Au débouché du bois du Châtelet en direction de Charleroi, sur la gauche de la N573 : la plaine où s'est battu le 3e bataillon du 36e RI. C'est là que Prieur fut fait prisonnier. |
Selon Georges Gay, dans son ouvrage consacré à cette bataille (La Bataille de Charleroi, Payot, 1937), le 3e bataillon, auquel appartient l'unité de Prieur, est en effet lancé en première ligne sur la "cote 170" le 22 août, face aux mitrailleuses allemandes (lire ce récit). "Bondissant de moyettes en moyettes le bataillon continue son mouvement malgré un feu d'enfer, de front et dans son flanc gauche découvert (...). Les 9e et 11 compagnies sont à 250 mètres de l'ennemi ; il est près de midi. Le commandant Bouleis donne alors un coup de corne et les compagnies s'élancent à l'assaut à la baïonnette, le chef de bataillon en tête sous un feu qui redouble d'intensité", raconte le professeur de Charleroi. Auguste Bouleis est immédiatement tué, ce qui brise l'élan des compagnies. En quelques minutes, Prieur se retrouve isolé sur le champ de bataille avec les débris de son unité, dont la section du sous-lieutenant Amar, mort d'une balle dans la tête, et celles des sous-lieutenants Leflécher et Chaulieu, tous deux tués à ses côtés. Blessé, l'officier sera par la suite capturé. Il sera envoyé dans un camp pour officier : à la forteresse de Magdebourg (Saxe), puis au camp de représailles de Beeskov (Brandebourg), avant d'être acheminé à Stuttgart et à Ellwagen (Wurtemberg). Si vous avez des informations sur ce soldat, n'hésitez pas nous les faire parvenir.
Merci à Jean-Pierre Prieur pour cet envoi.
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