La nécropole de la Belle-Motte aujourd'hui. |
"Vous me demandez si le souvenir de cette bataille est encore présent en Belgique aujourd'hui... Les combats de Châtelet n'ont fait que quatre victimes civiles. Rien à voir avec ce qui s'est passé ailleurs en Belgique comme à Dinant, Tamines, Surice ou Andenne. Mais les gens ont souffert malgré tout. On «crevait» de faim. Mon grand-père me l'a souvent raconté.
"Si le souvenir de cette bataille persiste, c'est à cause de l'occupation. Cette période pèse encore ici dans nos estomacs. Pensez donc : du jour au lendemain, un régime militaire contraignant nous est tombé dessus. Le couvre-feu, les soldats qui surveillent au coin des rues... N'oubliez pas : en 1914, la ligne de chemin de fer Liège-Paris passait par ici. C'était donc un axe ferroviaire assez important. Au début, les Allemands étaient assez stricts. Mais sans exagération. Le Landsturm qui était basé ici en octobre 14, c’était des "pépères" bien plus conciliants.
"Aujourd'hui, la «lutte contre l’oubli» demeure toutefois encore intacte : le Comité du souvenir de Belle-Motte à Le Roux en est un bel exemple. Chaque année, au mois d’août, des manifestations ont lieu dans les 6 grandes nécropoles de l’Entre-Sambre-et-Meuse : à Aiseau, Tarcienne, Dinant, Carnières, Auvelais et Lobbes. Des passionnés de cette époque, amateurs ou professionnels, contribuent, souvent dans l’ombre, à perpétuer les sacrifices de ces jeunes soldats. Des Comités essaient tant bien que mal d’associer les jeunes au souvenir, mais que représentent encore ces événements chez la plupart d’entre eux ?"
Le blog du 36e souhaite de bonnes fêtes à tous ses lecteurs et une heureuse année 2012.
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