Les pages d'histoire du 36e régiment d'infanterie

5 mars 2008

Trois années sous le drapeau de Beaulieu

Légendes des photos (de g. à d., de haut en bas) : Lecture du rapport ; Cercle des pommes de terre ; En marche ; Autour du lavoir.

Surpris ici, en 1895 (date supposée), à la caserne caennaise de Beaulieu, dite de la Maladrerie, de jeunes gens effectuent leur service militaire dans le 36e régiment d'infanterie. C'est encore l'époque de l'application de loi Freycinet, dite "loi des trois ans" de service militaire. Le recrutement se fait alors au niveau du canton, selon un tirage au sort qui détermine qui sera appelé et la durée du service à effectuer : si lors de cette effrayante "tombola", les jeunes gens tirent un mauvais numéro, ils effectuent un service long. Avec un bon numéro, leur service est plus court... Ce système a pendant longtemps été redouté dans les campagnes normandes. Pour éviter de tirer le mauvais chiffre, les jeunes de l'Orne avaient une formule de conjuration : "Pour tirer au sort, dite : Seigneur qui n'avez pas voulut que vottre robe soit déchiré et jetez au sort, moi qui tire aujourd'hui ezentez moi, Seigneur. (3 fois.) On dira trois Pater et trois Ave Maria. Mois qui tire aujourd'hui, Seigneur, trois fois. Alez san Manger." Avant la Première Guerre mondiale, la durée de service militaire va encore connaître quelques errements : en 1905, elle sera de 2 ans, puis en 1913, elle sera portée à 3 ans.

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