Photo ci-dessus: Le sous-secteur n°2 des bois de Beaumarais (ici à
gauche), que mentionne par Paul Couturier. Au fond du champ, on distingue le talus de l'ancienne ligne de chemin de fer |
La suite du texte de Paul Chevalier : cliquer ici.
Notes :
(1) Il s’agit du sous-secteur n°1 des bois de Beaumarais, situé à droite du bois. Les Allemands se retranchent dans le bois de Chevreux et dans le village de Craonne. Sur la carte IGN, la ligne de chemin de fer, que mentionne Paul Chevalier, (que l’on peut voir sur cette carte photo) figure encore, à proximité de la ferme de la Renaissance.
(2) Paul Chevalier évoque certainement les combats qui ont opposé le 6e, le 123e RI aux Allemands le 23 septembre lors d’une attaque sur le Parc de Craonne...
(3) ... suivi d’une contre-attaque allemande, le 26 septembre, où les soldats de Guillaume attaquent en “masses compactes”, selon le JMO du 6e RI. Le 6e régiment d’infanterie prendra part à de nouvelles tentatives pour enlever Craonne du 12 au 14 octobre. Sans succès.
(4) A la lecture du rapport des patrouilles effectuées par le 36e RI, cette tranchée avancée, qui reliait des trous de “tirailleurs”, était la plupart du temps vide. Située dans le no man’s land, elle reliait la ligne de chemin de fer à l’actuelle D19. Les patrouilles de reconnaissance qui y sont effectuées mentionnent la présence de nombreux détritus. Elle sera par la suite inondée.
(5) Le 16 mars 1915, Voisin, chef du 2e bataillon, écrit dans un rapport : “Le secteur devient très pénible à cause de la proximité des cadavres allemands. Le soir surtout une odeur pestilentielle se dégage de la terre. Les hommes ont une tendance aux vomissements. La 6e compagnie relevée ce matin avait beaucoup plus de malades (...) Les hommes envoyés en patrouille ou en reconnaissance dans le secteur, qui auparavant étaient tous volontaires, ont une répugnance chaque jour plus grande, le stationnement auprès des lignes de cadavres qui sont encore en bien plus grande quantité derrière la crête (la cote 67 sur la carte IGN, NDLR), devenant épouvantable par l’odeur qui s’en dégage.” Le 30 mars des mesures de désinfection sont prises sur "150 cadavres allemands". Elles sont poursuivies jusqu'en mai, à l'occasion de patrouilles où les soldats arrosent les cadavres de crésyl.
(6) A partir de décembre 1915, le deuxième et le premier bataillon du 36e RI tiennent cette partie du bois, de six à parfois quinze jours d’affilée. Le 3e bataillon, de son côté, garde le plus souvent le sous-secteur n°2, situé à gauche des bois de Beaumarais. Le cantonnement, lorsqu’il a lieu, se fait à Chaudardes.
(7) Les duels d’artillerie ne font que s’intensifier de décembre à mai 1915 dans les bois de Beaumarais. Avec le mois de février, l'on compte pratiquement un bombardement tous les deux jours (on comptera une moyenne de 350 obus). Et, parfois, la mort fauche au hasard.
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