Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
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22 sept. 2010

"Des morts qui n'en finissent pas de mourir"*

Six disparus du 36e régiment d'infanterie sous Brimont, du 14 au 17 septembre 1914, signalés dans la revue "Sur le Vif".
De gauche à droite : Marcel Warlet et Alexandre Cavelier (disparus le 14/09), Albert Martin et Yves Leguern (disparus le 15/09), Alexandre Letulle et Marcel Quettier (disparus le 17/09).
S'il fallait donner une illustration de la férocité des combats de la Grande Guerre, le pourrait-on en évoquant le cas des soldats disparus ? Dès les premiers mois de la guerre, les longues listes d'anonymes perdus dans la fournaise font leur apparition ici et là. Dès son numéro 2, l'hebdomadaire Sur le Vif, photos et croquis de guerre, paraissant depuis le 1er novembre 1914, ouvre ses colonnes aux personnes sans nouvelle de leur proche. La revue leur propose d'envoyer un portrait du soldat introuvable, accompagné de quelques lignes d'informations. Dès lors, chaque numéro égrènera son inventaire de "glorieux disparus".  Pour le 36e, ils concernent essentiellement des hommes disparus en Belgique, en août 1914, sous le fort de Brimont, en septembre 1914, et en Artois, en septembre 1915. Une liste de fantômes, au corps sans doute pulvérisé par un obus ou qui se sont vu abandonnés dans le no man's land après une attaque infructueuse et dont l'identification a été rendue impossible (au début de la guerre, les plaques d'identité mise en service en 1881 et que chaque soldat portait généralement au poignet n'étaient fournies qu'à un seul exemplaire prélevé du corps lorsqu'il était retrouvé)… Avec la fin de la guerre, quelques-uns seront retrouvés dans les nécropoles aménagées par les Allemands pendant l'occupation. Mais la plupart, sans dépouille, continueront d'être pleurés des années durant.


* J'emprunte la formule au texte de Thierry Hardier et Jean-François Jagielski "Le corps des disparus durant la Grande Guerre : l'impossible deuil". Merci à Bernard Labarbe, Jérôme Charraud et Laurent Soyer pour leur travail sur les disparus dans la revue "Sur le Vif".

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