Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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15 juil. 2009

L'artillerie rentre en scène

Photo : sur la D26, l'interminable plaine de Courcy (à gauche) dans le secteur du 129e. Au centre, une ligne d'arbres
indique l'emplacement des Cavaliers. A droite, dans ce qui fut les emplacements du 36e RI, Reims et l'ombre de sa cathédrale.

Graduellement, en cette fin d'année 1914, le secteur du 36e, jusqu'à présent relativement épargné, s'enfonce dans l'absurde guerre des tranchées. A la fin octobre, les journées d'automne sont encore calmes, les nuits également. Les tranchées, les communications, abris et défenses accessoires, parfois laborieusement construits, sont améliorées, à la faveur du brouillard ou d'une nuit sans lune. Seuls quelques tirailleries et quelques échanges d'obus avec l'ennemi sont à déplorer. Le 20 octobre à la Verrerie du Port de la Neuvillette, le colonel Viennot, commandant la 10e brigade note dans son compte-rendu : "Quelques coups de fusils échangés avec les patrouilles allemandes. Le colonel du 36e fait son possible pour restreindre cette tiraillerie qui empêche de dormir ceux de ses hommes qui ne sont pas de veille, mais sur le front de la 52e DI, on paraît avoir le coup de fusil facile et naturellement la contagion se transmet à l'aile droite de la 10e brigade."
Puis, dans les premiers jours de novembre, l'artillerie rentre en scène. Le 3, le 5, le 7, le 11, le 16, le 17, le 18, les deux armées s'affrontent sporadiquement à coups d'obus de 75, de 77, de 120 et 150. Le 19, il est prescrit aux compagnies du bataillon au repos à Courcelles de prendre une formation diluée. Le 23, une vingtaine de gros obus éclatent à proximité du PC du colonel Bernard, commandant le 36e régiment. Le lendemain, les Français répliquent en bombardant au mortier lisse de 15 cm le matin et l'après-midi, et les résultats sont jugés "assez bons". L'ennemi répond alors par une quarantaine de shrapnells dirigés sur l'emplacement supposé des mortiers. Trois jours plus tard, près de 130 obus de tous calibres dégringolent sur les Français dès 8 heures du matin, suivis, le 3 décembre d'obus incendiaires. Par la suite, ce seront des "minens", des "boîtes à mitrailles"...

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