Dernier billet consacré à la situation de la côte 170 dans la bataille du Charleroi. En quelques heures, comme l'explique Marcel Houyoux, la contre-attaque française (dans laquelle est engagé le troisième bataillon du 36e RI) échoue sous un déluge d'artillerie. Et le Châtelet se met à brûler...
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A la sortie de Châtelet, le champ où s'est brisé la contre-attaque Schwartz, à laquelle participait le 3e bataillon du 36e. "On voyait des taches rouges partout !" |
"Lorsque les Allemands ont débordé Châtelet et sont arrivés au-dessus de la ville, sur la côte 170 - vers 15h00-16h00 le 22 août -, ils ont d'abord soigné leurs propres blessés. Beaucoup de tirailleurs et de fantassins du 36e sont restés allongés toute la nuit du 22 au 23, et sont morts faute de soins ou ont été achevés par l’ennemi. Il n'y a qu'à lire le témoignage du capitaine Rauzy du 1er tirailleurs! C'est pour cela que les pertes sont élevées. J'ai lu aussi le rapport d'un artilleur allemand qui raconte que jamais il n'aurait pu imaginer cela : «C'était tout rouge ici !» raconte-t-il [Marcel Houyoux désigne le champ qui remonte vers les bois du Châtelet]. On voyait des taches garance et bleues partout... Les tirailleurs, les zouaves, les fantassins, etc. Une vision d'épouvante... Le lendemain, le dimanche, les Allemands ont réquisitionné des civils de Châtelet pour enterrer les corps et relever les blessés pour les acheminer vers les ambulances officielles ou particulières."
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