Marcel Houyoux, à droite sur la photo (© courtesy of Xavier Bocé). |
"Je suis devenu prof pour, entre autres, pouvoir raconter tout cela. Pour ce faire, en Belgique on doit suivre un régendat, l'équivalent de Bac + 3. Pendant mon cursus, j'ai étudié trois grosses matières : le français, l'histoire bien sûr et l'anglais. J’ai réalisé un travail de fin d’études sur les combats de Châtelet. Mais c'était avec mes minces connaissances de l'époque. Puis j'ai rencontré Richard Vandenbroeck qui s'intéressait à l'histoire locale et avait fait une remarquable étude d’approche sur les combats de Châtelet, parue dans la revue Le Vieux Châtelet, en 1966. Il y reprenait des cartes, quelques photos de prisonniers français, des informations sur les ambulances stationnées et créées ici en août 14 et de longues listes de soldats tués. Toutes ces informations émanaient des archives de la Croix-Rouge de Châtelet que M. Vandenbroeck avait recopiées. C'est lui aussi qui m'a fait découvrir pour la première fois l’ouvrage de Georges Gay La Bataille de Charleroi (éd. Payot, 1937, lire ici un extrait de son ouvrage à propos des combats du 36e RI). La lecture de ce livre a été déterminante pour moi. Mon premier objectif a été de visiter tous les cimetières de la région, prendre note des listes, les photocopier ou parfois les écrire à la main, comme je pouvais, parfois sous la pluie à l’abri des chapelles ou sous les arbres... Le site Mémoire des hommes n'existait pas encore. Après le mois de novembre 2003, qui a vu la mise en ligne de la base des "Morts pour la France" de la Première Guerre mondiale, ça a été plus facile…"
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