Pourquoi ce blog et comment le lire ?
Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
Comment rentrer en contact ? Pour de plus amples renseignements sur ce site, ou me faire parvenir une copie de vos documents, vos souvenirs ou remarques, écrivez-moi. Mon adresse : jerome.verroust@gmail.com. Je vous souhaite une agréable lecture.
Avertissement : Si pour une raison quelconque, un ayant-droit d'une des personnes référencées sur ce site désire le retrait de la (les) photo(s) et des informations qui l'accompagnent, qu'il me contacte.
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18 nov. 2009
Un mois en chantier
(Ci-contre : légende écrite par Fernand Le Bailly : "«Mes» hommes à la liaison. Cavaliers de Courcy, novembre 1914")
Si le mois d'octobre 1914 fut celui de l'enterrement des armées, novembre se distingua dans le secteur du 36e par une recrudescence des travaux sur la ligne de front. Quantité d'ouvrages et de perfectionnements des tranchées furent construits dans la grande plaine de Reims, souvent à la faveur du brouillard matinal, fréquent à cette période de l'année. Le 10 novembre, selon le rapport établi par Bernard, commandant du régiment, "les constructions d'abris démarrées quelques jours plus tôt sont achevées. Les sapes situées sur les Cavaliers de Courcy ont été approfondies. De nouveaux réseaux de fil de fer ont été placés à l'ouest du Cavalier. Une des pièces de la section de mitrailleuses placée sur le chemin de halage a été descendue d'1,50 m afin de fournir un tir plus rasant. A la section de mitrailleuses (située à proximité) du moulin, une traverse a été construite pour protéger contre les feux d'écharpe venant du Cavalier." Dans le même temps, sont poursuivis boyaux de communication, sapes, sapes enterrées, tranchées parallèles aux premières lignes...
On est loin des premières tranchées "très étroites et peu profondes (...), faites pour des tireurs les uns à côté des autres et n'offrant pas de place suffisante pour qu'on pût s'étendre ou se reposer", décrites par Emile Clermont dans son témoignage Le Passage de l'Aisne. La jonction entre le 36e et le 129e, à gauche du régiment, est établie. Au régiment du Havre, les journées sont passées à la construction d'un gigantesque "fortin" en avant de la route nationale 44. Pour ce faire, les Normands touchent 500 pelles-bêches portatives, 45 pelles de parc, 35 pioches ; 250 m de treillage métallique sont employés pour renforcer les tranchées, où 150 sacs à terre sont utilisés pour l'établissement d'un emplacement couvert pour mitrailleuses. Le 36e régiment d'infanterie, de son côté, reçoit 750 sacs à terre pour renforcer les premières lignes.
La guerre se poursuit également sous terre. Le 24 novembre, informé "que les Allemands amenaient à bras du bois de charpente en grande quantité", Bernard avise Viennot, commandant de la 10e brigade "qu'il emploie une section du génie à construire une contre-mine avec rameaux d'écoutes sous les cavaliers de Courcy." (…) Pour ce faire, il déclare adjoindre à sa section du génie des mineurs de profession. "Je ne veux pas me laisser surprendre, déclare-t-il dans ce rapport. Si la galerie de contre mine ne sert pas comme telle, elle pourra toujours servir de galerie de mine, si nous nous éternisons ici." Dès lors, la psychose s'installe. Le moindre bruit émanant du sol devient suspect. Le 27, l'officier demande à des sous-officiers du génie de surprendre le travail de l'ennemi. Mais, dans un rapport il note : "J'attribue le bruit qu'ils ont perçu à ce fait que le sol étant gelé depuis quelques jours, une sentinelle quelconque battant la semelle aura pu leur faire croire qu'il s'agissait de coups de pioches sous terre. Depuis que le sol est détrempé de nouveau, on entend plus rien. On continuera néanmoins la surveillance de jouer et de nuit."
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bonjour
RépondreSupprimermon grand père a fait partie du 36ème. Il a été blessé à la guerre et a du passer au 155ème. Auriez vous des infos à son sujet...
Son nom : Eugène Declomesnil
merci! blurpp@free.fr
Bonjour,
RépondreSupprimerJe n'ai pas d'informations sur votre aïeul, mais je peux vous aider à en trouver si vous le souhaitez. N'hésitez pas à prendre contact via mon mail.
Cordialement,
J. Verroust