Les pages d'histoire du 36e régiment d'infanterie

6 mars 2010

Le flâneur du 36e : oubli et orbi

"C'est vrai, on oubliera. Oh ! Je sais bien, c'est odieux, c'est cruel, mais pourquoi s'indigner : c'est humain... Oui, il y aura du bonheur, il y aura de la joie sans vous, car, tout pareil aux étangs transparents dont l'eau limpide dort sur un lit de bourbe, le coeur de l'homme filtre les souvenirs et ne garde que ceux des beaux jours. La douleur, les haines, les regrets éternels, tout cela est trop lourd, tout cela tombe au fond... On oubliera. Les voiles de deuil, comme les feuilles mortes, tomberont. L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois." (Les Croix de Bois, Roland Dorgelès, 1964)
Ci-contre, à deux doigts de la disparition, la tombe de Lucien Raillot, du 36e RI, natif du petit village de Chaon (Loir-et-Cher),  tué le 25/09/1915, dans le cimetière de la Chapelle-en-Vexin. Merci à Jean-Claude Bataillè pour cette image.



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