Pourquoi ce blog et comment le lire ?
Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
Comment rentrer en contact ? Pour de plus amples renseignements sur ce site, ou me faire parvenir une copie de vos documents, vos souvenirs ou remarques, écrivez-moi. Mon adresse : jerome.verroust@gmail.com. Je vous souhaite une agréable lecture.
Avertissement : Si pour une raison quelconque, un ayant-droit d'une des personnes référencées sur ce site désire le retrait de la (les) photo(s) et des informations qui l'accompagnent, qu'il me contacte.
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25 mars 2008
De la guerre plein la hotte
Créés dès le mois de septembre 1914, les "dépôts d'éclopés et de convalescents" absorbaient les blessés légers, susceptibles d'encombrer les hôpitaux d'évacuation (HOE). Selon l'ouvrage d'Alain Larcan et Jean-Jacques Ferrandis Le Service de Santé aux armées pendant la Première Guerre mondiale, ces structures "recevaient les affectations bénignes (entorses, abcès, varices, rhumatismes, eczéma, otites...) et les petits blessés susceptibles de guérir en quatre à cinq semaines au plus".
Cette lettre, retrouvée par Stéphan Agosto, fut écrite par un soldat du 36e d'un dépôt d'éclopé à Saint-Thierry, quelques jours après le premier Noël 1914. Entre lassitude et espoir, elle est un témoignage émouvant sur cette période et les espoirs pour la nouvelle année à venir. La voici retranscrite :
chateaux Thierry,
le 26 décembre
Chère Mère je tenvoie cette petite lettre pour te donner de mes nouvelle et en même temp pour te souéter une bonne et heureuse année car il faut ésperer quel ne sera pas si triste que celle que nous venons de finire car elle est assez mauvaise, je te dirais que je crois repartir sur le frond bientôt et je trouve le temp bien long, heureusement que zissille (?) viens me voire assez souvent pour me donner un peut courage et espoire
et jespére revenir tout de même à versailles quoi quil y est beaucoup de mes camarades qui sont rester couchez dans les pleines de la Marne
les boches tienne dure mais la partie est gagner pour nous, cest ce que je désirais, car maintenant sil marivais malheur je serais plus tranquil plus rien à te dire pour le moment
je tembrasse Bien fort
ton Fils Pour la vie
Louis ?
36 de ligne
Dépôt des éclopées 24eme escouade,
gare chateaux Thierry
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