Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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20 avr. 2014

“Prisme 14-18”, naissance d’un groupe

Dans un précédent entretien, le général Bach proposait d’en finir avec le “soupçon” qui entoure la question des fusillés de la Première Guerre mondiale et prônait “la transparence, l'ouverture aux citoyens de la réalité d’une des facettes de ce conflit qui a meurtri notre nation”. Aujourd’hui, il joint le geste à la parole et présente le groupe de chercheurs baptisé "Prisme 14-18" (auquel l'auteur de ce blog appartient), rassemblé autour de lui et qui vient de terminer une importante étude statistique du volume des fusillés pour l’exemple.

Général Bach, dans votre ouvrage Justice militaire 1915-1916 (éd. Vendémiaire), vous remerciez un certain nombre de chercheurs indépendants qui, je cite, vous "ont aidé à compléter vos recherches". Depuis combien de temps avez-vous rassemblé ce groupe, baptisé “Prisme 14-18” ?
Cela s’est fait tout naturellement. Certains, dont un des centres d’intérêt recoupait le mien, ont pris connaissance de mes travaux et se sont manifestés spontanément par e-mail, s’offrant à partager leurs travaux. Ensuite, l’un en a amené un autre, et l'on s’est mis à échanger, à fonctionner par courrier électronique, comme le permet internet. Le bond de connaissances est phénoménal dès que l’on se met à partager ses fichiers. En outre, l’échange autour de ces données et sur ce qu’elles apportent nourrit une réflexion collective très enrichissante. Je ne conçois plus une enquête sur des sujets aussi vastes que celui qui nous intéresse seul dans sa tour d’ivoire. Les résultats sérieux, compris dans leur complexité, sont hors d’atteinte d’une vie humaine.
Il faut noter aussi que cette collaboration stimule la recherche et relance ceux qui momentanément se découragent. Cette mise en commun crée des liens pour une travail inventif, joyeux, empreint d’humour, en pleine lumière. La diversité des caractères et des compétences, et donc leur complémentarité, fait merveille. Chacun apporte avec lui toute sa vision du monde et sa conception des rapports entre citoyens.
On se sent d’autant plus fort pour coopérer que tout cela est informel et gratuit, le seul lien étant l’envie ensemble de retrouver la vérité sur cette guerre dont on souffre, une vérité qui reste encore étouffée sous des poncifs mémoriels séculaires, qui nous n'en donnent souvent encore qu'une image d’Epinal.
Nous savons bien que le sujet auquel nous avons décidé de nous attaquer est compliqué à traiter historiquement, car il est devenu fait de mémoire. De ce fait il entraîne des prises de positions a priori forcément antagonistes, nourries plus de rumeurs que de vérité historique. Le premier travail qu’il nous a paru utile de faire a été de préciser faits et chiffres, laissant à tout un chacun le soin de les interpréter. Nous espérons ainsi mettre de la sérénité dans les échanges sur cette question en fournissant une représentation la plus exacte possible de la réalité statistique du phénomène des "fusillés pour l’exemple".
Le collectif a joué là à plein. Prisme 14-18 est en capacité de vous proposer ce que nous avons trouvé, avec l’ambition que le débat y gagne en clarté à partir d’un socle de connaissances soigneusement vérifié par notre groupe. Les auteurs, qui ont travaillé anonymement dans l’ombre, penchés, pour atteindre ce résultat, sur leur clavier pendant de longues heures, souvent nocturnes, vont se présenter ici.


Eric Mansuy, vous travaillez depuis plusieurs années sur les combats de la Première Guerre mondiale dans les Vosges. Dans quelle mesure en êtes-vous venu à vous intéresser aux fusillés et qu'avez-vous découvert sur cette question dans votre région ?
J’ai découvert le sujet, et j’ai énormément appris à la lecture de deux ouvrages fondamentaux : Fusillés pour l’exemple, 1914-1915, du général Bach (éd. Tallandier), puis Le Fusillé innocent, de Didier Callabre et Gilles Vauclair (éd. Autrement). Ces ouvrages particulièrement didactiques m’ont donné l’envie d’en savoir plus, et je me dois d’exprimer ma gratitude à leurs auteurs, en particulier Didier et Gilles, qui ne sont pas historiens de profession et ont cependant effectué un travail d’un sérieux remarquable. Ces deux livres m’ont permis de découvrir les rouages de la justice militaire sur les fronts de la Ire, puis de la VIIe Armée, et l’ampleur du phénomène des exécutions dans ce secteur. Au hasard de rencontres et d’échanges, j’ai ensuite eu le privilège et la chance de pouvoir travailler aux côtés du général Bach et des autres membres du groupe qui s’est formé autour de lui, il y a quelques années. Je me suis, dans un premier temps, intéressé uniquement aux cas de justice militaire – dont les fusillés – des Vosges, du Haut-Rhin, du Territoire de Belfort, et de la Haute-Saône ; j’ai plus récemment étendu mes recherches aux fusillés de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de l’Oise. Ce que j’ai observé sur cette question ? Peut-être est-ce un poncif, mais la découverte majeure a été celle des cas de fusillés de droit commun : aussi ai-je pu, peu à peu, ne plus amalgamer tous les fusillés en une seule et unique "fratrie", celle des fusillés "pour l’exemple".

Votre tâche vous a également amené à retrouver des lieux de sépultures de fusillés...
La problématique des sépultures me paraît essentielle. Car à terme, lorsque différentes parties prenantes se seront positionnées et exprimées sur le statut des fusillés, sur une éventuelle forme de "réhabilitation", leur place dans l’histoire et la mémoire nationales, les regards se porteront vers deux traces tangibles de ce qui demeure de ces hommes de manière prégnante : les monuments aux morts, et les sépultures. Ce fut parfois déjà le cas par le passé, et dans un avenir plus ou moins proche, ces deux lieux emblématiques seront à nouveau un enjeu mémoriel au sein des commémorations. D’aucuns souhaiteront inscrire des noms de fusillés sur des monuments aux morts, d’autres se rendront sur des tombes de fusillés. Ma conscience me pousse à localiser, et dans le meilleur des cas, à retrouver, des tombes de fusillés, puisque ces hommes font partie de notre histoire ; la justice militaire, quel que soit ce que l’on pense de son action, les a jugés, condamnés et fait exécuter. Personne n’y pourra plus rien changer, puisque les faits sont là.

Qu’est-ce qui vous a poussé à retrouver ces sépultures ?
Je pense qu’il est bon de tenter de trouver et de préserver ce qui peut l’être encore, à savoir les sépultures, lorsque cela est possible. Un second point tient aux pérégrinations des corps des fusillés, au gré du bon vouloir de l’autorité militaire ou de la tenue de l’état-civil militaire : certains fusillés ont volontairement été plongés dans l’oubli, alors que d’autres, pour diverses raisons, ont reçu un emblème portant la mention “Mort pour la France". Et bien d’autres cas de figure existent entre ces deux extrêmes... Il est pour moi important de tenter de faire la lumière, si je peux y contribuer, sur les différentes façons suivant lesquelles le fusillé est devenu "un mort bien encombrant", dont la mort a souvent été masquée, avec néanmoins quelques "ratés". Aussi est-ce la tâche à laquelle je me suis attelé au sein de ce groupe, dont j’ai grand plaisir à faire partie tant il est intellectuellement exaltant, et tant ladite tâche semble être toujours inachevée.


Jean-Claude Poncet, pour votre part, vous avez effectué des recherches sur la presse de province, dans laquelle vous avez retrouvé plusieurs noms de fusillés. Pourquoi employer cet axe de travail ?
A la mort de mon père, Savoyard, venu à Paris en 1919, au retour de guerre de son père, j'ai voulu me rapprocher de la famille que j'avais là-bas. J'ai consulté pratiquement toute la presse savoyarde de la Première Guerre mondiale aux archives départementales de Savoie. J'ai négligé à tort le début de l'année 1914, et surtout l'année 1919. Cela devrait faire l'objet de prochaines recherches. J’avais envie de découvrir la richesse de cette presse du début du siècle dernier, avec des journaux locaux engagés politiquement très divers, au ton parfois assez rude. Cette approche permet de se forger rapidement une idée des conflits religieux, politiques, et l'on perçoit toutes les sensibilités. Et puis tous les arrondissements avaient leurs journaux : Chambéry, bien sûr, Albertville, Moûtiers, Saint-Jean-de-Maurienne et Aix-les-Bains. Assez vite, après la mobilisation, des informations sur les unités savoyardes parviennent aux journalistes qui font paraître ces lettres. Les hommes politiques mobilisés publient également. Les avis de décès et les cérémonies religieuses apparaissent. Très vite, j’ai été troublé, et j’ai eu l’impression que tout le monde connaissait l’étendue du carnage… Et puis, j’ai découvert des histoires méconnues : les arrestations de prisonniers allemands évadés cherchant à passer en Suisse, la chasse aux profiteurs, aux embusqués, aux déserteurs, le récit de Français cherchant à passer en Italie au début de la guerre, la recherche des insoumis...

Pour quel raison avez-vous rejoint le groupe du général Bach ?
Faire partie d'une équipe avec le Général Bach m'a semblé tout naturel. J'avais acheté son livre sur les “fusillés pour l'exemple", et j’ai pu rentrer en contact avec lui facilement. Partager est essentiel dans le cadre d’un travail sur la Grande Guerre : la constitution d'un groupe de travail et de réflexion, composé de parfait bénévoles, animés seulement par le désir de s'enrichir intellectuellement et de participer à une œuvre commune, m'a semblé aller de soi.

Yves Dufour, de votre côté, c’est une enquête sur votre grand-père qui a fait naître votre intérêt sur ce conflit...
Dans les années 80, après avoir créé plusieurs expositions sur l’histoire du Corps expéditionnaire français (CEF) en Italie 1943/44, je suis parti à la poursuite de mon grand-père, cet inconnu, soldat de la Grande Guerre, puis de son régiment, le 134e régiment d’infanterie, implanté à Mâcon. De la recherche des 2700 morts du régiment pour établir une base statistique fiable - la seule liste des morts connue, celle de l’historique était très en deçà de la réalité -, j’ai fouillé dans beaucoup d’archives, dont les registres de l’état-civil des décès des militaires des régiments,. De fil en aiguille, je me suis attaché à écrire sur ces hommes, à travailler sur tous les aspects de cette guerre, vue du régiment mâconnais, et à élaborer une étude statistique sans doute sous l’influence de Jules Maurin et de sa brillante thèse.

Pourquoi Jules Maurin ?
Sans doute à cause de son livre Armée Guerre Société, soldats languedociens, qui est un formidable ouvrage. Sa thèse a été trop méprisée par ses contemporains. Pour moi, l’approche multidimensionnelle de cet ouvrage a été très enrichissante. En exploitant, pour la première fois à grande échelle, sans les moyens informatiques actuels, un échantillonnage des fiches de matricules, basé sur 31 classes de 1889 à 1919 des soldats languedociens, cet historien a réalisé un monumental ouvrage à la Jean Norton Cru où il a étudié tous ces soldats d’un point de vue historique, sociologique et anthropologique. Jules Maurin voulait donner un coup de projecteur sur ces “hommes ordinaires” et nous faire comprendre l’importance de leurs témoignages. Son livre avance un ensemble de thèmes d’études que chacun peut développer à son tour. Les propos de Jules Maurin sont clairs, audibles pour chacun ; c’est ce qui fait un de ses attraits, loin des phraséologies universitaires utilisées par d’autres. Comme le souligne Frédéric Rousseau, qu’il s’agisse de la plupart de ses conclusions ou simplement de sa manière d’être historien, sans doute comprend-on mieux maintenant pourquoi les historiens culturalistes français préfèrent penser la Grande Guerre sans Jules Maurin et pourquoi sa thèse demeure si obstinément absente de leur horizon

Comment avez-vous intégré le groupe Prisme 14-18 ?
Un des aspects de l'étude du 134e régiment d’infanterie concernait les condamnés de toutes sortes du régiment. J'ai donc dépouillé les 923 dossiers les cartons de la justice militaire de la 15e DI, puis présenté une petite synthèse sur un forum consacré à la Première Guerre. Je suppose que des personnes ont trouvé cela intéressant, car j’ai reçu une invitation à intégrer le groupe en novembre 2013.


De nombreux témoignages font état d'exécution de fusillés. Stéphan Agosto vous les avez recensés. En trouve-t-on beaucoup ?
Les relations d’exécutions capitales sont relativement présentes dans les carnets, souvenirs ou correspondances laissés par les combattants de la Grande Guerre. Ces récits, variés tant dans leurs formes que dans les impressions qu’ils proposent, offrent une vision incarnée de moments qui restent certainement parmi les plus rudes auxquels il fut donné aux soldats d’assister, voire de participer.

Quelle en est la teneur et sont-ils des sources dignes de foi ?
Outre qu’ils viennent illustrer les faits et gestes des protagonistes d’un cérémonial sèchement dicté par les instructions officielles, ces récits sont surtout l’occasion pour leurs auteurs de venir témoigner des sentiments et des impressions que ces exécutions suscitaient dans la troupe. En ce sens, ils sont un complément utile aux seuls rapports conservés par les archives de la justice militaire. Si une étude des motivations qui justifièrent ces exécutions a été entreprise, il reste utile de saisir parallèlement comment fut perçue cette démonstration extrême de l’autorité militaire. Ces témoignages nous y aident.
Ainsi, il m’a semblé opportun de proposer au groupe de travail qui se mettait en place autour du général Bach, un recensement de ces récits. Au labeur aride de la recherche des cas d’exécutions et des recoupements ardus qu’il oblige, à l’établissement délicat des tableaux et des synthèses, il était important, voire sain, d’opposer ces prises de paroles, parfois bouleversantes, souvent instructives et toujours empruntes d’une humanité absente des rapports officiels.

Cette tâche est-elle terminée ?
Ce travail de recensement des témoignages d’exécution est toujours en cours. A terme, il me semble qu’ils mériteraient une attention particulière, voire une étude spécifique : sont-ils une source fiable et supportent-il les recoupements avec les autres sources disponibles ? Quels sont les apports et les limites de ces récits ? Enfin, un discours se dégage-t-il de ces prises de paroles individuelles ?

De votre côté Bernard Larquetou, vous avez déniché quantité de dossiers de fusillés dans le fond de Justice militaire, conservé à Vincennes (SHD)...
Les dossiers de justice militaire n'étaient pas conservés à Vincennes, comme beaucoup d'autres, mais au fort de l'Est, à Saint-Denis, éloigné de Vincennes de plusieurs kilomètres. Ces archives sont désormais à Vincennes. Avant de travailler sur les fusillés, je cherchais des dossiers concernant des hommes de régiments dont je m'occupe depuis des années (29e; 329e et 420e RI), et qui avaient comparu devant les conseils de guerre pour différents motifs. J'étais alors en contact avec le responsable des archives de justice militaire, contact que j'ai pu maintenir, ainsi qu'avec son successeur, lorsqu'il s'est agi de rechercher les dossiers des hommes qui avaient été condamnés à mort et fusillés. Je transmettais une liste, parfois longue, de cotes de cartons dans lesquels je devais trouver les dossiers. Ces cartons étaient véhiculés depuis Saint-Denis, et tenus à ma disposition au SHD.

A quelles difficultés vous êtes-vous heurté pour retrouver ces archives ?
Sans parler réellement de difficultés, ce qui m'a parfois gêné, c'est le mauvais état de certains dossiers... Les chemises cartonnées renfermant les pièces du dossier, certaines pièces du dossier sont usées par le temps et déchirées. Il faut prendre des précautions afin de ne pas aggraver l'état de ces archives; je m'inquiète à l'idée que ces documents soient souvent manipulés; ils n'y résisteront pas ! Enfin, j'ai eu souvent des difficultés pour obtenir les cartons... Mais je préfère ne pas trop m'étendre sur ce problème.

Enfin, Jérôme Charraud vous avez rassemblé toutes ces informations, ainsi que celles du général Bach, dans une base de données...
Cette étude a commencé avant de collaborer avec le Général Bach. Mon enquête sur la Première Guerre mondiale, qui a démarré en 2000, a nécessité la mise en place de différents tableaux, comme celui des morts pour la France (MPF) des régiments de l’Indre (environ 11 000 noms). De mon propre chef, je m'étais également lancé, vers 2010, dans un inventaire des fusillés, afin de combler le manque de données disponibles, notamment concernant le 9e Corps d'Armée. Des fiches papier, je suis alors passé à la base de données, afin de mieux visualiser la masse d'informations. Une fois mon projet bien avancé et après avoir lu les références sur le sujet, entre autres Pedroncini, Offenstadt, Loez, Saint-Fuscien... j’ai pris contact presque naturellement avec le général Bach, et nous avons pu échanger nos données.

Combien de noms de fusillés regroupe votre base de données fusillés, classés selon quels champs ?
Plus que des données précises, d’ailleurs en constante évolution et qui feront l’objet d’une publication ultérieure, je préfère m'intéresser à l’outil. Le but d’une base de données est de recenser la multitude de sources d’informations. Le challenge, pour moi, était de mettre au point un outil qui puisse rendre service à notre groupe sans nécessiter trop de compétences informatiques. Le nombre d’entrées possibles est assez important, du fait notamment de la grande disparité des sources, officielles ou non. Au final, aujourd’hui, la base est constituée de plusieurs bases, chaque "mini-base" abordant un thème différent, afin de différencier les cas, souvent peu semblables. On trouve ainsi les fusillés aux armées, les fusillés de l’intérieur, les fusillés aux colonies, les exécutions sommaires... Il y a même une base contenant uniquement le soldat François Waterlot, seul survivant d’une exécution. Tout ce travail a été récemment repris, cas par cas, par Eric et Yves, qui avec le général Bach, ont recroisé toutes les données afin de valider les informations existantes.

Comment travaillez-vous ?
Avec les membres du groupe, nous échangeons régulièrement sur le sujet, chaque nouvelle piste est exploitée, et lorsque nous avons assez d’informations, j’enregistre cela dans la base. Une autre activité consiste à gérer le serveur documentaire, regroupant toutes les données iconographiques du groupe, via un serveur dédié sur internet, que ce soit les photos de Bernard, les témoignages de Stéphan, les articles de Jean-Claude et, bien sûr, la base originelle du général Bach. On y retrouve les actes de décès collectés, les copies de JMO, de dossiers de justice, les articles de presse... La mise en commun permet une plus grande réactivité et une vision globale nécessaire au vu de l’ampleur du sujet.

Premier billet de Prisme 14-18 à lire en cliquant sur ce lien.