier noir de l'armée anglaise, tué en 1918, de la Croix militaire se poursuit, selon le <a href="http://www.northamptonchron.co.uk/news/local/fresh-call-made-to-recognise-hero-walter-tull-1-4441760#.UJY44rffQ-k.twitter">Northampton Chronicle</a>. Un de ses ambassadeurs n'est autre que l'écrivain Michael Morpurgo (en anglais), qui vient de terminer un livre inspirée de la vie de ce combattant. ● Le <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-2226235/Historian-Andrew-Robertshaw-builds-60ft-long-First-World-War-TRENCH-Surrey-garden-highlight-plight-frontline-Tommies.html">Daily Mail</a> raconte comment un professeur d'histoire a reconstitué dans son jardin du Surrey, dans les "Home Counties", une tranchée longue de dix-huit mètres pour montrer les conditions de vie des "<i>Tommies</i>" lors de la Grande Guerre (en anglais). ● Phil Brown, spécialiste des effets spéciaux pour le cinéma, explique au site <a href="http://www.3dfocus.co.uk/3d-news-2/the-great-war-in-3d-restoration-project-planned-for-2014/10999">3D Focus</a> son projet de film stéréoscopique qu'il souhaite faire aboutir pour le début du centenaire en 2014. <b>En Belgique</b>, la ville d'Ypres a présenté le premier itinéraire dédié aux voitures à travers les monuments et sites d'intérêts historiques de la Première Guerre mondiale, selon <a href="http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20121102_00226553">L'Avenir.net</a>. <b>Au Canada</b>, le <a href="http://news.nationalpost.com/2012/11/02/a-lifetime-after-shooting-down-the-red-baron-canadas-forgotten-first-world-war-ace-roy-brown-honoured-in-his-hometown/">National Post</a> raconte comment la ville de l'"as" Roy Brown, qui a abattu le Baron Rouge, rend hommage à sa mémoire (en anglais). <b>En Nouvelle-Zélande</b>, premiers coups de pelles donnés pour la construction du monumental mémorial de la guerre, à Wellington, selon le site <a href="http://ww100.govt.nz/">ww100</a> (voir RP n°53, en anglais). <b>En Australie</b>, une exposition consacrée à la collection Thuillier, qui rassemble des milliers de photos de "<i>Diggers</i>" australiens qui se faisaient photographier dans le village de Vignacourt (Somme) de 1916 à 1918, a ouvert ses portes à Canberra, selon <a href="http://www.abc.net.au/news/2012-11-01/digger-photos-on-display-at-war-memorial/4348316?section=act">ABC News</a> (voir RP n°47 et n°13, en anglais).</div>
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<span style="color: black;"><b><br /></b></span><span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ●Du 25 octobre 2012 au 25 janvier 2013, le musée des Beaux-arts d’Orléans propose dans son cabinet d’arts graphiques l’exposition "Marcel Roche, mémoires de guerre" (source : <a href="http://www.obiwi.fr/culture/expos-et-creations/96115-marcel-roche-memoires-de-guerre-au-musee-des-beaux-arts-d-orleans">Obiwi</a>). ● Du 9 au 21 novembre 2012, exposition "<a href="http://latb1418.free.fr/">Ils voulaient montrer leur guerre 1914-1918 à La Gorgue</a>" sur le corps expéditionnaire portugais, à partir de nombreux clichés, montrant de soldats portugais, engagés dans le Nord de la France aux côtés des troupes britanniques entre 1917 et 1918. ● Le 11 novembre, programmation spéciale "11 novembre-l'Armistice" sur la <a href="http://www.histoire.fr/histoire/programmes/histoire-cycles/0,,7606022-VU5WX0lEIDQ5Ng==,00-speciale-11-novembre-l-armistice-.html">chaîne Histoire</a>, avec deux documentaires inédits anglais consacrés aux rapports de l'art avec la Grande Guerre, et un autre sur les photographies aériennes de la collection de l'Imperial War Museum, prises il y a plus de 90 ans par des pilotes. ● Du 11 au 16 novembre, le festival Images et Histoire à l'<a href="http://ccfbrazza.org/festival-images-et-histoire#.UJJM7i-HB00.twitter">Institut français du Congo</a>, à Brazzaville, aura pour thème "L'Afrique dans les tranchées". De la mobilisation de l’Afrique équatoriale française à la mémoire des combattants, les historiens invités reviendront sur la manière dont la guerre a transformé l’expérience combattante. ● Le 13 novembre, l’Université de Rennes 2 et le Centre de recherches historiques de l'Ouest organisent avec le Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan une journée d’étude sur le thème "Pour une approche régionale de la Grande Guerre"(source : <a href="http://sourcesdelagrandeguerre.fr/WordPress3/?p=1556">sources de la Grande Guerre</a>) ● Le mercredi 14 novembre, <a href="http://guerres-et-conflits.over-blog.com/article-du-simple-soldat-au-general-111708476.html#fromTwitter">café historique</a> au "Concorde", 239, bd Saint-Germain, sur le thème "<i>Expérience combattante, 19e-21e siècles, obéir et commander au feu</i>", avec la participation du professeur François Cochet.</span></div>
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<b><span style="background-color: #f6b26b; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></b></div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● Quelques livres parus récemment à signaler : <i>Le jour de deuil de l'armée française – tome 2</i>, de Jean-Claude Delhez (voir le <a href="http://www.destabul.be/delhez/delhez.php">site de l'auteur</a> pour commander l'ouvrage), qui analyse les événements entre le 22 et le 26 août 1914 ; <i>Tromper l’Ennemi, l’invention du camouflage moderne en 1914-1918</i>, (éd. Pierre de Taillac, 35 €, présentation sur le site <a href="http://www.theatrum-belli.com/archive/2012/10/31/a-paraitre-en-novembre-2012-un-livre-sur-l-invention-du-camo.html">theatrum-belli</a>) ; <i>Ecrivains dans la Grande Guerre, de Guillaume Apollinaire à Stefan Zweig</i>, de <a href="http://www.decitre.fr/auteur/1174315/France+Marie+Fremeaux/">France-Marie Fremeaux</a> (éd. L'Express, 20 €) ● A lire aussi sur le blog <a href="http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2012/10/27/legendes-et-superstition-de-14-18-le-livre-dalbert-dauzat-reedite/">L'Histoire en rafale</a>, un billet sur la réédition du livre <i>"nullement dépassé"</i> d'Albert Dauzat, <i>Légendes, prophéties et superstitions de la Grande Guerre </i>(éd. Vuibert, 19 €). ● A lire sur Internet <i><a href="http://www.chemindesdames.fr/photos_ftp/contenus/LCDD%2026.pdf">La Lettre du Chemin des Dames</a> </i>n°26, éditée par le département de l'Aisne, avec un dossier consacré aux corps des combattants. A noter également une analyse de la mutinerie dans le village de Pargnan, le 7 juin 1917. ● A lire sur le beau blog, lancé récemment, "<a href="http://www.paysagesenbataille.be/">Paysages en bataille</a>", une série de billets au contenu consacré à l'environnements sur le front de la Grande Guerre : "les boues infernales du front", "coquelicots et bleuets, fleurs symboles de la Grande Guerre", "une pollution de l'eau héritage de la Grande Guerre"... ● A voir et à écouter : une lecture du professeur Hew Strachan (membre du comité auprès du Premier Ministre anglais pour les cérémonies du centenaire) au <a href="http://www.theworldwar.org/s/110/new/index.aspx?sid=110&gid=1&pgid=1290">musée national de la Première Guerre de Kansas City</a>, sur le thème : “The First World War: Commemoration or Celebration?” ● A écouter enfin, sur le site des Rendez-vous de l'Histoire de Blois, la table ronde consacrée à "<a href="http://www.rdv-histoire.com/-Edition-2012-en-ecoute-.html">2014 : pourquoi commémorer la Grande Guerre cent ans après ?</a>"avec les historiens Stéphane Audoin-Rouzeau, Gerd Krumeich, Nicolas Offenstadt, Antoine Prost et le modérateur Bernard Maris.</span></div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><br /></span>Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-42837177278336726202012-10-31T15:04:00.000+01:002012-10-31T15:04:47.589+01:00La presse en revue, semaine 56<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-PCXAW283I8E/UJEtQ5CH4MI/AAAAAAAAIck/jtJ4_Y5yibc/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-PCXAW283I8E/UJEtQ5CH4MI/AAAAAAAAIck/jtJ4_Y5yibc/s320/Capture.JPG" width="303" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois d'octobre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Nouvelles critiques émanant d'historiens (cf. <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121024.OBS6776/commemoration-des-deux-guerres-mondiales-un-grand-recul.html">Le Nouvel Observateur</a>) ou de politiques (<a href="http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/de-1914-a-baxi-jean-luc-lanouilh-est-en-colere">L'Union-L'Ardennais</a>) sur la mise en place de la commission interministérielle qui chapeautera l'organisation du centenaire de 14-18 et le 70e anniversaire de 39-45. ● Entre avril et juillet 2012, les <a href="http://www.morbihan.fr/archives/actualites-article.aspx?id=4483">Archives départementales du Morbihan</a> ont reçu 95 mètres linéaires d'archives de la section départementale de l'Onac. Outre des informations sur le fonctionnement de ce service, s'y trouvaient les dossiers individuels d'anciens combattants et des résistants nés avant 1932. ● Le château de Vic-sur-Aisne (Aisne) accueillera le samedi 3 novembre prochain un colloque sur les fusillés de 14-18 destiné, selon <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/fusilles-de-la-grande-guerre-des-mots-pour-comprendre-a-vic-sur-aisne">L'Union-L'Ardennais</a>, "<i>à établir l'état des lieux de cette question"</i> et poursuivre le débat autour de la réhabilitation de ces hommes. ● A Paris, un nouveau logiciel d’information du public sur les cimetières de la capitale est en passe d'être déployé, ainsi qu'un programme de numérisation des registres de cimetières parisiens, selon <a href="http://www.rfgenealogie.com/content/view/full/124547">La Revue française de généalogie</a>. De quoi retrouver les sépultures individuelles des militaires qui se trouvent dans les cimetières communaux ? ● <a href="http://www.verdun-meuse.fr/images/pages/LesoldatboricalasonfilmER22102012.pdf">L'Est Républicain</a>, dans son édition du 22 octobre dernier, donne plus d'informations sur le tournage du documentaire qui va retracer l'histoire du soldat guyanais Borical (voir RP n°10), dont la dépouille a été retrouvée dans la ravin du Bazil, près de Verdun. ● Presque cent ans après sa mort, les restes du soldat Gaston Basset, du 50e régiment d'infanterie, ont été découverts entre Thélus et Neuville-Saint-Vaast, raconte <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/un-poilu-d-azincourt-decouvert-et-inhume-a-lorette-jna653b0n782248">La Voix du Nord</a> (<i>photo).</i><br />
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● <b>En Angleterre</b>, plusieurs commémorations du centenaire pourraient associer conjointement l'Irlande et la Grande-Bretagne, selon le site du<a href="http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/local-national/northern-ireland/joint-war-commemoration-suggested-16228400.html"> Belfast Telegraph</a> (en anglais). ● Après l'annonce du plan du Premier Ministre anglais David Cameron consacré aux cérémonies du centenaire de la Première Guerre mondiale, quelques parlementaires ont relayé les critiques émises dans les colonnes du <i>Guardian</i>, selon le site du <a href="http://www.morningstaronline.co.uk/news/content/view/full/125285">Morning Star</a> (en anglais). ● Plusieurs musées et institutions culturelles du comté du Staffordshire, dans la région des Midlands, examinent la faisabilité d'un sentier sur le thème de la Première Guerre mondiale, d'un coût de 80 000 £ (près de 100 000 €), selon le site <a href="http://www.thisisstaffordshire.co.uk/80k-World-War-trail-play-major-Staffordshire/story-17134848-detail/story.html">Thisisstaffordshire</a> (en anglais). ● <b>En Nouvelle-Zélande</b>, afin de mieux cerner les attentes du public autour de la cérémonie à Gallipoli, le 25 avril 1915 prochain, le <a href="http://www.anzac.govt.nz/gallipoli-2015.html">gouvernement néo-zélandais</a> lance une consultation sur Internet (en anglais).</div>
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<span style="color: black;"><b><br /></b></span><span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● Plusieurs manifestations aux alentours du 11 novembre à l'Historial de Péronne (Somme). A noter particulièrement, une journée "don de mémoire" et une nuit à l'Historial, le 10 novembre à minuit. Plus d'informations sur la <a href="http://www.historial.org/">page officielle</a>.</span></div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A lire, dans <a href="http://www.journallive.co.uk/culture-newcastle/2012/10/25/unquiet-ghosts-calling-pat-back-to-the-front-61634-32099268/#.UIl2NqidcTQ.twitter">The Journal</a>, une interview de l'auteur anglais Pat Barker dont l'oeuvre a régulièrement pour cadre la Grande Guerre. ● A lire sur le site Guerres et conflits, deux compte-rendus de lecture des livres <i><a href="http://guerres-et-conflits.over-blog.com/article-journaux-de-tranchees-111197060.html">L'écho du front, Journaux de tranchées (1915-1919)</a></i>, de Marcelle Cinq-Mars (Athéna éditions, 40,05 €) et, du même auteur, <i><a href="http://guerres-et-conflits.over-blog.com/article-a-table-111196830.html">La cuisine rationnée, Nourrir un peuple et une armée, 1914-1918</a></i> (33 €)</span><br />
<span style="background-color: #f6b26b;"><br /></span>Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-5bIpW8pHWyw/UIkL_t0IC3I/AAAAAAAAIb8/GLCM7_uIB5E/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://2.bp.blogspot.com/-5bIpW8pHWyw/UIkL_t0IC3I/AAAAAAAAIb8/GLCM7_uIB5E/s400/Capture.JPG" width="323" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois d'octobre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● <i>"Le gouvernement veut-il casser le centenaire de 1914 ?" </i>: le journaliste-blogeur <a href="http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Le-gouvernement-veut-il-casser-le-centenaire-de-1914_a801.html">Jean-Dominique Merchet</a>, spécialiste des questions militaires, revient sur les conditions de création de la mission interministérielle, chargée de préparer et d’animer le programme commémoratif des deux guerres mondiales (voir RP n°53). ● Des arrêtés de restriction temporaire sur la consommation d’eau du robinet dans 544 communes de la région du Nord-Pas-Calais ont été pris cette semaine, en raison d'une pollution due, selon l'association Robin des bois, aux munitions utilisées lors de la Première Guerre mondiale, rapporte <a href="http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/L-eau-du-Nord-Pas-de-Calais-garde-les-traces-de-la-Premiere-Guerre-mondiale-_EP_-2012-10-17-865595">La Croix</a> dans son édition du 17 octobre (voir aussi RP n°52). ● Cette semaine a aussi été l'occasion de découvrir d'autres informations sur le projet de Vincent Treu, le sculpteur ardennais spécialisé dans les œuvres d'art monumentales, qui propose d'illuminer l'Arc-de-triomphe de Paris pendant les célébrations du centenaire de la Première Guerre mondiale (lire ici <a href="http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2012/10/15/03015-20121015ARTFIG00642-l-homme-qui-veut-illuminer-l-arc-de-triomphe.php">Le Figaro</a> ou là encore <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/centenaire-de-la-grande-guerre-un-laonnois-vise-larc-de-triomphe">L'Union</a>).<br />
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<b> </b>● <b>En Angleterre</b>, courte passe d'armes la semaine passée dans la presse nationale sur le plan du Premier Ministre David Cameron consacré aux cérémonies du centenaire de la Première Guerre mondiale. Le chroniqueur Seumas Milne, dans <a href="http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/oct/16/first-world-war-imperial-bloodbath?CMP=twt_gu">The Guardian</a> (<i>photo) </i>dénonce ainsi la gloriole qui entoure l'esprit de ce plan, qui vise, selon lui, à célébrer une conflit sans merci qui fut mené par de grandes puissances pour la domination de continents entiers - vision anachronique dénoncée par le journaliste Ed West dans <a href="http://blogs.telegraph.co.uk/news/edwest/100185728/the-lefts-redwashing-of-the-first-world-war/">The Telegraph</a> (en anglais). ● Dans le village d'Oswestry (comté de Shropshire), la maison où a vécu le célèbre poète soldat Wilfred Owen pendant quatre ans, a été classée, la protégeant ainsi d'un programme immobilier, rapporte le site de la <a href="http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-shropshire-19949439">BBC</a> (en anglais, voir RP n°18, en anglais). ● La ville de Folkestone (Kent) sera l'un des trois lieux à l'épicentre des commémorations d'août 2014, selon le site <a href="http://www.thisiskent.co.uk/Town-central-centenary-World-War/story-17123908-detail/story.html">This is Kent</a>, les deux autres étant la nécropole militaire de Brookwood, dans le Surrey, et le cimetière militaire de Saint-Symphorien à Mons, en Belgique (en anglais).<br />
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<span style="color: black;"><b><br /></b></span><span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● L'exposition "Monumentum", qui ouvrira ses portes le 11 novembre prochain </span><span style="background-color: #f6b26b;">(jusqu'au 19 mai 2013)</span><span style="background-color: #f6b26b;"> au <a href="http://www.klm-mra.be/klm-new/frans/main01.php?id=../monumentum/cms-fr">musée royal de l'armée et d'histoire militaire</a> de Bruxelles, retracera le mouvement commémoratif de l’entre-deux-guerres au travers de maquettes, photographies et documents d’archives, tout en présentant des interprétations de monuments belges et français de la G</span><span style="background-color: #f6b26b;">rande Guerre sculptées par l'artiste Patrice Alexandre.</span></div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A lire, un reportage du <a href="http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Haute-Picardie/Aux-petits-soins-pour-les-soldats-du-Commonwealth">Courrier Picard</a> sur le bureau central français de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC), situé à Beaurains (Pas-de-Calais), et son rôle dans l'entretien des cimetières du Commonwealth. ● A lire un compte-rendu de lecture du livre <i>1914-1919 Ceux qui protestaient</i> , de Galit Haddad (éd. Les Belles Lettres, 35,50 €), sur le site <a href="http://aad.revues.org/1413">Argumentation & analyse du discours</a>, ouvrage qui étudie la question de la protestation contre la guerre pendant la Grande Guerre. ● A lire, une présentation du témoignage de <i>Jean Duclos, sous-lieutenant du 153e RI, récit de campagne 1914-1916</i> (sous la direction de Thierry Cornet et Alain Chaupin, éd. L'Harmattan, 23 €) sur le blog <a href="http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/Representer/EC01Duclos.html">Le parcours du combattant de la guerre 1914-1918</a>. ● Sortie du tome 3 de "<i>La Grande Guerre<strong style="border: 0px; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;"> </strong>de Charlie</i>", de Joe Colquhoun et Pat Mills, (éd Delirium, 22,00€), "<i>d'une intelligence remarquable"</i>, selon le site <a href="http://bdzoom.com/54882/comic-books/54882/#.UIL9lJNb-dk.twitter">BDZoom</a>.</span><br />
<span style="background-color: #f6b26b;"><br /></span>Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-25296346881857900122012-10-15T12:33:00.000+02:002012-10-25T12:52:45.188+02:00La presse en revue, semaine 54<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-m1T_UJ05w7o/UHvk2PTCg8I/AAAAAAAAIaQ/wWsd6VwKoYQ/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://4.bp.blogspot.com/-m1T_UJ05w7o/UHvk2PTCg8I/AAAAAAAAIaQ/wWsd6VwKoYQ/s400/Capture.JPG" width="293" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois d'octobre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Le centenaire de la Grande Guerre se prépare dans l'Aisne, selon <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/le-centenaire-de-la-grande-guerre-se-prepare">L'Union-L'Ardennais</a>, où le comité axonais pour les manifestations vient d'être créé (<i>photo ci-contre)</i>.<span style="background-color: white;"> ● </span>Yves Daudigny, président du conseil général de l'Aisne, ne comprend pas la décision récente de jumeler le centenaire de 1914 au soixantième anniversaire de 1944 <i>(voir revue de presse n°53)</i> et estime qu'il s'agit d'une <i>"régression mémorielle"</i>, selon <a href="http://www.lunion.presse.fr/node/1299703">L'Union-L'Ardennais</a>.<span style="background-color: white;"> ● La maire de Cayenn</span>e, Marie-Laure Phinéra-Horth, était à Verdun le 9 octobre, où elle a reçu, au nom du soldat Borical (dont la dépouille a été découverte en avril 2012) et de tous les Guyanais, la médaille de la Ville de Verdun, selon <a href="http://www.franceguyane.fr//regions/guyane/le-poilu-borical-honore-a-verdun-140633.php">France-Guyane</a>. <span style="background-color: white;">● </span>La Mission Histoire du Conseil Général et le service départemental de l’ONACVG de la Meuse viennent de créer deux circuits sur le thème des artistes et des écrivains combattants 1914-1918 bénéficiant, chacun, d'un dépliant touristique, informe le site <a href="http://www.verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/gros-plan/en-route-vers-le-centenaire-circuits-des-arti">Verdun Meuse</a>.<span style="background-color: white;"> </span><br />
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<b> </b>● <b>En Norvège,</b> le 13 octobre dernier, le prix Nobel de la paix 2012 a été attribué à l'Union européenne (UE) pour avoir "<i>contribué pendant plus de six décennies à promouvoir la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe</i>".<b> </b>● <b>En Angleterre, </b>le 11 octobre dernier, le Premier Ministre anglais, David Cameron, a dévoilé les grandes lignes de son plan consacré aux cérémonies du centenaire de la Première Guerre mondiale (lire ici la <a href="http://www.number10.gov.uk/news/speech-at-imperial-war-museum-on-wwi/">retranscription intégrale</a> de son discours, en anglais). Sans surprise, l'Imperial War Museum conserve son leadership dans l'organisation des manifestations en se voyant adjuger 35 M£ sur un budget de 50 M£ (près de 62 M€), essentiellement pour le réaménagement de ses galeries et son travail au sein du "Centenary partnership". De même, l'action commémorative du Commonwealth War Grave Commission (CWGC), qui a la charge l’entretien des sépultures de guerre du Commonwealth à travers le monde, est reconnue. En outre, aux grands rendez-vous de commémoration nationale révélés en août dernier <i>(voir RP n° 47)</i>, le Premier Ministre a également déclaré vouloir ajouter des dates visant à célébrer la bataille de Gallipoli, Jutland et Passchendaele. Il a enfin annoncé le lancement d'un plan pédagogique, d'un montant de 5 M£, afin de faciliter les voyages d'élèves des écoles secondaires (de 11 à 16 ans) sur les champs de batailles, ainsi que des rallonges de subventions de l'Heritage Lottery Fund aux différentes initiatives privées. L'annonce de ce plan, qui a été bien reçu par la <a href="http://www.london24.com/news/armed_forces_charity_welcomes_first_world_war_centenary_plans_1_1654343">Royal British Legion</a>, a été critiquée dans le quotidien "The Guardian" qui y voit une <a href="http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/oct/11/first-world-war-centenary-commemorations?CMP=twt_gu">glorification</a> de l'esprit militaire et appelle à un débat public, et, sous la signature de <a href="http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/oct/12/first-world-war-centenary-britannia-fetish?CMP=twt_gu">Richard Seymour</a>, la preuve des profondes divisions que connaît actuellement le pays (liens en anglais).<span style="background-color: white;"> ● </span>Dans le cadre du projet <a href="http://project.efg1914.eu/wp-content/uploads/2012/08/Press-release_EFG1914-Kick-off_FR.pdf">The European Film Gateway 1914</a>, l<span style="background-color: white;">es studios de la BBC ont été choisis pour numériser une substantielle partie des </span>collections d'archives de vidéos et de films <span style="background-color: white;">du Musée impérial de la guerre (IWM), selon un communiqué de presse. </span><span style="background-color: white;"> ●</span><span style="background-color: white;"> </span><b>En Allemagne</b>, selon le site <a href="http://www.c21media.net/archives/89650">C21</a><span id="goog_412466771"></span><span id="goog_412466772"></span><a href="http://draft.blogger.com/"></a>, les compagnies allemandes Beta Film et Team Worx préparent une mini-série en huit épisodes sur la vie de Hitler, de son entrée dans l'armée à sa mort en 1945, basée entre autres sur la récente biographie de Thomas Weber <i>(La Première Guerre d'Hitler</i>, éd. Perrin, 25 €). <span style="background-color: white;"> ● <b>En Irlande</b>, l</span><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, Verdana, 'Lucida Sans Unicode', Tahoma, sans-serif; font-size: 12px;">e</span> HMS Caroline, croiseur léger de classe C de la Marine Royale britannique, qui a entre autres participé à la bataille du Jutland et qui devait être mis au rebut, sera sauvegardé et va demeurer dans le port de Belfast, selon le <a href="http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/local-national/northern-ireland/happy-berth-daycaroline-is-saved-and-will-stay-in-belfast-16223579.html">Belfast Telegraph</a> (en anglais). <span style="background-color: white;"> ●<b> En Australie</b>, le </span>système de réservation et les attentes pour les participants aux cérémonies de Gallipoli, en 2015, se révèlent complexe à satisfaire, comme en témoigne une tribune dans le "<a href="http://www.canberratimes.com.au/opinion/adjudicating-australianness-20121007-2772a.html">Canberra Times</a>". Le gouvernement défend pourtant ses choix au micro de "<a href="http://www.radioaustralia.net.au/international/radio/program/asia-pacific/ballot-process-for-gallipoli-centenary/1021264">Radio Australia</a>" (en anglais). <span style="background-color: white;"> ● En Australie encore, un projet de mini-série en six épisodes sur les infirmières Anzac est actuellement en développement, rapporte le site </span><a href="http://if.com.au/2012/10/09/article/Screentime-and-ABC-begin-producing-six-part-series-about-Anzac-nurses/GJDVJRGOJE.html">If.com.au</a><span style="background-color: white;"> (en anglais).</span><br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● Le <a href="http://www.museedelagrandeguerre.eu/a_lheure_de_la_semaine_du_gout">musée de la Grande Guerre</a> du pays de Meaux se met à l’heure de la Semaine du Goût et propose trois rendez-vous originaux du 18 au 21 octobre autour de conférence-dégustation, visite thématique et concerts. A noter également une conférence sur le thème "<i>Paul Claudel, un écrivain diplomate face à la Grande Guerre"</i>, le <a href="http://www.museedelagrandeguerre.eu/paul-claudel-un-ecrivain-diplomate">25 octobre</a>. ● Du 15 au 17 octobre, colloque "<i>Arrachés et déplacés, réfugiés politiques, prisonniers de guerre, déportés Europe et espace colonial 1789-1918</i>", à la maison des sciences de l'homme de Clermont-Ferrand. Programme<a href="http://chec.univ-bpclermont.fr/sites/chec/IMG/pdf/CHEC_re_fugie_s_politiques_programmeBD.pdf"> à télécharger ici</a>. ● La cinquième édition de la Semaine Internationale de la Mémoire, du Souvenir des Tirailleurs Africains, Troupes Coloniales, Indigènes, Combattants des Outre-Mer, de Madagascar et d'Indochine morts pour la France lors des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945 (<a href="http://www.presseafricaine.info/article-la-france-et-ses-heros-venus-d-ailleurs-sistatcomi-2012-111082879.html">Sistatcomi</a>) se tiendra du 25 au 28 octobre 2012 en différents lieux, à Paris, sur le thème "La France et ses héros venus d’ailleurs". ● Le 8 et 9 novembre 2012, colloque international "Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre", organisé au centre mondial de la Paix, à Verdun, par l'association 14/18 Meuse. Programme <a href="http://www.cmpaix.eu/agenda/276---Colloque_-_Foi,_Religions_et_sacr___dans_la_Grande_Guerre/colloque_-_foi-religions-sacre.pdf">à télécharger ici</a>. ● Le 10 et 11 novembre, neuvième salon du livre d'histoire de Verdun. Conférences expositions et auteurs BD dans une manifestation à l'éclairage orienté sur l'histoire contemporaine. Programme <a href="http://www.cmpaix.eu/agenda/250---9e_Salon_du_Livre_d_Histoire_de_Verdun/Dossier_de_presse_SALON_DU_LIVRE.pdf">à télécharger ici</a>. ● Du 12 au 13 novembre, colloque international organisé par le CRID sur le thème "<i>Les identités sociales et nationales en guerre, 1914-1918"</i>. Programme <a href="http://calenda.org/215113?file=1">à télécharger ici</a>.</span></div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A voir, sur <a href="http://www.youtube.com/watch?v=Uv4cFa4oolM&feature=player_embedded#!">Youtube</a>, le film documentaire plaidoyer pour la réhabilitation des fusillés <i>Fusillés en première ligne, </i>de Jackie Poggioli, sur le cas de six Corses (dont François-Marie Guidicelli, voir ici l'article de <a href="http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Haute-Picardie/Le-poilu-corse-fusille-finit-par-retrouver-son-ile-natale">L'Union</a>)<span style="font-family: Arial, Verdana, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 16px;"> </span>qui furent exécutés pendant la Première Guerre mondiale. ● A lire, selon le blog <a href="http://guerres-et-conflits.over-blog.com/article-carnets-d-un-artilleur-110939495.html#fromTwitter">Guerres et conflits</a>, l'ouvrage <i>Lignes de tir, un artilleur sans complaisance</i>, nouvelle édition des carnets du capitaine Jean Leddet, un récit "<i>à la fois passionnant et à relativiser</i>". ● A lire, le tome 4 du quatuor <i>Notre Mère la Guerre,</i> la BD de Kris et Maël (éd. Futuropolis, 16,25 €, voir aussi sur ce blog une <a href="http://36ri.blogspot.fr/2010/04/linvite-du-36e-kris-ou-le-bouilleur.html">interview de Kris</a> sur la genèse de cette oeuvre), présentée sur le <a href="http://bd.blogs.sudouest.fr/archive/2012/10/12/%E3%80%80notre-mere-la-guerre%E3%80%80-t4-de-mael-et-kris-futuropolis.html">Blog BD</a> de Sud-Ouest.</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-71866171704927348292012-10-10T15:31:00.003+02:002012-10-11T19:00:02.305+02:00La presse en revue, semaine 53<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-qSkNNlI7z0g/UHVVqM_DBII/AAAAAAAAIYs/7tSw_ogn5B0/s1600/Capture2.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://1.bp.blogspot.com/-qSkNNlI7z0g/UHVVqM_DBII/AAAAAAAAIYs/7tSw_ogn5B0/s400/Capture2.JPG" width="322" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois d'octobre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Pendant quatre ans, de 2014 à 2018, la France et les Français ne retrouveront pas seulement les chemins de la Grande Guerre... Le ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants, Kader Arif, a en effet présenté en conseil des ministres, le 3 octobre dernier, un "<i>dispositif (...) pour préparer la commémoration, d’une part du 70e anniversaire de la résistance, de la libération de la France et de la victoire sur la barbarie nazie (2013/2015), d’autre part du centenaire de la première guerre mondiale (2014/2018) (...) deux conflits, par bien des aspects communs"</i>. Celui-ci sera confié à une <i>"mission interministérielle"</i> qui sera <i>"chargée de concevoir, d’animer et de coordonner le programme commémoratif de ces deux événements"</i>. Cette mission <i>"inclura une commission internationale permettant d’associer l’ensemble des pays ayant participé aux conflits mondiaux et qui souhaitent prendre part avec la France à ces commémorations", </i>et son secrétaire général en sera, selon un article du <a href="http://www.lemoniteur.fr/155-projets/article/actualite/19159102-la-grande-guerre-mobilise-les-batisseurs">Moniteur</a>, Serge Barcellini, conseiller spécial du ministre délégué aux anciens combattants (voir RP n°52). ● En France toujours, à la nécropole de Minaucourt, le sous-lieutenant Leguay (voir RP n°40), disparu après la bataille de Ripont, le 30 septembre 1915, et dont la dépouille a été découverte récemment, a été officiellement honoré à la nécropole nationale de Minaucourt (Marne), selon <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/marne/grande-guerre-lincroyable-histoire-du-lieutenant-leguay?xtcr=1&xtmc=massiges">L'Union-L'Ardennais</a> (voir aussi ce reportage de <a href="http://www.dailymotion.com/video/xu6ds5_97-ans-apres-sa-mort-le-sous-lieutenant-leguay-a-enfin-sa-sepulture_news">France 3</a>)... ● ... qui revient également sur la "<i>Première victoire aérienne de l'histoire : l'exploit marnais de Frantz et Quenault</i>" dans son <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/premiere-victoire-aerienne-de-lhistoire-lexploit-marnais-de-frantz-et-que">édition du 6 octobre</a>. ● Dans l'Hexagone, en prévision du centenaire, la rénovation des nécropoles de la Première Guerre mondiale par l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)<span style="background-color: white; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 18.149999618530273px;"> </span>se poursuit. Un exemple ? Pargny-sur-Saulx, dans la Marne, rapporte <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/pargny-sur-saulx-en-2014-la-necropole-sera-renovee">L'Union-L'Ardennais</a>. Quant aux sites entretenus par la <a href="http://www.cwgc.org/media/63093/qr_code_blog.pdf">Commonwealth War Graves Commission</a> (CWGC), qui a la charge de l’entretien des sépultures de guerre du Commonwealth à travers le monde, ils bénéficieront d'une signalétique particulière, qui associera les nouvelles technologies. ● Dans le Nord, le travail de mémoire sur près de 4000 noms de soldats du génie, répertoriés sur les murs de la chapelle Saint-Louis de la citadelle d'Arras, se poursuit et a permis de recouvrer quelques destins de soldats, selon <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/anciens-du-genie-base-au-debut-du-xxe-siecle-a-la-jna29b0n733211">La Voix du Nord</a>.<br />
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<b>En Angleterre </b>● Premières images de la <a href="http://www.bbc.co.uk/news/uk-19839827">BBC</a> filmées dans le réseau souterrain de la Boisselle (en anglais). ● <b>En Belgique</b>, la dépouille du soldat néo-zélandais, découverte la semaine dernière près de l'ancien village de Messines, livre ses dernières informations, raconte le <a href="http://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=10837305">New Zealand Herald</a> (en anglais). ● <b>En Australie</b>, ces derniers jours ont été marqués par l'ouverture du site officiel d'information consacré aux commémorations de <a href="http://www.gallipoli2015.dva.gov.au/">Gallipoli 2015</a>. Car une certaine "<i>inquiétude</i>" se manifeste au pays des "Diggers" sur l'organisation des célébrations du 25 avril 2015, comme en témoigne une tribune publiée dans le quotidien national <a href="http://www.theaustralian.com.au/opinion/editorials/disquiet-on-the-anzac-front/story-e6frg71x-1226482898984?sv=b3eaed1028550f04f9eb9d0cf667b87e#.UGyHqTVkkG4.twitter">The Australian</a>. Le gouvernement a ainsi mis en garde les futurs participants aux cérémonies sur les plages turques contre les fausses promesses des tour-opérateurs (source : <a href="http://www.news.com.au/national/government-warns-anzac-attendees-to-beware-of-empy-ticket-promises/story-fndo4bst-1226482859300?sv=9a5436209d7a53a883981786bc42ebbd#.UGyL_L1OH90.twitter">news.com.au</a>). A noter aussi qu'en Nouvelle-Zélande, un débat agité au Wellington City Council est intervenu autour de la future construction du mémorial, selon <a href="http://www.stuff.co.nz/dominion-post/news/local-papers/the-wellingtonian/7766411/Wrangle-over-war-memorial">stuff.co.nz</a> (en anglais). ● <b>En Italie,</b> deux squelettes de soldats austro-hongrois ont été découverts fin septembre sur la montagne du Presena, entre le Trentin-Haut-Adige et la Lombardie, raconte <a href="http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/italy/9577221/First-World-War-soldiers-bodies-found-in-Dolomites.html">The Telegraph</a> (en anglais, voir aussi cet article, avec photos, de <a href="http://www.ladigetto.it/index.php?news=20817">L'Adigetto</a> en italien). ● <b>En Bulgarie</b>, à l'occasion de la commémoration du centième anniversaire de la première guerre balkanique (1912-1913), que beaucoup considèrent comme un "prélude" à la Grande Guerre (lire ici article du <a href="http://world.time.com/2012/10/08/the-balkan-wars-100-years-later-a-history-of-violence/">Time World</a>, en anglais), plusieurs manifestations sont prévues. En outre, un site des <a href="http://www.archives.bg/balkanwars/">archives nationales</a> consacré à l'événement, avec de nombreuses photos et documents (en bulgare) a été mis en ligne.</div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● Selon <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/l-atb-14-18-se-lance-dans-une-nouvelle-expedition-sur-jna30b0n725222">La Voix du Nord</a>, l'association l'Alloeu Terre de Batailles 14-18 se lance dans une nouvelle exposition sur l'histoire du corps expéditionnaire portugais sur le front de Laventie-Neuve-Chapelle-La Gorgue (Nord-Pas-de-Calais), exposition qui ouvrira ses portes le 11 novembre prochain.</span><br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● Dans <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/l-universitaire-li-ma-devoile-le-sort-meconnu-des-jna0b0n726047#.UGlqoPJpemA.twitter">La Voix du Nord</a>, une interview de Li Ma, maître de conférences à l'Université du littoral de Dunkerque, qui a organisé, il y a deux ans, un colloque sur l'histoire des travailleurs chinois durant la Première Guerre mondiale et a fait paraître, en juin dernier, un livre sur le sujet (voir RP 40). ● Beaucoup d'articles à l'occasion de la parution du roman <i>14</i>, de Jean Echenoz, salué à l'unanimité comme un grand livre. Si vous avez encore des hésitations, lisez la chronique de <a href="http://passouline.blog.lemonde.fr/2012/10/09/jean-echenoz-monte-au-front/?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+medtaha_mitculture+%28%23MedTaha_MIT+%23culture%29#xtor=RSS-32280322">Pierre Assouline</a> ou de <a href="http://www.lejdd.fr/Chroniques/Bernard-Pivot/Jean-Echenoz-grand-rescape-de-la-Grande-Guerre-chronique-de-Bernad-Pivot-562132">Bernard Pivot</a>, avant d'écouter l'entretien que l'écrivain a donné à <a href="http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-grand-entretien-avec-le-romancier-jean-echenoz-2012-10-04">France Culture</a> dans l'émission "La Grande Table". ● A lire, <i>"Le siècle du Grand Meaulnes, un roman, des cocardes"</i> sur le site <a href="http://www.laviedesidees.fr/Le-siecle-du-Grand-Meaulnes.html#.UG6fHEx0QjM.twitter">La Vie des Idées</a>, ainsi qu'un long article sur le Réseau International de Recherche sur la Commémoration des Guerres (<a href="http://irnwc.hypotheses.org/199">IRNWC</a>) à propos de l’Australian War Memorial de Canberra, en Australie, où l'on voue un "<i>culte des Anzacs et des valeurs qui leur sont associées</i>"<em style="color: #333333; font-family: Georgia, serif; font-size: 12px; line-height: 18px;"><strong>.</strong></em> ● A lire, l'étude d'un deuil de guerre : le cas du sous-lieutenant André Durkheim, fils du sociologue Emile Durkheim sur le blog <a href="http://enklask.hypotheses.org/563">Enklask</a>, consacré à la "Guerre, violences et socialisme (Bretagne, 1900-1940)". ● A lire, le livre <i>Fusillé vivant (</i>par Odette Hardy-Hémery, Gallimard, 22 €, <i>photo</i>) sur le cas extraordinaire du soldat François Waterlot (lire ici critique de <a href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20120925.OBS3425/francois-waterlot-l-homme-qui-est-mort-deux-fois.html">BibliObs</a>).</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-61739209258714529082012-09-30T14:26:00.000+02:002012-10-01T13:04:58.369+02:00Pierre Masse : pour mémoire (II)<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-_1wZ853oc3U/UGCQhbLNNLI/AAAAAAAAIWo/wTZz3kDnfgM/s1600/Bundesarchiv_Bild_183-S69244,_Internierungslager_Drancy_in_Frankreich.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="280" src="http://4.bp.blogspot.com/-_1wZ853oc3U/UGCQhbLNNLI/AAAAAAAAIWo/wTZz3kDnfgM/s400/Bundesarchiv_Bild_183-S69244,_Internierungslager_Drancy_in_Frankreich.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Septembre 1941, Pierre Masse, à droite de la photo, et quelques-uns des 40 avocats <br />
transférés à Drancy (crédit : coll. <a href="http://he.wikipedia.org/wiki/%D7%A7%D7%95%D7%91%D7%A5:Bundesarchiv_Bild_183-S69244,_Internierungslager_Drancy_in_Frankreich.jpg#file">Bundesarchiv, Bild 183-S69244</a>/CC-BY-SA)</td></tr>
</tbody></table>
C'est sous un ciel lumineux que fut lu, ce dimanche matin, au mémorial de la Shoah, à Paris, dans le cadre d'une cérémonie organisée pour honorer la mémoire des déportés juifs de France, le nom de Pierre Masse, parti de Drancy pour Auschwitz par le convoi n°39 du 30 septembre 1942.<br />
Il y a soixante-dix ans jour pour jour, ce député, secrétaire d’État à la Guerre, maître incontesté du barreau parisien et ancien capitaine du 36e régiment d'infanterie, était en effet envoyé à la mort sur instruction d'un sergent SS de 22 ans, l'Unterscharführer Ernst Heinrichsohn, adjoint du conseiller SS du service des Affaires juives, Heinz Röthke. De cette journée, il ne reste qu'<a href="http://www.musees-franchecomte.com/index.php?p=617&art_id=1465&args=Y29tcF9pZD0xMDExJmFjdGlvbj1wb3B1cCZpZD0mY29sbGVjdGlvbl9pZD0xMDh8">une lettre de Pierre Masse</a>, aujourd'hui conservée au musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon. Une mot adressé à son épouse
─ conclu d'un "<i>Je pars en déportation</i>" guidé par une main où se lit encore aujourd'hui l'émotion ─ que Pierre Masse, alors employé aux écritures dans les bureaux de l'administration du camp de Drancy, eut à peine le temps d'achever avant de partir pour la mort.<br />
Se doutait-il de son sort ? En cet automne 1942, il se sait voué aux gémonies par les collaborationnistes. Arrêté le 22 août 1941 à son domicile, par trois policiers en civil, il a été incarcéré à Drancy, puis au camp de Compiègne, pour retourner à Drancy après un passage, de mai à septembre, à la prison de la Santé. Pétain a mollement intercédé en sa faveur, mais les Allemands se sont opposés à toute libération. A la Santé, il a commencé de noter ses souvenirs de jeunesse. En juin, son frère, Roger, détenu à Compiègne, est parti dans un convoi, composé principalement de juifs polonais, vers les "<i>camps de travail</i>" de l'Est. C'est aussi la période où Maurice Ribet, bâtonnier de l'ordre des avocats, voit lors d'une visite dans sa cellule un sac tyrolien, bien sanglé. "<i>C'est mon paquetage,</i> lui répond Pierre Masse qui, peut-être se souvient de son barda qu'il transportait dans les bois de Beaumarais en 1915<i>. Je crois que mon séjour ici ne sera plus bien long. Tout est prêt. Quand on viendra me chercher, je n'ai qu'à mettre ça sur le dos et en route." </i><br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-8Bu0EYJHqQs/UGl4fQa8j6I/AAAAAAAAIYQ/JQQLUOuN6I4/s1600/DSCN1956.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="http://4.bp.blogspot.com/-8Bu0EYJHqQs/UGl4fQa8j6I/AAAAAAAAIYQ/JQQLUOuN6I4/s400/DSCN1956.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pierre Masse, dans les bois de Beaumarais en 1915, <br />photographié par Fernand Le Bailly.</td></tr>
</tbody></table>
Mais le sac reviendra avec lui à Drancy, le 16 septembre. A son retour,
le vaste bâtiment en U dit "cité de la Muette" a changé de visage. De centre de représailles, le grand ensemble est devenu lieu de transit pour les raflés et internés des camps progressivement vidés, en zone libre comme en zone occupée. Outre les hommes, des femmes et des enfants arrivent désormais. Ils sont consignés dans les logements en grande partie inachevés des immeubles, puis repartent rapidement vers une "<i>destination inconnue</i>". Lors de ces journées, Pierre Masse voit la noria des autobus de la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP) se poursuivre sans fin. Le 18 septembre, un millier de personnes quittent le camp. Des familles déchirées, quelquefois recomposées juste avant le départ. Le 23, un nouveau millier. Le 25, 1004 sont déportés, le 28, 904... Dans le camp de Drancy, sous la barre des immeubles, les journées sont pour tous "<i>intenables, à en perdre la raison</i>", le sentiment de vivre "<i>comme un automate, un avenir qui n'est qu'</i><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt; line-height: 115%;">‘</span><i>un immense tunnel tout noir</i><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">’</span><i>"</i>. Dans cette atmosphère, selon quelques rares témoignages, Masse, affecté à l'escalier 8,chambre 14, matricule 5814, essaie d'aider ceux qu'il considère comme ses frères de misère. Jusqu'au jour où son nom finit par être appelé.<br />
Emporte-t-il, ce jour, comme le prévoit le règlement deux petits colis à main ? Ce 30 septembre, il monte à son tour dans les autobus de la STCRP qui mènent les déportés à la gare du Bourget. De tous les convois de déportation partis de France vers les camps nazis, le n° 39 est le moins densément peuplé : ils sont 210 à franchir les portes des wagon plombés portant l'inscription "<i>hommes : 40, chevaux en long : 8</i>". Il s’agit surtout de personnes âgées, de plus de 55 ans, des Belges, des Hollandais et des Luxembourgeois... Le voyage dure deux jours et l'arrivée à Auschwitz se fait alors que sévit la première grande épidémie de typhus. L'ouvrage <i>Mémorial de la Déportation des Juifs de France</i>, publié par Serge Klarsfeld en 1978, précise : "<i>A l’arrivée de ce convoi à Auschwitz, 34 hommes ont été sélectionnés et ont reçu les matricules 66 983 à 67 016. Il en a été de même pour 22 femmes, qui reçurent les matricules 21 373 à 21 394</i>." Aucun ne survivra.<br />
Quant à Pierre Masse, à 62 ans, il ne fut bien évidemment pas choisi. Conduit à l'écart du camp de Birkenau avec ses compagnons, il fut vraisemblablement gazé dans le bunker 1, aussi appelé "ferme rouge", au bord d'une forêt de bouleaux, ou dans le bunker 2 ("ferme blanche"), après qu'il lui fut demandé de se déshabiller dans une baraque à proximité. Puis son corps fut sans doute enterré dans une fosse commune qui avait été creusée dans la journée à quelques centaines de mètres, dans la zone la plus boisée.<br />
Selon le site des avocats de Paris, Pierre Masse se définissait en "soldat de la France et du Droit". Mais il était à notre sens plus que cela. Peut-être un de ces 36 justes qui, selon une tradition issue du Talmud, assurent secrètement et sans le savoir, à chaque génération, la survie et la continuité du monde. Ce qu'il avait fait tout au long de sa vie sous la robe d'avocat.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-vHzIzoOLSZo/UGg4-JbI1-I/AAAAAAAAIXk/lBq5fjThvos/s1600/2012-09-30+10.50.29.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: x-small;"><img border="0" height="36" src="http://1.bp.blogspot.com/-vHzIzoOLSZo/UGg4-JbI1-I/AAAAAAAAIXk/lBq5fjThvos/s400/2012-09-30+10.50.29.jpg" width="400" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Le nom de Pierre Masse et de son frère Roger, </span><br />
<span style="font-size: x-small;">sur le "mur des noms", au mémorial de la Shoah, à Paris.</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: x-small;">Sources : Thomas Fontaine, "Chronologie : Répression et persécution en France occupée 1940-1944", Encyclopédie en ligne des violences de masse ; Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon ; Annette Wieviorka et Michel Laffitte, "A l'intérieur du camp de Drancy", éd. Perrin ; "Pierre Masse", éd. Calmann Lévy, 1948.</span><br />
<i>(Lire aussi, sur ce blog,<a href="http://36ri.blogspot.fr/2011/01/pierre-masse-pour-memoire.html"> une des dernières lettres</a> de Pierre Masse. A suivre...)</i><br />
<i><br /></i>
Note : Soixante-dix ans après le début de la déportation des Juifs de France vers les camps d'extermination nazis, le Mémorial de la Shoah a inauguré, le 23 septembre dernier, à Drancy un nouveau lieu d’histoire et d’éducation situé face à la Cité de la Muette.Conçu par l’architecte suisse Roger Diener, le Mémorial à Drancy permet au public scolaire comme au grand public de mieux connaître l’histoire de la Cité de la Muette et notamment le rôle central du camp de Drancy dans l’exclusion des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale et dans la mise en oeuvre de la "Solution finale" par les nazis depuis la France, avec la complicité du gouvernement de Vichy.<br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-58290662751503002292012-09-24T17:36:00.000+02:002012-09-24T17:36:32.744+02:00La presse en revue, semaine 52<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-6tT6shNJDpo/UGB8udwi9nI/AAAAAAAAIWU/GEPl_DGFoJI/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://2.bp.blogspot.com/-6tT6shNJDpo/UGB8udwi9nI/AAAAAAAAIWU/GEPl_DGFoJI/s400/Capture.JPG" width="228" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de septembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Dans un document récent portant sur l'étude de sept régions du Nord et de l'Est de la France, l'association Robin des Bois dénonce "<i>un manque criant d'information, une pollution des sols non contrôlée</i>" par les munitions des guerres depuis 1870, rapporte <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/les-sous-sols-explosifs-de-laisne?xtcr=2&xtmc=Inventaire%20des%20d%C3%A9chets%20de%20guerre%20sous%20nos%20pieds">L'Union-L'Ardennais</a>, qui publie, dans la même édition, un inventaire vertigineux des déchets de guerre exhumés dans le département de l'Aisne. ● Premiers coups de pelleteuse pour le musée de la Grande Guerre de Fromelles, rapporte <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/premiers-coups-de-pelleteuse-pour-le-musee-de-la-grande-guerre-jna21b0n678833">La Voix du Nord</a>. Le bâtiment, "<i>d'un coût global de 2,5 M€</i>", devrait être achevé en 2013. ● Une historienne spécialisée dans l’histoire coloniale de la IIIe République.japonaise est venue visiter le champ de bataille de Verdun, raconte <a href="http://www.verdun-meuse.fr/images/pages/DuJaponaDouaumontER04092012.pdf">L'Est Républicain</a>, qui a recueilli ses impressions. ● François-Marie Guidicelli, soldat corse, fusillé pour l’exemple, en 1915, à 21 ans, a été exhumé le 21 septembre dernier du cimetière de Caix, dans la Somme, pour être réinhumé dans son village natal. Récit de <a href="http://www.corsematin.com/article/calvi/fusille-pour-lexemple-en-1915-il-est-inhume-chez-lui-un-siecle-apres.770372.html#.UGAjifVRv-s.twitter">Corse Matin</a> <i>(photo)</i> et reportage avec vidéos de <a href="http://corse.france3.fr/info/le-poilu-corse-avec-les-siens-en-balagne-75515609.html">France 3</a>. ● Après le départ de Serge Barcellini de la mission Histoire du Conseil général de la Meuse, le directeur adjoint Antoine Rodriguez s'en va. L'occasion pour Christian Namy, sénateur, président du CG, de <i>"réaffirmer sa volonté de préserver cette structure"</i>, dans un billet du site <a href="http://www.verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/president-du-conseil-general-de-la-meuse/la-mission-histoire-du-conseil-general-se-pre">Verdun Meuse</a>. ● Enfin, profitons de ce billet pour saluer la mémoire de Sylvie Genevoix, fille de Maurice Genevoix, disparue récemment. Elle était, entre autres, à l'origine de la création de l'association "<a href="http://www.ceuxde14.fr/">Ceux de 14</a>", dont la vocation est de constituer une grande bibliothèque numérique dédiée à la mémoire des combattants de 14.<br />
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<b>En Angleterre,</b> trois projets pour commémorer le centenaire ont obtenu leur financement, selon le site officiel <a href="http://www.1914.org/news/funding-secured-for-new-first-world-war-centenary-projects/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+FirstWorldWarCentenary+(First+World+War+Centenary)">First World War centenary</a>, qui les détaille plus longuement: le projet de numérisation de la Bibliothèque nationale du Pays de Galles (voir RP du 7 septembre), celui du musée historique du Bishops Stortford, ayant pour thème la police, du musée de l'agriculture du Yorkshire (travail des femmes), et celui du musée de l'Oxfordshire (unités du comté). ● Outre-Manche, près de 90 000 £ (112 000 €) ont été versés par le fond financier de la loterie nationale anglaise, l'Heritage Lottery Fund, à un projet initié dans le comté du Sussex visant à étudier l'impact du conflit sur le comté du Sussex de l'Ouest, selon le <a href="http://www.wscountytimes.co.uk/news/local/90-000-grant-for-a-sussex-first-world-war-project-1-4260639">Wscountytimes</a>.
● <b style="line-height: 14pt;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></b>Le comté du Highland a déclaré récemment ne pas disposer de suffisamment de fonds pour l'entretien de ses 165 mémoriaux, en prévision du centenaire, explique l'édition régionale de la BBC.
● Dans une interview parue sur<b> </b><a href="http://www.whatsonstage.com/interviews/theatre/london/E8831347296479/Brief+Encounter+with+...+Michael+Morpurgo.html">Whatsonstage</a>, l'écrivain<b> </b>Michael Morpugo (<i>Cheval de guerre...</i>) s'explique à l'occasion de la mise en scène pour le théâtre de son roman <i>Private Peaceful, </i>et parle de ce conflit qui continue de hanter ses histoires.
● Le biographe du poète de la Première Guerre mondiale Wilfred Owen, Dominic Hibberd, est mort à 70 ans il y a quelques jours. A lire, sa nécrologie dans <a href="http://www.guardian.co.uk/books/2012/sep/12/dominic-hibberd?CMP=twt_gu">The Guardian</a>. <b>En Belgique,</b> "<i>la région flamande a sérieusement pris les devants dans la préparation du centenaire</i>", selon <a href="http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/761233/1914-1918-la-flandre-sort-le-grand-jeu.html">Lalibre.be</a> qui a interviewé le vice-ministre président et responsable du tourisme dans le gouvernement flamand, Geert Bourgeois.<b style="line-height: 14pt;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 11pt;"> </span></b><b>Aux Etats-Unis,</b> les partisans d'un monument national dédié aux soldats de la Première guerre mondiale ont abandonné leur projet de "nationaliser" le petit monument du district de Columbia. Un nouvel emplacement est désormais recherché à Wahington, raconte le <a href="http://www.huffingtonpost.com/2012/09/10/world-war-i-memorial_n_1871366.html?utm_hp_ref=tw">Huffington Post.</a>
● Les interrogations persistent autour de l'épave du RMS Lusitania et de son torpillage le 7 mai 1915, rapporte le <a href="http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/local-national/republic-of-ireland/owner-rejects-lusitania-research-16210594.html">Belfasttelegraph</a>. <b>En Nouvelle-Zélande, </b>un nouveau site officiel pour le centenaire a été mis en ligne à l'adresse : <a href="http://ww100.govt.nz/">http://ww100.govt.nz/</a>. Conçu comme outil de mise en relation dans un premier temps, il propose de découvrir les dernières informations concernant les futures commémorations.
● Selon le site néo-zélandais <a href="http://www.stuff.co.nz/auckland/local-news/manukau-courier/7579329/Familys-war-effort">Stuff</a>, un récent travail mené par une généalogiste sur une des plus vieilles familles du pays dévoile le (lourd) tribut payé au conflit par la fratrie.
<b>Le Canada</b> poursuit l'étude d'une page sombre de son histoire : l'internement des milliers d’Européens, citoyens de puissances ennemies, entre 1914 et 1920. Le <a href="http://www.capebretonpost.com/News/Local/2012-09-21/article-3080913/Dark-chapter-of-Cape-Breton-history-illuminated/1">Capebretonpost </a>revient ainsi plus longuement sur ce sinistre épisode dans son édition du 21 septembre dernier.<br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● Débat du <a href="http://www.historial.org/Manifestations/Agenda/Manifestations/Debat-du-Centre-International-de-Recherche/(language)/fre-FR">centre international de recherche de Péronne</a> le 5 octobre prochain, autour du thème : "20 ans de l'Historial de la Grande Guerre, 20 ans du Centre International de Recherche". Avec pléthore d'intervenants : Stéphane Audouin-Rouzeau, Nicolas Beaupré, Annette et Jean-Jacques Becker...</span><br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A lire : au <a href="http://www.lesgrandsdebats.fr/Debats/L-enseignement-de-l-histoire-au-lycee-est-il-menace">Grand Débat </a>"l'enseignement de l'histoire au lycée est-il menacé", l'historienne Annette Wievorka signe la première contribution : "<i>Le cours d’histoire devrait être l’occasion de se détacher de l’air du temps, de réfléchir, d’analyser</i>".● Après le <i>Nivelle</i>, de Denis Rolland, nouvelle parution remarquée chez Imago : <i>La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918)</i>, de Julien Bogousslavsky et Laurent Tatu (20 €, à paraître le 26 sept.) ● <i>1916,</i> le troisième volume de la collection Grande Guerre proposée par <i>L’Est Républicain</i> en partenariat avec l’Éducation nationale et <i>14-18 : le Magazine de la Grande Guerre,</i> vient de paraître, selon <a href="http://www.verdun-meuse.fr/images/files/1916legrandmassacreER12092012.pdf">L'Est Républicain</a>. ● A lire, la bande-dessinée <i>Les Folies Bergère </i>(éd. Dargaud, 16,45 €)<i>, "aux propos désespérés (...) et aux dialogues à l'os"</i>, ainsi que sa critique sur le site <a href="http://www.sceneario.com/bd_18340_FOLIES%20BERG%C3%88RE%20(LES).html">Sceneario</a>. ● A lire, un billet de <a href="http://www.economist.com/node/21563271?fsrc=scn/tw_ec/late_starter">The Economist</a>, à l'occasion de la parution aux Etats-Unis de la biographie du poète soldat Edward Thomas, signée Matthew Hollis, déjà saluée et récompensée par la critique anglaise, <i>Now All Roads Lead to France: The Last Years of Edward Thomas</i>. ● A lire, deux critiques de livres parus récemment sur le blog de l'historien Rémy Porte : la réédition de <i>Enseignements et expérience vécue</i>, d'<a href="http://guerres-et-conflits.over-blog.com/article-enseignements-de-la-grande-guerre-109973531.html#fromTwitter">Erwin Rommel</a> et l'ouvrage <i>Charleroi, 21-23 août 1914</i>, de <a href="http://www.tallandier.com/ouvrages.php?idO=660">Damien Baldin</a> et <a href="http://www.tallandier.com/ouvrages.php?idO=660">Emmanuel Saint-Fuscien</a>. ● A voir, le site des Chemins de la mémoire a fait peau neuve. Le blog <a href="http://sourcesdelagrandeguerre.fr/WordPress3/?p=1432">Sources de la Grande Guerre</a> dresse l'inventaire des nouveautés dans un billet paru récemment.</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-83854534120124637562012-09-22T16:57:00.001+02:002012-09-23T16:42:27.882+02:00La presse en revue, semaine 51<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-WIqa6FUtWUM/UF3DkTkxinI/AAAAAAAAIWA/mlUCDuGooD4/s1600/IR.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="http://3.bp.blogspot.com/-WIqa6FUtWUM/UF3DkTkxinI/AAAAAAAAIWA/mlUCDuGooD4/s400/IR.jpg" width="293" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Isaac Rosenberg, </i>autoportrait, 1915.</td></tr>
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Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois de septembre 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France</b> ● Jusqu'en avril 2013, l'Historial de Péronne, dans la Somme, fête ses vingt ans, avec un <a href="http://www.historial.org/Manifestations/Agenda/Manifestations/20-ans-de-l-Historial">programme chargé</a>. Le quadri-hebdomadaire <a href="http://www.aisnenouvelle.fr/article/region/ci-git-la-guerre-pas-la-memoire">L'Aisne Nouvelle</a> raconte ainsi la création de ce musée dont le choix des thématiques n'a été dicté par "<i>aucun tabou</i>". Et donne quelques informations sur deux expositions qui ont d'ores et déjà ouvert leurs portes : "<a href="http://www.historial.org/Manifestations/Agenda/Expositions/20-ans-20-commercants">La Grande Guerre à Péronne. 20 ans, 20 commerçants</a>" et "<a href="http://www.historial.org/Manifestations/Agenda/Expositions/20-ans-d-acquisitions">Vingt ans d'acquisition</a>". Enfin, sur le site du mensuel <a href="http://www.histoire.presse.fr/web/articles/l-historial-de-peronne-fete-ses-vingt-ans-07-09-2012-48085">L'Histoire</a>, l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, président du centre international de recherches de l’Historial, dresse le bilan de cette double décennie. ● A Metz, l'exposition "1917" se termine ces jours-ci, après avoir rassemblé plus de 200 000 visiteurs, comme le rapporte le <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2012/09/21/plus-de-200-000-visiteurs-a-l-exposition-1917">Républicain Lorrain</a> (dont la ministre de la Culture, <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2012/09/08/un-million-cinq-cent-mille-visiteurs-et-la-ministre">Aurélie Filippetti</a>). A noter qu'un colloque consacré à la création en temps de guerre, qui préfigurait le cycle de manifestations du centenaire de la Première Guerre mondiale, s'est tenu hier au centre Pompidou-Metz. Il réunissait historiens et artistes. ● Le site de <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/marne/les-ecoliers-enquetent-sur-les-traces-des-poilus">L'Union-L'Ardennais</a> décrit dans son édition du 10 septembre les modalités du concours scolaire "Petits artistes de la mémoire", qui a pour but de "<i>préserver et transmettre aux plus jeunes la mémoire des combattants de la Première Guerre mondiale</i>". ● <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/societe/restitue-par-le-temoignage-dune-americaine?xtcr=1&xtmc=Le%2520Soissonnais%2520de%2520l'apr%25C3%25A8s-guerre">Le site du quotidien</a> raconte ensuite comment une Américaine s'est penchée sur la vie des Soissonnais après la guerre de 14-18 à travers le témoignage d'une infirmière volontaire arrivée en France en 1920. Son travail fait l'objet d'un livre<i> Au secours des enfants du Soissonnais</i>, publié ce mois-ci. ● Enfin, le <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/marne/visite-des-villages-detruits-annulee-larmee-ouvre-le-parapluie">quotidien régional</a> explique pourquoi la visite des villages détruits pendant la Première Guerre mondiale du camp de Suippes, initialement programmée pour les 13 et 14 octobre, a été annulée en raison de garanties de sécurité insuffisantes. ● Fin août, le site web d'actualités "participatif" <a href="http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sncf-l-etonnant-droit-de-visite-121693">Agoravox </a>rappelait cet "<i>étonnant droit de visite</i>" aux tombes de militaires des ascendants et descendants d’un militaire "mort pour la France" durant la Grande Guerre et la Deuxième Guerre mondiale. Un dispositif dont l'ampleur demeure encore "<i>marginal</i>", selon la <a href="http://www.rfgenealogie.com/content/view/full/121389">Revue française de généalogie</a>.<br />
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<b>En Italie</b>, les régions se mobilisent pour le centenaire de la Grande Guerre, et plus particulièrement autour du Trentin, selon l'<a href="http://www.ladigetto.it/permalink/20378.html">Adigetto</a>. D'ores et déjà, plusieurs dates semblent se dessiner dans l'agenda des célébrations, pour le site <a href="http://www.ilfriuli.it/index.php/top-news/34282-grande-guerra-fvg-in-prima-linea.html">ilFriuli </a>(en italien). <b>En Angleterre</b>, une statue du grand poète Isaac Rosenberg (<i>photo)</i>, tué le 1er avril 1918, près d'Arras, sera érigée dans le centre de Londres. <a href="http://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/killed-in-1918-now-isaac-rosenberg-rises-8100739.html">The Independent</a> brosse l'histoire de cet homme, dont la mémoire n'était jusqu'à présent évoquée que par une plaque dans le Pas-de-Calais. ● A l'occasion de l'adaptation TV du roman <i>Parade's End</i>, Max Saunder's, biographe de Ford Madox Ford, revient dans The <a href="http://www.newstatesman.com/blogs/culture/2012/09/life-ford-madox-ford">NewStatesman </a>sur cet écrivain dont beaucoup de pans demeurent encore mystérieux.
● <b>En Belgique </b>les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie ont mis en place "<i>un plan opérationnel</i>" des commémorations du centenaire de la guerre 1914-1918. Ses modalités peuvent être consultées sur le site site officiel des commémorations : <a href="http://www.commemorer14-18.be/">www.commemorer14-18.be</a> ● <b>En Australie,</b> les récents travaux d'e l'historien Michael Durey, de l'université Murdoch, sur plus de 1500 officiers britanniques (à paraître dans un futur ouvrage) bousculent les idées reçues, selon le site <a href="http://au.news.yahoo.com/thewest/entertainment/a/-/entertainment/14749019/war-on-the-western-front/">The West</a>. ● <b>Au Canada </b>le site <a href="http://journalmetro.com/actualites/national/149538/les-camps-de-la-1ere-guerre-ramenes-a-la-vie/">Métro Montréal</a> annonce une exposition sur les camps de prisonniers pendant la Première Guerre mondiale, qui se tiendra sur le site historique de Banff (Alberta) "<i>à l'été prochain</i>" et apportera un éclairage sur "<i>la vie des prisonniers entre 1914 et 1920</i>". La communauté ukrainienne du Canada a été particulièrement touchée par ce drame, comme le rapporte <a href="http://www.ctvnews.ca/canada/first-world-war-internment-camps-a-difficult-scar-for-canadian-ukrainians-1.939742">CTV News</a> qui raconte l'histoire d'un prisonnier, Yuri Forchuck.</div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● Pour sa troisième année consécutive, le séminaire "La Grande Guerre aujourd’hui. Territoires, Patrimoines, Tourisme" réunit chercheurs, doctorants et praticiens pour réfléchir aux modalités contemporaines de la patrimonialisation des traces de la Grande Guerre. Le programme est à découvrir sur le calendrier en lettres et sciences humaines et sociales en ligne <a href="http://calenda.org/209515">Calenda</a>.<span style="color: #333333; font-family: Georgia, serif; font-size: 15px; line-height: 22px;"> </span></span><br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A lire un long billet sur le blog du <a href="http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/JMO/JMO_026.html">Parcours du </a><a href="http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/JMO/JMO_026.html">combattant </a>qui détaille la mobilisation des régiments d'infanterie d'active et de réserve en août 1914. ● A lire <i><a href="http://www.crid1418.org/agenda/?p=506">Le Midi, les Midis dans la IIIe République (1870-1940)</a></i>, Christian Amalvi , Alexandre Lafon , Céline Piot (dir.), Nérac, Edtions d’Albret, 2012, 16 € en souscription.</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-7696878204650369202012-09-07T12:29:00.001+02:002012-09-07T12:33:02.548+02:00La presse en revue, semaine 47 à 50 (août 2012)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-hJb1y62gSMw/UEmzqPTnhMI/AAAAAAAAIVs/he3Cr-Ist-Q/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="289" src="http://1.bp.blogspot.com/-hJb1y62gSMw/UEmzqPTnhMI/AAAAAAAAIVs/he3Cr-Ist-Q/s320/Capture.JPG" width="320" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour le mois d'août 2012 & séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>. <br />
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<b>En France</b>, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, a tranché : le projet de Maison de l'Histoire de France, dont l'installation était prévue en 2015 sur le site des Archives nationales à Paris, ne verra pas le jour, selon <a href="http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/08/27/la-maison-de-l-histoire-de-france-est-enterree_1751323_3208.html">Le Monde</a>. ● "<i>Cinq grands axes</i>" se dessinent aux Archives de France pour la commémoration du premier conflit mondial, rapporte le blog <a href="http://sourcesdelagrandeguerre.fr/WordPress3/?p=1349">Sources de la Grande Guerre</a>. ● La cérémonie commémorative de l'engagement de la "Force noire" en 1914-1918, à la nécropole nationale du Natus (Gironde) le 23 août dernier, a permis de rappeler le rôle de ces unités pendant la Grande Guerre et leur présence dans la région, rapporte <a href="http://www.sudouest.fr/2012/08/27/journee-du-souvenir-pour-les-tirailleurs-senegalais-804526-2780.php">Sud-Ouest</a>. ● Dans une note publiée sur son site le 20 août dernier, la <a href="http://www.ldh-france.org/Les-fusilles-pour-l-exemple-de-14.html">Ligue des droits de l'Homme</a> a demandé qu’une "<i>commission</i>" pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la Première Guerre mondiale <i>"soit installée par une loi</i> (...)<i>, afin donner aux familles le maximum de renseignements sur les circonstances de la disparition de soldats qui étaient leurs aïeux et permette que les condamnations arbitraires soient effectivement cassées sans renvoi"</i>. ● A Comines (Nord), le chantier du centre d'interprétation Plugstreet 14-18, dédié à la Première Guerre mondiale et plus particulièrement au saillant d'Ypres, a démarré selon <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/centre-d-interpretation-1914-1918-ia11b0n637247">La Voix du Nord</a>. ● Un passionné d'histoire locale, Bernard Berthion, a entrepris d'établir la liste des tués ou disparus d'août 1914 dans les combats des Ardennes, rapporte <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/tombes-en-aout-1914?xtcr=4&xtmc=Un%20projet%20de%20marche%20comm%C3%A9morative%20pour%20le%20centenaire">L'Union</a>.<br />
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<b>En Belgique </b>La 86e édition du Pèlerinage de l’Yser a mis à l’honneur, le 26 août, à Dixmude, un soldat wallon Amé Fiévez, tombé au front en 1917, selon le site de la <a href="http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_hommage-a-un-soldat-wallon-lors-du-peleringe-de-l-yser?id=7827456">RTBF</a>. Les organisateurs avaient invité pour la première fois une délégation wallonne, histoire de se démarquer de la Veillée de l’Yser, à Ypres, où les nationalistes flamands les plus radicaux se réunissent désormais. ● Selon le site <a href="http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CDUQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.freesun.be%2Fnews%2Findex.php%2Fflanders-to-promote-world-war-i-centenary-at-wtm-2012%2F&ei=9YlHUJH7DcXV0QX95oCwCA&usg=AFQjCNFD-iOfEb8zQmtDEkMRpwNmQtl-Tg&sig2=NUQc4kEfek6-qXVy78tsSg">Freesun</a>, la Flandre a démarré la promotion du centenaire de la Première Guerre au World Travel Market, le plus grand salon européen sur le tourisme. Avec pour objectif d'attirer jusqu'à deux millions de visiteurs le temps du centenaire (en anglais). ● <b>En Angleterre </b>Le Premier Ministre anglais, David Cameron, prévoit pour les cérémonies du centenaire, selon le <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-2187266/Cameron-planning-day-tribute-mark-centenary-World-war-One.html">Daily Mail</a>, trois jours de commémoration nationale : le 4 août 2014 (date anniversaire de la déclaration de guerre du Royaume-Uni à l'Allemagne), le 1er juillet 2016 (bataille de la Somme) et le 11 novembre 2018 (armistice). Ces trois journées seront placées sous le signe du <i>"souvenir, de la jeunesse et de l'éducation"</i>(en anglais). ● John Keegan, que certains considèrent comme l'"<i>un des plus éminents historiens militaires du XXe siècle</i>", est mort le 2 août dernier. Il restera célèbre pour son ouvrage <i>Anatomie de la bataille</i>, où il restitue, à travers l'analyse de trois batailles historiques (dont celle de la Somme), le combat tel qu’il fut vécu par les hommes de troupe. A lire, sa nécrologie sur le site du <a href="http://www.nytimes.com/2012/08/03/books/sir-john-keegan-historian-who-put-a-face-on-war-dies-at-78.html?_r=2&smid=tw-share">New York Times</a> (en anglais). ● L'aérodrome historique de la Première Guerre de Stow Maries, situé dans le comté d'Essex, est en vente pour deux millions de livres, selon le site <a href="http://www.thisistotalessex.co.uk/Historic-Essex-World-War-aerodrome-sale-2m/story-16718673-detail/story.html">thisistotalessex</a> (en anglais). ● Dans le village d'Oswestry (comté de Shropshire), la mobilisation est lancée pour protéger la maison du célèbre poète Wilfred Owen d'un programme immobilier, rapporte le site de la <a href="http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-shropshire-19398403">BB</a><a href="http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-shropshire-19398403">C</a> (en anglais). ● Début août, Carwyn Jones, Premier Ministre du Pays de Galles, s'est prononcé pour une large numérisation des registres des soldats de la région à l'occasion des commémarations du centenaire de la Première Guerre, selon <a href="http://www.newswales.co.uk/index.cfm?section=Community&F=1&id=24871">NewsWales</a> (en anglais). ● Depuis le 24 août, la chaîne BBC diffuse l'adaptation du roman de Ford Madox Ford <i>Parade's End. </i>Une transposition qui illustre la tension sociale en Angleterre de cette époque, selon le site du <a href="http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=29364">Socialistworker</a> (en anglais). ● <b>Aux Etats-Unis </b>une base de données de toutes les bombes larguées par l'armée US depuis la Première guerre mondiale vient d'être créée par un officier de l'Air Force, selon le <a href="http://articles.boston.com/2012-07-30/nation/32924224_1_cluster-bombs-cluster-munitions-air-power">Boston Globe</a> (en anglais). ● Brian Alexander, président du Mémorial de Kansas City, le musée national de la Première Guerre mondiale, a démissionné fin août, selon le <a href="http://www.kansascity.com/2012/08/24/3778115/liberty-memorial-head-resigns.html">Kansas City Star</a>. Il était directeur de l'établissement depuis 2007 (en anglais). ● <b>Au Canada</b>, où des dizaines de milliers d'immigrés européens furent arrêtés et incarcérés dans une vingtaine de camps de prisonniers dès 1914, la ville de Montréal refuse de commémorer cette page de son histoire, raconte le site <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/201208/23/01-4567410-montreal-refuse-de-commemorer-une-sombre-page-de-son-histoire.php">LaPresse</a>. ● En France, le 8 août 1918 démarrait la bataille d'Amiens dans laquelle furent engagés, aux côtés des Anglais, des Canadiens. Le petits-fils d'un combattant témoigne sur le site <a href="http://www.lfpress.com/entertainment/columnists/james_reaney/2012/08/08/20082196.html#.UCTZp6jTkoQ.twitter">lfpress.com</a>. ● <b>En Australie</b>, un mémorial à la mémoire des soldats du premier conflit mondial, d'un coût de près de 80 millions de dollars, va être construit au coeur de la capitale néo-zélandaise. Mais le parti Vert s'inquiète du montant des travaux, selon <a href="http://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=10825360">Nzherald</a>. ● La collection Thuillier, riche de milliers de photos de "<i>diggers</i>" australiens qui se faisaient photographier dans le village de Vignacourt (Somme), continue de se dévoiler, et apporte son lot de surprises, raconte <a href="http://au.news.yahoo.com/thewest/a/-/breaking/14514453/the-lost-diggers-back-with-their-mates/">Thewest</a>.
● "<i>Thank you and goodbye</i>" : Steve Gower, directeur du <a href="http://www.awm.gov.au/blog/2012/08/31/thank-you-and-goodbye/">mémorial australien de la guerre</a> s'en va après seize années de service. <b>En Slovénie</b>, le 29 juillet dernier, un rassemblement de Russes et Slovènes a été l'occasion de célébrer la mémoire des prisonniers de guerre russes morts dans le pays lors de la Première Guerre mondiale, rapporte <a href="http://english.ruvr.ru/2012_07_29/Slovenia-commemorates-Russian-victims-of-WWI/">The Voice of Russia</a> (en anglais). ● </div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><span style="color: black;"><b>Dans l'agenda...</b></span> ● L'exposition "La caricature de guerre, 1914-1918, La haine de l’autre" (jusqu'au 16 décembre, au centre Mondial de la paix, à Verdun</span><span style="background-color: #f6b26b;">) offre un regard croisé français-allemand-anglais, issu de la collection Diors (lire ici un article du</span><span style="background-color: #f6b26b;"> <a href="http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/08/26/traits-de-guerre">Républicain Lorrain</a>, <i>photo</i>)</span><br />
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire et à écouter...</b> ● A écouter Jean Lebrun, dans son émission "<a href="http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire-les-artistes-et-la-grande-guerre">La Marche de l'Histoire</a>" sur France Inter, sur le thème "1917, les artistes et la guerre", avec l’historienne Annette Becker. ● A lire, un article du <a href="http://www.newsobserver.com/2012/08/04/2229879/duke-researchers-look-to-world.html">NewObserver</a> qui montre les limites auxquelles se heurtent les scientifiques dans leurs recherches sur les traumas des combattants de la Première Guerre (en anglais). ● A lire, un article de <a href="http://www.liberation.fr/vous/2012/06/24/les-memoriaux-en-quete-des-sens_828739">Libération </a>qui explique comment les "<i>monuments commémoratifs avec ou sans fonction muséale</i>" ne cherchent plus la "<i>grandiloquence</i>", mais "<i>désormais à susciter des émotions et à marquer le visiteur</i>". ● A lire, une critique éloquente par <a href="http://www.theaustralian.com.au/arts/review/military-scholar-david-cameron-leads-the-charge-without-jingoism/story-fn9n8gph-1226451870195">The Australian</a> du dernier livre de l'historien australien David Cameron sur la bataille de Lone Pine <i>The Battle for Lone Pine: Four Days of Hell at the Heart of Gallipoli </i>(éd. Penguin, 29,95 $, en anglais). ● A lire dans le <a href="http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Notre-serie-estivale-les-cafes-qui-ont-fait-l-histoire-le-cafe-du-Croissant-et-la-mort-de-Jaures-544808">JDD</a>, un reportage qui raconte comment la mémoire de Jean Jaurès est évoquée au café du Croissant, où il fut assassiné le 31 juillet 1914. ● A lire, le retour du quotidien L'Union (<a href="http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/sergent-york-lincroyable-exploit">épisode 1</a> et <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/bribes-dhistoire-york-un-exploit-romance?xtcr=1&xtmc=sergent">2</a>), avec l'auteur Gilles Déroche, sur l'"exploit" du sergent York, en Argonne, qui, un jour d'octobre 1918, captura 132 Allemands à lui tout seul. ● Quelques parutions à signaler. <i>La petite Belgique dans la Grande Guerre : une icône, des images</i> (<a href="http://www.fundp.ac.be/asbl/pun">Presses universitaires de Namur</a>, 35 €), <i>Charleroi</i>, de Damien Baldin et Emmanuel Saint-Fuscien (éd. <a href="http://www.tallandier.com/ouvrages.php?idO=660">Tallandier</a>, 18,50 €), <i>Mémoires - Tome 2, La Bataille des Flandres, Les armées du Nord Octobre 1914-novembre 1916</i>, de Ferdinand Foch (éd. <a href="http://www.decitre.fr/livres/memoires-9782849097892.html">Paléo</a>, 35 €), <i>De l'Artois aux Flandres - Souvenirs d'un officier au 158e R.I</i>, de Pierre Riondet (éd. <a href="http://www.bgedition.com/detailboutique.do?prod=BG150">Giovanangeli</a>, 15 €) et la BD <i>Le Long Hiver, tome 2, 1918, </i>de Patrick Mallet (éd. Casterman, 14 €) . Deux rééditions : <i>À travers les lignes ennemies, trois années d’offensive contre le moral allemand</i> par Hansi et Ernest Tonnelat (éd. Horyzon, 19 €, lire article <a href="http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CCIQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.lalsace.fr%2Factualite%2F2012%2F08%2F09%2Fquand-hansi-travaillait-pour-la-propagande-anti-allemande&ei=KGRHUNzGOMu4hAeiuoCYBA&usg=AFQjCNFmdDu8mM8MCPidlNZA9sWc6bnbAw&sig2=tN6OrqcWz9X6_YnqPiYXRg">L'Alsace</a>),<i> La France, la nation, la guerre - 1850-1920</i>, de Stéphane Audoin-Rouzeau, Jean-Jacques Becker, (éd. Sedes, 20 €).</span><br />
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Et vous, <a href="http://36ri.blogspot.com/">qu'avez-vo</a><a href="http://36ri.blogspot.com/">us remarqué</a> ces jours-ci ?</div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-39564160160904165882012-09-02T17:54:00.001+02:002012-09-05T19:25:34.054+02:00La presse en revue, semaine 45 & 46 (juillet 2012)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-hOUniyRj2N4/UEOABZ3IokI/AAAAAAAAIVY/nhvOQ5VefW4/s1600/Sans+titre.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="205" src="http://1.bp.blogspot.com/-hOUniyRj2N4/UEOABZ3IokI/AAAAAAAAIVY/nhvOQ5VefW4/s320/Sans+titre.JPG" width="320" /></a></div>
Suite de notre revue de presse sur l'actualité de la Grande Guerre pour fin juillet 2012, et séance de rattrapage pour les non-abonnés au compte twitter <a href="http://twitter.com/36regiment">@36regiment</a>.<br />
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<b>En France </b><span style="background-color: white;">● </span>Un centre d'interprétation autour "<i>des grands épisodes de la Première Guerre en Artois et en Flandre</i>" sera créé au bas de la colline de Notre-Dame-de-Lorette, rapporte <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/a-souchez-un-projet-de-centre-pour-comprendre-l-histoire-jna0b0n584447">La Voix du Nord</a>. Il comprendra un espace scénographique de 600 m² et un espace mémoriel.<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Neuf stèles nominatives ont été inaugurées à l'occasion du 96e anniversaire de la bataille de Fromelles, les 19 et 20 juillet 1916, correspondant à neuf combattants australiens dont les corps ont été découverts, parmi 250, dans des fosses communes près du Bois du Faisan, selon <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/fromelles-neuf-nouvelles-steles-nominatives-de-soldats-ia28b0n590809#.UAlLW2nvBvA">La Voix du Nord</a> (<i>photo ci-contre</i>). <b> </b><span style="background-color: white;">● </span>L'offre "culturelle" des Chemins de la mémoire de la Grande Guerre dans le Nord-Pas-de-Calais se dessine, selon le magazine <i><a href="http://www.terredunord.fr/v1/tourisme/88-%C2%AB-chemins-de-m%C3%A9moire-de-la-grande-guerre-%C2%BB-un-tourisme-avant-tout-culturel.html">Terre du Nord</a>.</i><b> </b><span style="background-color: white;">● </span>La découverte de la galerie du Kilianstollen à Carspach, en Alsace, est "<i>exceptionnelle pour l’archéologie de la Grande Guerre</i>", rapporte le site des <a href="http://www.dna.fr/edition-de-selestat-centre-alsace/2012/07/29/une-decouverte-exceptionnelle-pour-l-archeologie-de-la-grande-guerre">Dernières Nouvelles de l'Alsace</a>.<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Une retraitée, Nicole Chassaing, revient sur l'histoire de ces Alsaciens-Mosellans qui sont morts sous l'uniforme allemand en combattant sur le front de l'Est, via le site <a href="http://www.lalsace.fr/actualite/2012/07/29/les-alsaciens-mosellans-disparus-a-l-est-durant-14-18">L'Alsace</a>.<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>D'un coût estimé à 100 millions d'euros, la construction de l'usine de destruction d'armes chimiques de la guerre 14-18 par une filiale d'EADS débutera au second semestre 2013 sur le camp militaire de Mailly, selon <a href="http://www.lesechos.fr/economie-politique/regions/champagne/0202176371728-aube-une-usine-d-astrium-detruira-les-armes-chimiques-347607.php">Les Echos</a>. <span style="background-color: white;">● </span><i><a href="http://www.verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/directeur-mission-histoire/lil-etait-dans-la-tombe-et-regardait-cain">"L’œil était dans la tombe et regardait Caïn"</a></i> : Serge Barcellini, le directeur de la mission Histoire du conseil général de la Meuse, quitte ses fonctions et rejoint le cabinet du ministre délégué auprès du ministre de la Défense chargé des anciens combattants, Kader Arif.<b> </b><br />
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<b>Hors de France</b> <b> </b><span style="background-color: white;">● </span>En Angleterre, <a href="http://www.itv.com/news/meridian/2012-07-13/walk-of-heroes/">selon ITV News</a>, une arche de la mémoire sera construite à Folkestone, dans la Kent, pour commémorer les "<i>millions</i>" de soldats qui ont traversé la ville pour se rendre sur les champs de batailles de France et de Belgique. La construction de l'édifice sera achevée pour le centenaire (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Toujours outre-Manche, la première croix de Victoria à être vendue aux enchères (voir RP 44) a atteint la somme record de 230 000 £, selon le site <a href="http://www.guardian-series.co.uk/news/9825947.LOUGHTON__War_hero_s_Victoria_Cross_sells_for___230_000/?ref=twtrec">Guardian Series</a>, laissant la famille de son propriétaire "<i>dévastée</i>", selon le <a href="http://www.telegraph.co.uk/history/9416262/Sale-of-Victoria-Cross-leaves-family-devastated.html">Telegraph</a> (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>La chaîne de TV anglaise BBC2 commande "Peaky Blinders", une saga sur une famille de gangsters au lendemain de la Première Guerre Mondiale, selon le site <a href="http://braindamaged.fr/2012/07/30/bbc2-commande-peaky-blinders/">Braindamaged</a>.<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Selon le portail <a href="http://www.scoop.co.nz/stories/PA1207/S00199/lottery-funding-to-commemorate-first-world-war-centenary.htm">Scoop</a>, la loterie de Nouvelle-Zélande va verser 17 millions de dollars pour financer "<i>un ou plusieurs projets d'envergue</i>" qui commémoreront le débarquement des Anzacs à Gallipoli et le centenaire de la Première Guerre mondiale. Un projet raillé par le journaliste Brian Rudman (voir RP 37), sur le portail du site <a href="http://www.nzherald.co.nz/opinion/news/article.cfm?c_id=466&objectid=10820844">Nzherald</a>, qui s'interroge sur la capacité de ces commémorations à rassembler les différentes composantes de la société néo-zélandaise. Mais selon <a href="http://www.nzherald.co.nz/opinion/news/article.cfm?c_id=466&objectid=10821840">Neill Atkinson</a>, du ministère de la Culture et du Patrimoine, il s'agit d'un faux débat (en anglais). <b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Toujours en Nouvelle-Zélande, un nouveau volet émaille le projet commémoratif de la Nouvelle-Zélande pour le centenaire de la Première Guerre mondiale : il rassemblera, selon le site <a href="http://www.scoop.co.nz/stories/CU1207/S00491/historians-to-tell-new-zealands-wwi-story.htm">Scoop</a>, les historiens autour de l'écriture d'un corpus sur le rôle du pays lors de la Première Guerre mondiale (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>En Nouvelle-Zélande, selon le site <a href="http://www.voxy.co.nz/national/two-milestones-first-world-war-centenary-planning/5/129193">Voxy</a>, près de 300 000 $ ont été alloués par le ministère de la Culture et du patrimoine pour financer un projet de création base de données électroniques et un mémorandum d'entente entre le musée d'Auckland et l'université néo-zélandais de Massey (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Selon le <a href="http://www.c21media.net/archives/85142">site C21</a>, en Australie, deux mini-séries,
dont une produite par l'acteur Sam Worthington (<i>Avatar</i>, <i>Terminator Renaissance</i>...), sont en préparation pour marquer le centenaire de la bataille de Gallipoli (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>Fin juillet, raconte le <a href="http://www.digitaljournal.com/article/328642">Digitaljournal</a>, les Sud-Africains ont célébré l'anniversaire de la bataille du bois Delville, situé près du village de Longueval (Somme), qui vit, du 15 au 20 juillet 1916, la perte de 2370 hommes (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● </span>En Irak, les vestiges de la Première Guerre disparaissent progressivement, raconte le site <a href="http://www.warhistoryonline.com/featured-article/in-southern-iraq-wwi-heritage-decays.html">Warhistoryonline</a> (en anglais).<b> </b><span style="background-color: white;">● En Belgique, l</span>e programme des commémorations de la Bataille de la Sambre pour commémorer la guerre 14 a été présenté fin juillet, informe <a href="http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120720_00183835">L'Avenir.net</a>. Vingt-cinq spectacles, conférences ou encore concerts seront organisés sur les communes de Sambreville, Aiseau-Presles, Fosses-la-Ville et Mettet, sur les années 2013, 2014 et 2015.</div>
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<span style="background-color: #f6b26b;"><b>Dans l'agenda</b>, la programmation des vingt ans de l'<a href="http://www.historial.org/Manifestations/L-Historial-fete-ses-20-ans/Programmation">Historial de Péronne</a> jusqu'en avril 2013.<b> </b>● Plusieurs articles sur des expositions en cours : "Le front intérieur" au mémorial de Dormans (<a href="http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/exposition-itinerante-le-front-invisible?xtcr=2&xtmc=dormans%20exposition">L'Union</a>) ; "Les animaux pendant la Grande Guerre" au Musée de la Mémoire de Belleau (<a href="http://www.musee-memoire-souvenir-belleau.com/">site officiel</a>) ; l'exposition temporaire du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, "Un cadeau des Américains à la France", sur le monument de l'artiste Frederick William MacMonnies (série de reportages sur <a href="http://www.77info.fr/article-1340-La+grande+guerre-Loisirs+sorties+-EXPOSITION+++Focus+sur+le+monument+americain">77info</a>).</span><br />
<span style="background-color: #f6b26b;"><b>A voir, à lire</b> dans le "<a href="http://www.calameo.com/read/000331627369c69300e41">Chemin de la Mémoire</a>" n° 227 (juin 2012), l'article "<i>Douaumont prépare le centenaire de la Grande Guerre</i>".<b> </b>● A lire "<i>Art forever changed by World War I</i>" dans le quotidien <i><a href="http://www.latimes.com/entertainment/arts/culture/la-et-cm-world-war-art-20120722,0,7065227.story">LA Times</a></i>, ou comment les diverses représentations du premier conflit mondial ont bousculé la création artistique (en anglais).<b> </b>● Comment se positionner dans le champ de l’historiographie française de la première guerre mondiale ? La réponse d'un chercheur sur son blog <a href="http://enklask.hypotheses.org/486">Enklask/Enquête</a> qui travaille sur les itinéraires de militants socialistes durant le conflit : "<i>Consentement? Contrainte? Plutôt lassitude</i>".<b> </b>● A lire : un long portrait de Flora Sandes, sur le site <a href="http://www.eadt.co.uk/news/features/suffolk_brave_flora_the_only_woman_to_fight_in_the_first_world_war_1_1450491">EADT 24</a>, "<i>seule femme à avoir combattu"</i> lors de la Première Guerre mondiale, à l'occasion de la sortie de sa biographie <i>A Fine Brother: The Life of Captain Flora Sandes</i> (éd. Alma Books Ltd, en anglais).<b> </b>● A voir une présentation de l'ouvrage <i>Picardie, poussières d'histoire</i>, de David Delannoy et Jean-Marc Agricola, aux éditions Alain Sutton, sur le site de <a href="http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/dans-les-pas-des-combattants-de-14-18">L'Union</a>.<b> </b></span></div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1233468023876131285.post-82952313307324894682012-08-08T12:48:00.003+02:002012-08-08T12:48:44.869+02:00La ferveur du souvenir<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" height="427" src="http://3.bp.blogspot.com/-Pyj0HUkcO8Q/UCI_YfIVo3I/AAAAAAAAIU0/ojuFMaNyIqg/s640/Questel.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="640" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'ex-voto de Charles Questel, mort dans les premiers combats de Neuville-Saint-Vaast, <br />situé dans une église près d'Elbeuf. Merci à Thierry Guilbert pour cette découverte.</td></tr>
</tbody></table>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Pyj0HUkcO8Q/UCI_YfIVo3I/AAAAAAAAIU0/ojuFMaNyIqg/s1600/Questel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><strike></strike></a></div>
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