indique l'emplacement des Cavaliers. A droite, dans ce qui fut les emplacements du 36e RI, Reims et l'ombre de sa cathédrale.
Graduellement, en cette fin d'année 1914, le secteur du 36e, jusqu'à présent relativement épargné, s'enfonce dans l'absurde guerre des tranchées. A la fin octobre, les journées d'automne sont encore calmes, les nuits également. Les tranchées, les communications, abris et défenses accessoires, parfois laborieusement construits, sont améliorées, à la faveur du brouillard ou d'une nuit sans lune. Seuls quelques tirailleries et quelques échanges d'obus avec l'ennemi sont à déplorer. Le 20 octobre à la Verrerie du Port de la Neuvillette, le colonel Viennot, commandant la 10e brigade note dans son compte-rendu : "Quelques coups de fusils échangés avec les patrouilles allemandes. Le colonel du 36e fait son possible pour restreindre cette tiraillerie qui empêche de dormir ceux de ses hommes qui ne sont pas de veille, mais sur le front de la 52e DI, on paraît avoir le coup de fusil facile et naturellement la contagion se transmet à l'aile droite de la 10e brigade."
Puis, dans les premiers jours de novembre, l'artillerie rentre en scène. Le 3, le 5, le 7, le 11, le 16, le 17, le 18, les deux armées s'affrontent sporadiquement à coups d'obus de 75, de 77, de 120 et 150. Le 19, il est prescrit aux compagnies du bataillon au repos à Courcelles de prendre une formation diluée. Le 23, une vingtaine de gros obus éclatent à proximité du PC du colonel Bernard, commandant le 36e régiment. Le lendemain, les Français répliquent en bombardant au mortier lisse de 15 cm le matin et l'après-midi, et les résultats sont jugés "assez bons". L'ennemi répond alors par une quarantaine de shrapnells dirigés sur l'emplacement supposé des mortiers. Trois jours plus tard, près de 130 obus de tous calibres dégringolent sur les Français dès 8 heures du matin, suivis, le 3 décembre d'obus incendiaires. Par la suite, ce seront des "minens", des "boîtes à mitrailles"...
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