Pourquoi ce blog et comment le lire ?

Cette page, qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, est un hommage rendu aux hommes du 36e régiment d'infanterie que mon arrière-grand-père, Fernand Le Bailly, a côtoyés, parfois photographiés pendant la Première Guerre mondiale. Elle souhaite conserver et transmettre leur souvenir. Elle est conçue à partir de témoignages, d'écrits et d'archives personnels qui m'ont été envoyés, en partie par des descendants de soldats du 36e. Elle est aussi un prétexte pour aller à la rencontre d'"invités" – historiens, passionnés de la Grande Guerre, élus, écrivains... – qui nous font redécouvrir aujourd'hui ce titanesque conflit. Elle est enfin un argument pour découvrir tous les prolongements de ce gigantesque conflit dans le monde d'aujourd'hui.
Comment consulter cette page ? Vous pouvez lire progressivement les messages, qui ne respectent pas un ordre chronologique (ils évoquent, par exemple, l'année 1915 ou 1914). Vous pouvez aussi avoir envie de vous attarder sur une année ou un secteur géographique : pour cela, cliquez dans la colonne à gauche dans la rubrique "Pages d'histoire du 36e" sur la période et le lieu qui vous intéressent. Tous les messages seront alors rassemblés pour vous selon l'ordre de publication.
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1915-A Neuville-Saint-Vaast

Trois témoignages décrivent assez longuement l'engagement du 36e dans les plaines de l'Artois : celui de Jean Hugo, qui sera repris quelques années plus tard, dans son autobiographie Le Regard de la Mémoire, celui du jeune Roger Couturier et de Paul Chevalier. Nous les reprenons pour partie dans les billets de ce blog.

Voici les épisodes relatés :
21 et 22 mai : le 36e RI quitte les bois de Beaumarais et s'embarque vers l'Artois, le pays des "gais talus". Un long voyage plein de couleurs, décrit par Jean Hugo.
25 mai : c'est l'heure de la relève de la 11e division, la "division de fer", par la 5e, à laquelle appartient le 36e RI. Les trois coups de la bataille de Neuville-Saint-Vaast sont frappés, et le petit village artésien est déjà une antichambre de l'enfer.
28 mai : Roger Couturier, jeune soldat, découvre la guerre.
29 mai : la conquête du village de NSV par la 10e brigade démarre.
1er juin : Une attaque sans préparation, et c'est  l'escalade meurtrière, comme le montrent les récits de l'assaut de la 11e compagnie, de la 10e et de la 9e compagnie du régiment.
Du 1er au 4 juin : le combat se poursuit et piétine. Une attaque conjointe de la brigade est mise sur pied. En quatre jours, le régiment compte 534 hommes tués, blessés et disparus. Parmi eux, Eugène Lecroisey, Michel Germain, Pierre Pélerin, André Colin et Emile Jourdan. Quatre-vingt quatorze ans plus tard, les descendants de Michel Germain témoigneront leur gratitude à cet aïeul disparu dans la tourmente.
2 juin : la mort de Lucien Costil, soldat de la 3e compagnie, racontée par Jean Hugo.
5 juin : nouvelle charge du régiment sur la partie gauche du village et nouvel échec. L'arrière-petit-fils de Victor Hugo et Roger Couturier  sont blessés. Le sergent major Alfred Dumont est tué. Les engagements sont féroces si l'on lit ces lignes de la 11e compagnie, et ce récit anonyme.
6 juin : fatigue et lassitude… Le régiment est réorganisé. Les combats se poursuivent et les soldats les racontent avec leurs mots. Des témoignages "arrangés", mais qui restent éloquents.
8 juin : Le 36e RI est engagé dans la gauche du village et réussit à percer les lignes allemandesUne vie est fauchée, celle du sous-lieutenant Charles Osmond.
10 juin : Premier bilan. Les premiers combats de juin furent les plus mortels pour le régiment bas-normand, avec, du côté des officiers, un chef de bataillon, un capitaine, deux lieutenants et cinq sous-lieutenants tués. Quant aux soldats, c'est l'hécatombe.
15 juillet : Etienne Tanty écrit quelques lignes à sa famille où il évoque le village de "NSV". Son témoignage rejoint ceux de quatre écrivains, qui étaient dans la 5e division.

A noter, le flâneur du 36e s'est promené à Neuville-Saint-Vaast : voir ici, ici encore et
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