Suite de notre revue de presse sur la Grande Guerre pour les jours passés...
La France célèbre le 11 novembre... Mais se rappelle-t-on que le premier clairon à avoir sonné le cessez-le-feu, le fut le... 7 novembre 1918 par le caporal Sellier ? Le site Verdun Meuse nous rafraîchit la mémoire. A l'approche du centenaire du début du conflit, la commémoration du 11 Novembre 1918 évolue en France "pour devenir sans doute, à l'image des Etats-Unis, un Memorial Day en hommage aux vétérans de tous les conflits", selon l'AFP. Une décision qui va certainement provoquer des débats, à l'image de la polémique qui entoure le monument aux morts de Washington, comme le rapporte le blog du Los Angeles Times (en anglais). En attendant, en France, le tourisme de mémoire prépare le centenaire et attire un public de plus en plus international raconte l'agence Reuters. Signe des temps ? Cette guerre n'a jamais été aussi proche pour Marc Ferro interrogé par France 3. Tout comme l'historien Stéphane Tison, interrogé par Ouest-France, pour qui "ni la Guerre de 14 ni la Seconde guerre mondiale connaîtront le même sort que celle de 1870, car elles font partie des mythes fondateurs de l'Europe". Mais nul doute qu'en ce 11 novembre chacun poursuive son histoire. Comme cet instituteur qui enquête depuis cinq ans sur des tombes de Chinois tombés à l'arrière des lignes, rappelle La Voix du Nord. Ou ce graveur qui lettre après lettre, grave de nouveau les noms des 10.600 Lyonnais morts au combat durant la Première Guerre mondiale, rapporte France Soir. Ou ces écoliers, près de Glasgow, qui, selon la BBC, cherchent des informations sur un soldat tué pendant les trêves de Noël. Tout comme ce village du nord où la mémoire des fusillés pour l'exemple est honorée, comme le raconte Nord Eclair, voire celui qui retrouve le nom de ses soldats "oubliés" sur le monuments aux morts (lire ici et là encore un article de La Voix du Nord, régiment cité 208e RI).
Du côté des régions... ● La commune de Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne) a honoré le 5 novembre la mémoire des milliers de soldats marocains morts au combat durant la Première guerre mondiale (1914-1918). Un projet de monument est à l'étude, selon le site Atlas Info. ● La Voix du Nord raconte l'histoire d'Auguste Delengaine, "considéré comme le plus grand mutilé de France de la guerre 1914-1918" (régiment cité 272e RA). ● Les chemins de la Première Guerre mondiale attirent les touristes, selon Le Parisien. En témoignent, selon le quotidien, la parution future de deux guides Michelin de champs de batailles, qui revisitent les guides "historiques" publiés entre 1917 et 1930, et le développement des boutiques en ligne de musées sur la Grande Guerre. ● Les sites généalogiques se mettent à l'heure de la Grande Guerre pour le 11 novembre, pour la Revue française de généalogie, qui recense le travail de trois sites : Mémoire des Hommes, Genealogie.com et Geneanet. Outre-Manche, le site Ancestry.co.uk se met au diapason, selon le Mirror. ● Le lycée Henri-Martin, de Saint-Quentin (Aisne) se retourne vers son passé pendant la Première Guerre mondiale, avec la participation des élèves, raconte L'Aisne Nouvelle.
Hors de France...
La décision de la FIFA d'interdire aux footballeurs gallois et anglais de porter samedi sur leur maillot le coquelicot, symbole des soldats morts au combat depuis la Première guerre mondiale, qui "mettrait en danger la neutralité du football" n'a pas été suivi, raconte L'Equipe. ● Trois canadiens viennent de terminer un ouvrage sur les grandes batailles de la force canadienne, de la Flandre à la Somme en passant par Vimy et Passchendaele, en s'aidant du site Google Earth, explique The Record (en anglais).
Dans l'agenda... ● Une exposition sur "La Force Noire" de 1857 à 1965 s'est tenue à la maison de Bégon du 7 au 11 novembre, rapporte La Nouvelle République.
Du côté des parutions... ● Sortie de Turcos, le jasmin et la boue, de Tarek, Kamel Mouellef, Batist Payen, (éd. Tarmudo, 14 €) sur le rôle et la place des combattants indigènes dans l'armée française. Sur cet album lire l'article d'El Watan et voir le site officiel). ● L'ouvrage Si je mourais là-bas… de François et Frédéric Mathieu (l'auteur du site dersdesders) rend hommage aux 28 noms gravés sur le monument aux morts de Verfeil-sur-Seye, dans le Tarn-et-Garonne (éd. Sébirot, 28 €).
Et vous, qu'avez-vous remarqué ces jours-ci ?
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