Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
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11 nov. 2012

L'impossible bilan

Il est très délicat d'évaluer l'ensemble des pertes que fit la Première Guerre mondiale dans les rangs du 36e régiment d'infanterie. Une étude du Journal de marche et d'opérations du régiment normand ne donne ainsi que des chiffres épars selon les périodes. Le petit monument aux morts régimentaire, situé en bord des bois de Beaumarais, dans le département de l'Aisne,  ne mentionne, lui, que 43 patronymes, alors que l'imposant monument au gisant du château de Caen, qui englobe les 36e, 236e, 403e régiments d'infanterie et les 23e et 223e régiments d'infanterie territoriaux, énonce en épitaphe "8895 morts pour la France". Au Service Historique de la Défense, situé à Vincennes, un carton portant la cote 7N574 donne toutefois un "état numérique par année de décès ou de disparition des hommes décédés ou disparus au cours de la guerre", chiffres établis en 1919 à partir des archives des dépôts. Trois états figurent  dans le carton - un relatif aux officiers, un pour les hommes de troupe et sous-officiers, un par classe - sur quelques feuilles jaunies par l'âge en date du 29 juillet 1919 sans plus de précision. Elles mentionnent ainsi pour le régiment du Calvados "4993 morts", comprenant "157 officiers" (décompte effectué "sur le terrain, dans une formation sanitaire ou un hôpital, en captivité et dans toutes les autres conditions"), et "1324 disparus", dont on est sans nouvelle, sans corps, sans témoin et donc sans mort "légale". Un chiffre abyssale à manier avec précaution, car il n'englobe peut-être pas seulement le régiment d'active du Calvados.
Pour se faire une idée plus précise, il faut donc recouper ce résultat avec les fiches nominatives du site Mémoire des Hommes, élaborées au lendemain de la Première Guerre mondiale (entre 1921 et 1929) par l’administration des anciens combattants. Ce que nous faisons depuis la création de ce blog au gré des fiches qui nous sont envoyées et de celles que nous trouvons. Nous en comptons désormais plus de 3000. Mises bout à bout, comme ici à 25 fiches secondes, dans notre sélection, elles forment un étrange folioscope, où comme dans un film, la lumière varie en intensité et les lettres semblent prendre vie.

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