Le 22 août 1914, à Châtelet, en fin de matinée, la brigade Schwartz, se lance sur ordre dans une contre-attaque pour reprendre les positions perdues par les Français (voir notre billet 4). Le troisième bataillon du 36e RI participe à cette action, comme Marcel Houyoux le retrace pour nous.
Pourquoi ce blog et comment le lire ?
Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
Comment rentrer en contact ? Pour de plus amples renseignements sur ce site, ou me faire parvenir une copie de vos documents, vos souvenirs ou remarques, écrivez-moi. Mon adresse : jerome.verroust@gmail.com. Je vous souhaite une agréable lecture.
Avertissement : Si pour une raison quelconque, un ayant-droit d'une des personnes référencées sur ce site désire le retrait de la (les) photo(s) et des informations qui l'accompagnent, qu'il me contacte.
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14 nov. 2011
La guerre contre l'oubli de Marcel Houyoux (ép. 5)
"Donc les Français chargent, façon Grandmaison, baïonnette au canon, sans préparation d’artillerie, à découvert (lire le récit qu'en donne l'historien Georges Gay). Sur le glacis de 500 mètres, les Allemands les attendent ! Ce fut donc épouvantable... Ils n’avaient aucune chance... J'ai le témoignage d'un artilleur allemand qui raconte que de toute la guerre il n'a jamais vu ça. Il évoque “une marée bleue et rouge qui chargeait”. Il les voyait très bien à la jumelle, de l’autre côté de la Sambre, à Chatelineau De cette marée, les Allemands font une vraie boucherie parce qu'ils positionnent leur mitrailleuses en avant des troupes, alors que les Français les placent derrière, en soutien d'infanterie. Les Allemands balayent tout. Et puis la Saint-Etienne, la mitrailleuse française, s'enrayait souvent. La Maxim, la mitrailleuse allemande, était plus lente, mais c'était un "tac-tac" régulier, beaucoup plus fiable.
Sur la droite les deuxième et troisième bataillons des tirailleurs algériens subissent également de lourdes pertes et reculent : 7 officiers tués et 8 blessés. Au 1er zouaves, 3 officiers tués. Au 36e RI : 9 officiers tués et 5 blessés [sur un effectif de départ de 64 officiers, NDR]. La contre-attaque de la Brigade Schwartz est anéantie : les troupes se replient tant bien que mal vers la Figotterie. Dans les rangs français, on compte 350 tirailleurs tués, 133 zouaves tués et 300 tués rien qu’au troisième bataillon du 36e."
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