Le 36e n'est pas pour autant versé immédiatement dans la colossale bataille. En réserve le 6 septembre, ce sont les deux régiments "jumeaux" de la 5e division, le 74e et le 129e, qui sont engagés dans la reprise du village de Courgivaux, à 10 km plus au nord. Les hommes du 36e ne se reposent pas pour autant. Rassemblés le matin au nord de Fontaine-sous-Montaiguillon, ils progressent vers le nord tout au long de cette journée torride sous des bombardements intermittents : ils passent au sud-ouest d'Escardes dans la soirée, et poussent des postes dans les bois entre Saint-Bon et Courgivaux, pendant que le village fait l'objet d'une lutte acharnée. Au soir, le petit bourg demeure aux mains des Allemands et le 36e est chargé de le reprendre le lendemain.
Aux dires des quelques témoignages, les hommes sont soulagés de reprendre l'offensive. Ils en ont assez de battre en retraite. De plus, cet ordre annonce l'arrêt de la marche forcée qui les épuise depuis deux semaines. "Tout plutôt que continuer à marcher sans arrêt", diront certains. Et pour bon nombre de Parisiens, qui composent aussi le régiment, cette décision signifie aussi défendre leurs familles, leurs maisons et leur ville...
Si vous longez la Marne, arrêtez-vous au Mémorial de Dormans, qui commémore les deux batailles de la Marne. Ou allez voir le site à cette adresse pour en savoir un peu plus sur les acteurs et les lieux de ces batailles : http://memorialdormans.free.fr/
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