Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
Comment rentrer en contact ? Pour de plus amples renseignements sur ce site, ou me faire parvenir une copie de vos documents, vos souvenirs ou remarques, écrivez-moi. Mon adresse : jerome.verroust@gmail.com. Je vous souhaite une agréable lecture.

Avertissement : Si pour une raison quelconque, un ayant-droit d'une des personnes référencées sur ce site désire le retrait de la (les) photo(s) et des informations qui l'accompagnent, qu'il me contacte.

22 nov. 2008

Prises de guerre

Photo : Carte postale envoyée par Jules Champin, photographié ici avec ses camarades, en 1913. Merci à Yann Thomas pour ce document inédit. 

Selon le Journal de marche et d'opération du 36e RI, les combats autour de Courgivaux se soldent par une perte de 160 hommes dont un officier pour le régiment. Après avoir traversé le petit village dévasté, l'unité entame sa marche en avant, et poursuit un ennemi qui ne manifeste aucune résistance. Le 7 septembre au soir, elle cantonne au Tréfols. Et poursuit, le lendemain, sa progression vers le nord, en obliquant vers Montmirail. C'est lors de ces deux journées que Jules Champin, soldat du 36, capture trois Allemands. Récit. "Le village (de Courgivaux, NDLC) est entièrement détruit. Quand nous le traversons c'est le général Mangin, accompagné de son ordonnance, un grand noir sénégalais nommé (Baba Koulibaly, NDLC) qui nous accueille et parlemente quelques instants avec notre commandant de compagnie le capitaine Wiart. Je crois comprendre qu'il trouve que nous n'avançons pas assez vite, car les boches déménagent en vitesse et en abandonnant à leur tour beaucoup de canon, des caissons de munitions etc., etc.. On ne leur donne même pas le temps d'enlever leurs morts. Car il reste beaucoup de cadavres sur le terrain. Je suis désigné pour partir en patrouille d'éclaireur avec 4 autres camarades. Nous sommes à une centaine de mètres les uns des autres quand tout à coup je me trouve en présence de 3 allemands qui étaient dans un cabanon, bien cachés, et qui se reposaient tranquillement, sûrement qu'il ne m'attendait pas la. Ils font le geste de vouloir prendre leur fusil mais je ne leur en donne pas le temps, car l'espace d'une seconde je les mettais en joue avec le mien et instinctivement ils lèvent les bras en l'air et me font signe "Kamarades". J'ai eu rudement chaud pendant quelques secondes, qui seront inscrites pour longtemps dans ma mémoire. Ils appartiennent au 31e régiment d'infanterie allemand. Je les fait abandonner leurs armes et munitions. Mais avant de les ramener dans nos lignes je fais signe au camarade qui était le plus près de moi sur ma gauche que je pars avec eux. Je ne sais pas pourquoi il me vient l'idée de leur réclamer leurs pattes d'épaules et plusieurs autres petits objets (que Champin, une fois blessé, gardera avec lui, NDLC) : bidon, clairon (fifre allemand) dont ils se servaient à Pont-à-Binson pour faire allonger leurs tirs d'artillerie. Je les conduis à ma section qui les prend en charge. Je reçois les félicitations de mon lieutenant Vivien qui est heureux de ma prise. Je vais rejoindre mes autres camarades et au bout d'un bon moment, nous arrivons dans une très grande ferme qui s'appelle la ferme de la Montagne (à côté du bois de Nogentel, NDLC) où nous faisons encore au moins plus de 250 prisonniers. Ce doit être ce qui leur servait de poste de secours, car il y en a qui sont parmi eux plus ou moins blessés, au moins cela ne sont pas difficiles à désarmer, et puis je ne suis plus tout seul cette fois, qu'est-ce que cela remet du baume dans le coeur, pour l'instant le moral est bon nous faisons la tous nos prisonniers, et nous allons faire une grande halte à proximité dans un grand bois. Ensuite nous repassons dans un petit pays où les habitants sont heureux de nous revoir. Le soir nous passons encore dans un autre petit village, mais ça va tellement vite que je ne puis noter les noms sur mon carnet. Le soir ma compagnie se déploie en ligne de tirailleurs, mais c'est un déluge, une pluie d'obus qui nous accueille, on est obligé de se retirer et je m'abrite bien derrière meule de paille à proximité. Nous profitons d'une accalmie pour repartir, et on nous dit que nous allons faire l'attaque de Montmirail." (Pour lire la suite du témoignage de Jules Champin, c'est ici)

18 nov. 2008

L'invité du 36e : une saison peu uniforme, vue par Laurent Mirouze

De la fin de l'été 14 au printemps 15, qui marque l'arrivée du drap "bleu horizon" dans les uniformes, les habits des soldats connaissent une véritable refonte. Retour sur cette "révolution de velours" avec Laurent Mirouze, auteur du livre, avec Stéphane Dekerle, de L'armée française dans la Première Guerre mondiale*, paru récemment, qui nous a commenté spontanément 5 photographies du 36e régiment d'infanterie. Merci à lui !

← La Neuvillette (Reims), décembre 1914 (détail). "Voilà un soldat qui a déjà deux mois et demi de campagne : il porte un uniforme de la collection de guerre qu'il a touché au moment de la mobilisation. Il est parti équipé de neuf, mais premier signe d'adaptation, il a mis ses chaussettes sous ses guêtrons (la bande molletière n'arrive qu'en décembre 1914) et, semble-t-il, un pull-over sous sa capote. On est donc encore dans la période où l'on use les uniformes du temps de paix. Un détail : cet homme porte un col droit. Certains officiers et sous-officiers vont très vite l'abandonner pour un un col rabattu large, qui n'irrite pas la peau du maxillaire inférieur."

→ Plaine de Courcy, novembre 1914. "Cette photo est intéressante pour un détail : si la zone claire sur la manche droite de la capote de ce soldat est un galon, elle signifie l'introduction des galons réduits. En août et septembre 1914, beaucoup de cadres et d'officiers français sont en effet abattus par des tireurs d'élite allemands, qui étaient des soldats formés pour cela dans les compagnies d'infanterie. Dans les carnets, on note ainsi beaucoup d'exemples où des sous-officiers et des officiers français se disent personnellement visés. On a donc demandé aux officiers d'abandonner le plus rapidement possible leur vareuse pour la capote de troupe, avec des galons dont la taille était réduite."

← Plaine de Courcy, novembre 1914. "Cette photo est symptomatique de l'époque : le soldat à gauche possède une cartouchière en cuir ; celle de droite est en tissu. Cela résulte certainement de la pénurie de cuir qui est intervenue à ce moment-là. Pour pallier à cette carence, on fabriquait alors des "équipements de substitution" dans une grosse toile : des ceinturons, des cartouchières, des brelages, etc. Ces équipements de mauvaise qualité ne tiendront pas longtemps la vie en première ligne, et lorsque l'intendance aura rattrapé son retard et fabriquera de nouveau des effets en cuir, ces "ersatz" seront utilisés principalement pour l'instruction dans les dépôts."

→ Bois de Beaumarais, hiver 1914. "Cette "intersaison" de l'hiver 1914-1915 est très disparate du point de vue des uniformes, qui perdent complètement leur aspect militaire. Sur cette photo, les soldats portent des effets qu'ils ont touché à la mobilisation, avec des vêtements qui ont été envoyés par les familles, qui ont paré tant bien que mal aux carences de l'intendance avec des tricots, des chaussettes, des gants, des cache-nez. Les soldats font pratiquer aussi souvent des améliorations sur leurs habits : des poches sont cousues sur les capotes, on fait des bandes molletières à partir de tissus que l'on a découpés, etc. Puis, progressivement, avec l'arrivée des hommes du dépôt, on voit apparaître les nouveaux uniformes avec le fameux drap "bleu horizon". Dans ces uniformes, priorité est donnée à la fabrication des capotes et des képis. Enfin, à partir du printemps 1915 interviennent les distributions massives de la nouvelle collection. Le panachage est terminé."

←Bois de Beaumarais, printemps 1915. "Les soldats ici ont touché leur nouvel uniforme depuis quelques heures – on le voit le drap est raide, les plis sont cassants, les deux soldats n'ont pas encore mis leurs insignes sur les cols... Ils portent la nouvelle capote Poiret ! Cette capote était très facile à fabriquer. Elle était construite dans une seule pièce de drap et on la taillait très vite. Sa couleur bleue résulte d'une pénurie d'alizarine, la plante à partir de laquelle on extrayait la garance, qui était essentiellement produite par les Allemands. Sans alizarine, les Français ont donc fait des mélanges à partir d'indigo et de blanc, ce qui a donné le bleu clair, qui plus tard a été appelé le "bleu horizon". Il y a une très légère nuance entre les deux uniformes sur la photo : il y avait en effet beaucoup de variétés dans les draps, qui venaient aussi bien d'Espagne, d'Angleterre, voire des Etats-Unis..."

* Si vous voulez en savoir plus, lisez le remarquable ouvrage de Stéphane Dekerle et Laurent Mirouze L'armée française dans la Première Guerre mondiale, éd. Verlag Militaria, 99 €. Renseignements et bonnes feuilles : voir ce blog.

13 nov. 2008

Etat de glace à Beaumarais

Photo : 93 ans plus tard, des tranchées sont encore visibles en lisière nord des bois de Beaumarais, photographiés ici en avril.

Bois de Beaumarais, janvier 1915. Les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le bureau du colonel Bernard, commandant le 36e régiment d'infanterie. Les pluies incessantes, le froid et le vent forment un cocktail ravageur dans les tranchées, où l'eau monte de plus en plus. Les hommes pataugent dans l'eau nuit et jour et souffrent de gonflement des pieds, avec des lésions cutanées. Ils disent ne plus sentir leurs arpions, qui restent des jours dans leurs gangues de boue glacée. Ils n'ont plus conscience de la piqûre ni du contact. Les membres sont parfois douloureux et rendent la marche impossible. Un assez grand nombre d'alités sont déclarés dans les postes de secours, où l'on signale également de nombreux cas de courbatures fébriles, faisant craindre une épidémie de typhoïde. Pour endiguer cette épidémie, une infirmerie est créée à Concevreux, sur les bords du canal de l'Aisne, où les hommes fatigués, exemptés de tranchées pour quelques jours, pourront se reposer. Et pour éviter l'apparition de ce que les médecins appellent désormais des "gelures", 200 kg de vaseline sont distribués dans les régiments de la division.
Dans le même temps, les bombardements répétés apportent leurs lots de drames quotidiens. Et pour cause : les bois de Beaumarais demeurent constamment sous la surveillance des Allemands, juchés sur le plateau de Californie. Les feux que les Français allument dans les bois sont visibles à grande distance. Le 17 janvier, un pillonnage très vif des cuisines s'abat sur une corvée en route faisant trois tués et 4 blessés. Le 23, un officier de l'état-major en service géographique arrive même en automobile au poste de commandement du sous-secteur n°2 ! Son moteur faisant beaucoup de bruit éveille l'attention des Allemands qui ouvrent un feu d'artillerie assez intense.
Pour ne rien arranger, quelques jours plus tôt, le poste d'écoute de la meule de paille, enlevé par un coup de main mené par le lieutenant Osmond au début du mois, s'est replié sans combattre sous la menace d'une troupe ennemie forte de 60 hommes. Il a été récupéré quelques heures plus tard, mais Bernard casse le sergent qui commandait la meule, et ce dernier est affecté au 129e. Le commandant du 36e est furieux : ce sous-secteur du 36e à proximité du champ de la ferme du Temple, a été équipé récemment, en secret, de deux pièces de 75 en caponnières et d'un projecteur, à la corne nord-est du bois.

12 nov. 2008

Le 36e sur France Bleu Calvados

Après le site Le Monde.fr, la radio France Bleu Basse Normandie a mis en première ligne, dans son journal du 11 novembre au petit matin, le blog du 36e. Interviewé par la journaliste Mariam El Kurdi, voilà une occasion d'en savoir plus en 1 minute et 15 s ! Merci à ceux que je n'ai pas eu le temps de citer dans ce reportage et sont d'inestimables pourvoyeurs à la richesse de ce blog - ils se reconnaîtront entre les mots (cliquer dans le petit module sur la flèche ou sur le lien "Blog 36...").

11 nov. 2008

L'invité du 36e : "Souvenir de 1918", de Maurice Genevoix

Pour évoquer la journée du 11 novembre 1918 et l'émotion qu'elle suscite encore aujourd'hui, un texte de l'écrivain Maurice Genevoix en 1953, dans "L'Almanach du combattant". Puissent le sacrifice de ses hommes et le sens de celui-ci ne jamais être oublié... - un texte à découvrir en intégralité (avec des scories...), sur le site du Mémorial de Verdun, à cette adresse. (Photo : les deux lignes qui annoncent l'armistice, le 11 novembre 1918, dans le Journal de marche et d'opérations du 36e RI)

"Trente-quatre ans ! Pour nous, jeunes hommes de 1914, si nous devions priser le poids humain de notre vie à la mesure de ces trente-quatre années, comment ne serions-nous pas tentés de conclure, amèrement, à la faillite de notre génération ? Peut-être le verdict du proche avenir tranchera-t-il, en ce qui nous concerne, dans ce sens. Vieillis maintenant, n'avons-nous pas eu à subir, de la part de nos fils mêmes (pas de tous, et heureusement) l'épreuve d'un jugement si sommaire, et si injuste ? Car il se peut aussi qu'un avenir plus lointain, moins « engagé » dans nos épreuves, en appelle d'une telle condamnation. Les historiens savent bien que les révolutions humaines sont lentes, et que les périodes mêmes où l'Histoire semble ^s'accélérera ne laissent pas de réclamer des délais considérables au regard de nos brèves existences individuelles. Les événements qu'elle retient, pour les fixer dans son « airain durable », ne prennent que peu à peu leur visage d'éternité. Plus que le jugement des contemporains, ce sont les événements ultérieurs qui les éclairent, les situent, leur prêtent leur signification profonde leur stature définitive. Avant de retrouver la pente de ces pensées sévères, je veux d'abord laisser parler mes souvenirs.
Lorsque sonnèrent les cloches de l'armistice, je n’étais plus parmi mes camarades du front. Grand blessé, mutilé, j'avais quitté depuis la veille, pour un congé de quelques jours, un Paris très anodinement bombardé, où j'avais continué de servir selon mes forces diminuées. Et je me trouvais ce jour-là, à cette heure-là, dans une campagne paisible, en une Solitude absolue, au bord d'un fleuve glissant et pur : cette Loire dont j'avais tant rêvé, au front, en des jours où j'avais accepté de ne plus jamais la revoir.

C'était une splendide journée d'arrière automne, doucement ensoleillée. L'air bleu, l'eau bleue caressaient la rousseur des feuillages et leurs reflets dans le courant. Quel calme ! Quelle sérénité ! Les vols de cloches planaient dans un immense silence, d'une limpidité divine. Mon coeur d'homme et de soldat, gonflé d'émotions bouleversantes, n'en sentait que mieux cette paix, ce sourire de la saison, cette glissante splendeur, éternelle. Les souvenirs montaient, affluaient. Je songeais au surgeon de vie qui bouillonnait dans nos veines, là-haut, chaque fois qu'au soir d'un combat nous nous laissions gagner par l'ivresse ardente de survivre. Cette fois, cette dernière fois, c'en était à jamais fini : le dernier « cessez le feu » avait vraiment sonné la fin de la dernière bataille. Désormais les hommes de mon pays, - ni les autres, n'épuiseraient plus trop vite, comme au fil d'un sursis précaire, la joie de se sentir vivants (...)
"

4 nov. 2008

La mémoire du 36e en ligne

Photo SHD : la couverture couleur du premier cahier du JMO du 36e régiment d'infanterie s'étendant sur la période d'août 1914 à janvier 1915.

Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. Actualité oblige, à l’occasion du 90e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, la direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives (DMPA), en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD), vient d'achever la numérisation des archives de toutes les unités engagées lors de la Première Guerre mondiale. Ces documents peuvent désormais être consultés, de chez vous, sur le site Mémoire des hommes.
C'est un ensemble d'une richesse incalculable qui vient d'être mis en ligne. Pour le 36e RI, il comprend bien évidemment le Journal de marche et d'opérations (JMO) du régiment qui couvre six cahiers et constitue la mémoire de l'unité pendant les quatre années du conflit (pour y accéder voir lien ci-dessous). Mais il recouvre également le JMO de la 10e brigade (5 cahiers), dont le 36e faisait partie jusqu'en juin 1917 au sein de la 5e division d'infanterie (10 cahiers), ainsi que le JMO de la 92e brigade (2 cahiers), au sein de la 121e division d'infanterie (2 cahiers), à laquelle le régiment a appartenu jusqu'en novembre 1918. Soit un total de 19 volumes en plus du JMO du 36e RI qui recoupent, peu ou prou, l'histoire de l'unité (sans parler des journaux du génie, des services de santé, de la prévoté de la division...)
Selon que votre ancêtre ait été tué ou blessé à une date précise, vous pouvez donc aller consulter directement les entrées du JMO pour connaître les événements de la journée. Vous pourrez ensuite les compléter par ceux consignés dans les documents de la brigade, de la division, etc. si ceux-ci sont lacunaires. N'hésitez pas à rentrer en contact avec moi si vous souhaitez plus de renseignements.

Inventaire des journaux des régiments et bataillons : cliquez sur ce lien, puis sur "Infanterie", "Régiments d'infanterie", et enfin "36e régiment d'infanterie".
Inventaire des journaux des brigades, divisions, corps d'armées... : cliquez sur ce lien.