[Marcel Houyoux se tient à l'angle de la rue de Presles et de la rue de la Sarte]. A cet endroit précis, vous êtes sur le plateau de la côte 170. Cette maison derrière moi, c'était, en 1914, le café Léonard qui avait essentiellement pour clientèle des mineurs. Vers le sud, la route monte en direction du bois de Châtelet …. [Marcel désigne les bois à 1,5 km] ….. et redescend dans le ravin du hameau de la Sarte. D'ici on ne voit rien, mais il y a là un sacré creux. C'est cette déclivité que deux bataillons ont franchie au pas de charge. Les combats du troisième bataillon du 36e, commandée par Bouleis, et du premier bataillon de tirailleurs algériens, c'est ici [voir schéma n°1, lire le récit de l'historien Georges Gay]. Pour le deuxième bataillon du 36e, le bataillon Saunier, ça s'est passé plutôt à gauche là-bas [Il désigne l’est]. Ici, en août 14, vous aviez le terril du charbonnage d’Ormont (photo). Aujourd’hui, il n’existe plus : il était situé à 500 mètres au nord et dominait la côte de 47 mètres de hauteur : c'était l'idéal pour bien voir. Les Allemands l’avaient bien compris comme on le verra plus loin. A cette époque, vous aviez aussi dans la direction d’Aiseau, à deux kilomètres, un autre puits de charbonnage : Carnelle. Un chemin de fer reliait les puits d'Ormont et de Carnelle. Et c'est ce petit chemin de fer que le troisième bataillon du 36e et le premier tirailleur ont traversé. Et là, les mitrailleuses allemandes installées sur le terril et les canons de .77 et de .105 ont fait leur macabre travail !"
(A suivre...)
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